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Finale de la coupe de France de handball : « On sent la ville derrière nous »
Par Jérôme Bois • Publié le 25/05/19
Devine qui vient dîner ce soir ? Environ 1600 personnes, dont l’arrivée, dans l’après midi, à Bercy, va mettre de la couleur, sous ces hautes latitudes. Le Chambéry Handball va retenter sa chance en finale de coupe de France, après le trauma de 2011 et une défaite en 2011… déjà contre Dunkerque. Laurent Munier, directeur général du club, assure que ce souvenir est loin.
Occupé à préparer l’arrivée de 1600 Savoyards en terres parisiennes, Laurent Munier n’en reste pas moins disponible. Multiple vainqueur de l’épreuve*, il sent son équipe de cœur concernée et concentrée.
Dans quel état se trouve l’équipe ?
Elle est concentrée. Cette finale, on l’a bien préparée, après un beau parcours (Elite Val d’Oise, Saint-Raphaël, Nantes et Montpellier, ces trois matches à domicile). Les joueurs ont très envie de la jouer. Pour le moment, on prépare l’arrivée de 1600 supporters à Bercy, le TGV par demain (aujourd’hui, NDLR).
Que reste-il de la finale perdue de 2011 face à ce même adversaire ?**
A l’époque, Dunkerque montait et allait devenir champion de France, en 2014. Pourtant, les joueurs ont changé, il ne reste que Pierre Paturel. Donc, il n’y a pas de traumatisme liée à cette défaite. C’était chiant sur le moment, c’est tout, aucun joueur n’y était. C’est le propre du sportif.
Cette finale tombe-t-elle du ciel ou faisait-elle partie des objectifs ?
Elle fait partie de nos objectifs, qui sont de nous qualifier pour une coupe d’Europe et de remporter un trophée. Cette coupe est le seul qui nous manque encore, après le titre et la coupe de la Ligue (2001 et 2002).
Quelle est la part de l’entraîneur Erick Mathé dans ce renouveau chambérien ?
Il apporte énormément, en rigueur, en communication, des éléments qui nous manquaient ces dernières années. Il a redonné du liant à cette équipe. C’est quelqu’un qui communique, qui explique ce qu’il fait. Et puis, à l’image de ce que le club essaie de faire à travers son académie, il donne leur chance aux jeunes. Avec lui, ils ont envie.
Il s’agit de son premier poste à la tête d’un club pro…
Oui, mais il a tout de même connu toutes les filières, auparavant, les féminines, la division 2, les jeunes, le poste d’adjoint, à Montpellier…
Est-ce le début d’une dynamique ?
Oui je pense, même s’il faut toujours remettre l’ouvrage sur le métier. L’effectif a une moyenne d’âge assez jeune, on commence à avoir une vision globale de ce que l’on veut faire. Notre académie sera prête en juillet 2020***, parce qu’on compte miser gros sur la formation. Chambéry est une place forte, on sent la ville derrière nous. Cet engouement récompense le travail réalisé au quotidien, un travail dans lequel les joueurs ont une grosse part.
Comment ces jeunes vont supporter la pression autour de cette finale ?
Certains, comme Alexandre Tritta ou Queido Traoré ont déjà une demi-finale de coupe EHF comme bagages. D’autres, les étrangers, ont déjà joué des finales dans leur pays, ces expériences vont nous servir.
Nous sommes solides en défense, la meilleure du championnat (600 buts encaissés), avec deux bons gardiens, Yann Genty et Julien Meyer, on n’a pas de pression, ils sauront se faire plaisir. C «est leur finale, leur récompense.
En tant que joueur, vous avez joué, gagné des finales : quelle a été votre recette ?
La rigueur surtout. On faisait les cons, avec les Barjots, mais après les matches, seulement, jamais pendant. Ces finales se jouent à 90% dans la tête, les 10% restant, c’est de la technique.
Dimanche 26 mai, le programme, c’est…
… une réception prévue à Curial, le soir, les joueurs rentreront l’après midi. Avec le trophée ! «
* avec Vénissieux en 1991 et 1992 et l’OM Vitrolles en 1995.
** Chambéry s’était incliné, le 21 mai 2011, au tirs aux buts (25 – 25, 3 tirs aux buts à 2) face à Dunkerque. En quarts, les Chambériens s’étaient débarrassés de Montpellier à l’Arena (30-29).
*** L’Académie sera composée d’un gymnase, de salles de gym et de logements pour les jeunes du centre de formation. Les travaux débuteront fin août.
Tout ce qu’il faut savoir sur la finale
Retransmission La partie se jouera à l’Accorhôtels Arena (Bercy), à 21h. A cette occasion, la ville de Chambéry retransmet la rencontre sur écran géant au gymnase Jean-Jaurès à partir de 20h15. L’entrée est gratuite mais la réservation via le site du club est requise. Le match est en outre diffusé en direct sur la chaîne L’Equipe (Canal 21 de la TNT).
Parcours Le club savoyard a successivement sorti Elite Val d’Oise (30-20), Saint-Raphaël (33-31), Nantes (36-32) et Montpellier (33-29), les trois dernières rencontres au Phare. Dunkerque a sorti Rézé (14-23), Toulouse aux tirs aux buts (30-30), Aix en Provence (26-23) et Nancy (27-17).
Palmarès en coupe de France Le CSH a disputé 5 finales de coupe de France, toutes perdues, en 2002, 2005, 2009, 2011 et 2014. Il s’agit de sa sixième tentative. Pour Dunkerque, il s’agit de sa 2e finale, après celle, victorieuse, de 2011.
Classement En championnat, Chambéry est actuellement 3e, avec 37 points, à deux points de Montpellier. Dunkerque est 10e, avec 19 points.
Les finales du jour
10h30 – Finale Départementale Féminine
12h30 – Finale Départementale Masculine
14h30 – Finale Régionale Féminine
16h30 – Finale Régionale Masculine
18h45 – Finale Nationale Féminine
21h00 – Finale Chambéry – Dunkerque
Plus d’infos sur le site officiel du club
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