article • 3 MIN

« Nicky Larson et le parfum de cupidon », rencontre (L)acheau

Par Jérôme Bois • Publié le 12/02/19

Sorti le 6 février, le dernier né de la team Lacheau n’est pas le four absolu que l’opinion prédisait ; quant à son auteur, fan de la première heure du manga culte « City Hunter », il a plutôt bien vendu son produit.

Julien Arruti et Philippe Lacheau, le 17 janvier.

Les 450 places du cinéma Pathé Les Halles ont vite trouvé preneur pour l’avant première de « Nicky Larson et le parfum de Cupidon » : une foule toute entière acquise à la cause d’un homme, Philippe Lacheau, dont les premiers faits d’armes avaient drainé par moins de 11 millions de spectateurs (Alibi.com, Babysitting 1 et 2), débarquant sous nos froides latitudes chambériennes quelques mois après Dany Boon et Kev Adams. Son équipe et lui s’étaient appropriés le manga culte, « City Hunter », connu dans l’Hexagone sous le blase de Nicky Larson, un héros qui suintait bon les 80ies. A voir si le nouveau prodige du lol made in France allait nous régaler avec la même ferveur. Compte tenu de la lourdeur du projet – un humour gras, sous la ceinture le plus souvent, une finesse de pilier droit – le pire était pourtant à craindre.

 

Plus c’est gros…

 

Lacheau, en gardien du temple, a su conserver le matériau d’origine pour abreuver son film de traits d’humour épais comme du gros feutre. Tout tourne plus ou moins autour du sexe, les présences de Pamela Anderson, les seins de Chantal Ladesou (oui, oui), la relation ambiguë entre Nicky et Laura, sa coloc’ secrètement amoureuse, parsèment le film de moments plus ou moins aboutis mais toujours fidèles au principe, Nicky est un sacré pervers (en quête d’un fluide qui rend… irrésistible) mais un vrai tueur (les scènes d’action sont très réussies). Le scénario, quant à lui, ne s’embarrasse guère de fioritures, réduit à une succession de gags inégaux. Ainsi, quelques situations parfois embarrassantes (à quoi sert réellement le running gag de Pancho / Tarek Boudali ? Pourquoi le long prologue avec Jarry nu en très gros plan ?) parasitent le film alors que d’autres, hilarantes (un Didier Bourdon rare mais juste, la scène dans la casse auto), le hissent au rang de spectacle finalement bien troussé. Et cerise sur le gâteau, les anciens reconnaîtront les innombrables références au Club Dorothée et aux dessins animés japonais des années 80.

 

La bande à Fifi

 

Ainsi, c’est avec Philippe, himself, et Julien Arruti que nous avons fait connaissance, le temps d’un after enflammé, au Pathé les Halles, le 17 janvier. Assaillis par les témoignages d’affection de l’assistance, les deux compères ont assuré un véritable show, en particulier l’acteur/réalisateur, à la mitraillante répartie. Quand d’autres font le métier en se présentant face aux fans en responsables SAV fatigués, Lacheau propose un vrai one man show, avec, pour son public, la même tendresse dans les yeux que ceux qu’il a posé sur ce personnage de Nicky Larson, haut en couleurs, débordant de sex appeal et touchant en ado mal dégrossi.

 

Découvrez la bande annonce finale du film

Tous les commentaires

0 commentaire

Commenter