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Urgences en crise : ça patine à Chambéry, ça avance à Thonon
Par Jérôme Bois • Publié le 07/08/19
Les services des urgences des deux Savoie ne sont pas tous logés à la même enseigne : ainsi, à Thonon-les-Bains, la direction des hôpitaux du Léman s’est entendue avec le personnel autour de l’ajout de moyens humains. Alors qu’à Chambéry, direction et personnel demeurent dans une impasse, avant un probable coup de force en septembre.
« On est au bout de nos possibilités »
Car en Savoie, « on est loin d’avoir obtenu ce qu’on voulait » se désole Bastien Reisler, référent infirmiers en soins généraux (IDE), « nous avons par deux fois rencontré la direction et une délégation accompagnée de la directrice des ressources humaines, ils nous ont proposé d’organiser des groupes de travail dès septembre afin de parvenir à une réorganisation des services ». Insuffisant. « Clairement, ils n’ont pas l’intention de réinjecter du personnel » , base des revendications des urgentistes (lire notre article du 5 juin). « Ils veulent faire de la réorganisation mais là, on est au bout avec les moyens humains dont nous disposons » , rappelle-t-il.
Conclusion, les négociations sont en stand by, les grévistes solliciteront de nouveau la direction pour un nouvel entretien*. « C’est d’autant plus dommage que dans la région, on voit que les choses avancent. Regardez à Thonon ! Et à Annecy, ils ont obtenu de nouveaux effectifs et un agent de sécurité la nuit, 7 jours sur 7 ; à Lyon, ils ont aussi gagné des effectifs, nous rien, sinon des brancards neufs » , déplore Bastien Reisler.
Le mouvement se poursuit de partout
La dernière réunion, le 1er juillet, n’avait « rien apporté de plus » , confirme Patrick Chaffard, de la section chambérienne de la CFDT. « La direction travaille sur des pistes, depuis le début d’année, on a eu du personnel supplémentaire, 6 postes en tout depuis un an mais l’essentiel des revendications** n’est pas entendu ». L’absence d’un adjoint administratif de nuit affecté au service des urgences devrait néanmoins, selon lui, être compensé « car l’actuelle adjointe doit gérer l’administratif de la nuit mais aussi les reliquats du jour » … Même espoir pour le poste de brancardier de nuit espéré par le SMUR.
* Contactée, la direction du CHMS n’a pu nous répondre dans les délais. ** Le personnel gréviste réclame, depuis mai dernier, un brancardier de nuit, un binôme infirmier-aide soignant de jour, un agent de sécurité pour les nuits, une secrétaire de nuit également, avec le souhait que le binôme de renfort intervienne sur 10h et non 9. Enfin, un aide-soignant supplémentaire est espéré, la nuit. Par ailleurs, les syndicats (sauf la CFDT) demandent que les heures supplémentaires ne soient plus payées en fin d’année mais au terme de chaque mois.
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