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Mondiaux d’athlétisme de Doha : Lemaitre sera bien aligné sur le 200m

Par Jérôme Bois • Publié le 27/08/19

Sans trop de surprise, Christophe Lemaitre ira bien à Doha défendre ses chances sur 200m. Il venait de réussir les minimas requis par la fédération internationale lors du meeting de Paris les 24 et 25 août derniers (en 20’40). Problème, la fédération française, elle, avait placé la barre plus haut, à 20’35… Finalement, pour services rendus à la nation…
C’eût été un drame. Ne pas voir le meilleur sprinter français de l’histoire, probablement, participer en individuel aux mondiaux d’athlétisme aurait été un crève-cœur. Imaginez qu’il y a trois ans, Lemaitre glanait sa toute première médaille olympique sur sa distance fétiche… Un crève-cœur, on vous dit.

Service à la France

Seulement, cette saison n’a pas été de tout repos. En fait, depuis le 30 juin 2018 et cette fichue blessure aux ischios-jambiers, on guettait un signe de mieux. « On a vraiment rattaqué l’athlétisme en novembre 2018 » , confie Thierry Tribondeau, son coach, « ça a d’abord tiré sur les mollets, puis sur les ischios, ça crée des tensions, qui empêchent de courir vite ». C’est peu dire que sur 200m, les résultats du sprinter n’ont pas été à la hauteur du personnage (lire notre article du 10 mai). Avec un maigre 20’46 comme valeur de référence, Christophe abordait le meeting de Paris, à Charlety, avec un doute. Peu apparent tant le trio Lemaitre – Carraz – Tribondeau ne laissait poindre, dans les attitudes comme dans les commentaires, aucune forme de pression. Cette dernière chance pour obtenir les minimas, il l’a saisie. « C’est somme toute logique qu’il y soit » , relance Tribondeau, « tant il a rendu service à la France. En plus, il est en forme ascendante, la fédération française le sait, il fera son maximum » , sachant que Christophe était de toute façon qualifié pour participer au relais 4×100 au Qatar.

Le plaisir d’abord

Ces minimas à la française, plus bas, devaient accentuer la compétitivité des coureurs pour Doha ; in fine, Renelle Lamotte et Christophe, en ballottage, ont gagné leur sésame, pour une compétition qui servira avant tout de test grandeur nature avant l’échéance olympique de 2020 à Tokyo, ce pour quoi s’entraîne Lemaitre. « C’est un strapontin pour les Jeux, pas de doute, on ira à Doha pour trouver du plaisir. On a appris à prendre du recul sur les événements, on sait qu’on ne sera pas champions du monde là-bas ».  A 29 ans, le bel âge pour n’importe quel sportif mais traditionnellement canonique pour les sprinters, jusqu’à il y a peu. « Ils sont mieux préparés, moins cassés, alors on voit de plus en plus d’athlètes réaliser des perfs la trentaine imminente ou passée. Ce n’était pas le cas il y a quelques années » , souligne Thierry Tribondeau. On a donc de bonnes raisons d’y croire, surtout que Christophe Lemaitre semble prendre un malin plaisir à déjouer les pronostics, y compris les plus pessimistes… Départ pour Doha le 26 septembre, premières courses le 29…

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