Urgences en crise : la mise au point du centre hospitalier de Chambéry

Mercredi 7 août, nous expliquions, à travers les témoignages des syndicats, que la situation aux urgences du centre hospitalier Métropole Savoie n’avait pas évolué d’un iota depuis le début de la crise, voici cinq mois. La direction du CHMS a néanmoins tenu à préciser certaines avancées.

Au lendemain de la parution de notre article portant sur l’enlisement des négociations entre l’intersyndicale CFDT/CGT/FO et la direction du centre hospitalier de Chambéry, cette dernière a tenu à faire connaître sa position, réaffirmant qu’elle avait procédé à plusieurs améliorations dans l’organisation générale et matérielle.  Aux dires des syndicats, cette crise s’était enlisée, pour ne pas dire paralysée et pour certains, il était même envisagé de poursuivre plus intensément encore le mouvement à compter de septembre.  Des groupes de travail ont bien été suggérés afin de régler les miasmes dans l’organisation interne du service – portant notamment sur « la fluidification en aval des urgences » parce que « de nombreux patients sont en attente d’un lit d’hospitalisation » – et deux postes supplémentaires de soignant (un Infirmier et un aide-soignant) ont été mis en place toutes les nuits depuis le début de l’année 2019, comme nous le précisions dans notre article du 7 août.
Des mesures pour ainsi dire insuffisantes aux yeux des manifestants.

L’intersyndicale toujours en alerte

Les discussions devraient reprendre à la rentrée, les syndicats attendent de vraies réponses, liées à « l’augmentation de 20% de la fréquentation des urgences sur les 4 dernières années » , à savoir :  – l’embauche d’une équipe de brancardage de nuit, de secrétaires, d’un agent de sécurité de nuit, d’un binôme AS/IDE de jour, Il reste donc à suivre l’évolution de cette crise, durable, nationale, au moment où plus de 210 services sont entrés dans ce vaste mouvement revendicatif.