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La Ravoire : Canicule, écoles et ventilos, à qui la faute ?

Par Jérôme Bois • Publié le 02/07/19

Les élèves ravoiriens ont été chouchoutés, durant l’épisode de canicule de la semaine passée. Ce n’était cependant pas du goût de tout le monde puisqu’en séance du conseil, lundi 1er juillet, la municipalité a de nouveau subi une attaque… de l’intérieur.

Les élus étaient certes mieux lotis puisqu’un climatiseur et un ventilateur tournaient en boucle, salle du conseil, lundi 1er juillet. Pour une séance du conseil des plus raccourcies puisque trois points devaient être débattus. Sauf que, quoi de mieux que de faire durer le plaisir quand l’ordre du jour est mouché en seulement trente minutes ? Une bonne salve, un bon coup de fusil, histoire de rafraîchir l’ambiance, qui virait au sauna. Nous étions bien lotis, mais tout de même, quel courant d’air, pour le coup !

« La mairie aurait pu investir… »

Une fois encore, l’attaque portait sur la canicule et la gestion municipale de l’épisode. Une fois de plus, l’attaque provenait de l’intérieur, du camp de la majorité, d’Alexandre Gennaro. Une fois encore, la minorité était spectatrice. Rappel des faits, si besoin en est ; lors de cette canicule, les élèves de l’école de Féjaz avaient été accueillis à l’espace Jean-Blanc. En cause, un établissement trop exposé au soleil, à la chaleur, selon… l’inspection d’Académie.

Une mesure qui venait d’en haut, du Très Haut, même. Quant à Vallon Fleuri et à Pré Hibou ? Rien susceptible d’empêcher l’accueil des enfants. « Je regrette que toutes les écoles n’aient pas bénéficié de ventilateurs. Faut-il attendre que l’inspection intervienne ? La mairie aurait pu investir dans l’achat de ventilateurs, ça ne résout certes pas tout mais ç’aurait été un premier pas » , lançait l’adjoint à la jeunesse et à la vie associative. Un positionnement frontal appuyé par la sortie soudaine de Thierry Gérard, adjoint aux affaires scolaires et périscolaires : « L’an passé, nous avions chiffré l’installation de climatiseurs dans les écoles, on m’a dit que nous n’avions pas le budget alors à un moment donné… »

« Si vous le pouvez, restez chez vous »

A qui la faute alors ? Personne, pour le maire Frédéric Bret. « Il ne faut pas refaire l’histoire » , s’adressait-il à son adjoint, « c’était il y a trois ans, effectivement, nous n’avions pas le budget pour installer des appareils partout. Nous avons des ventilateurs mais on ne règle pas tout avec des ventilateurs, c’est pourquoi nous avons décidé d’ouvrir Jean-Blanc ». Enfin, il rappelait que c’est bien l’inspection qui avait alors laissé le message suivant aux parents, « si vous le pouvez, restez chez vous ».

Oui, il fait chaud, comme régulièrement ces dernières années, comme ce sera vraisemblablement le cas souvent encore, comment dès lors peut-on décaler les épreuves du brevet des collèges et laisser les maires et les directeurs d’écoles décider, s’interrogeait-il ? « On en a installé partout où il y avait urgence*, je veux bien recevoir de grandes leçons mais tout de même ! » Pourquoi avoir privilégié Féjaz ? Car, sur décision de l’inspection, il s’agissait, des trois établissements scolaires, du plus exposé, « avec une belle façade, une belle cour mais situé plein sud ». Si aucune canicule n’est annoncée, la fin de semaine, coïncidant avec la fin des cours, devrait être plus chaude.

Le marché décalé devant l’espace Jean-Blanc

Nous en avions terminé depuis longtemps avec l’ordre du jour, mais les débats s’éternisaient, au point d’aboutir à une remise en cause de l’existence du marché alimentaire, officiellement ouvert, les mercredis, depuis le 15 mai. Pour plus de visibilité, il a été décalé, à partir du 3 juillet, devant l’espace Jean-Blanc plutôt que sur la place de l’Hôtel-de-Ville, suffocante ces derniers temps, au regard de la baisse de fréquentation observée ces deux dernières semaines. Une tentative, donc, pour remobiliser les commerçants et rendre le marché visible directement depuis l’axe majeur que représente la rue de la Concorde. Et pour offrir plus de commodité au chaland, face aux grosses chaleurs. Seulement, selon Jean-Louis Lanfant, adjoint aux finances, certains commerçants n’ont pas été « contents » de le voir s’exiler à 150m de son site initial. « On espère certes que ça marchera mieux… » reprit-il, sans trop de conviction.

Puis Joséphine Kudin, adjointe à la sécurité, rétorqua sèchement que toute modification devait faire l’objet « d’un vote du conseil et d’une modification de la réglementation » , ce qui sera fait en septembre. « C’est un essai » , lui répondit une élue. « Ça a marché puis on a été victime des travaux de la Poste et du report de l’ouverture de la brasserie, place de l’Hôtel-de-Ville » , concluait Jean-Michel Picot. Reste à espérer que la tentative aboutisse. « Soit on nous voit, soit on arrête, disent les commerçants ». Plutôt clair comme avertissement. Mais tout le monde tire-t-il encore dans le même sens ?

* Le matériel comme les ventilateurs doivent respecter les normes fixées par l’Education nationale. Il est donc impossible de fournir une école en matériel non homologué.

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