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Christian Saint-André : « Être en tête au premier tour pour créer une union sacrée pour Chambéry »

Par Jérôme Bois • Publié le 30/09/19

Deuxième et dernier volet de l’entretien que le (probable) candidat nous a accordé, où il sera question de sa candidature et d’éventuels accords et négociations, de programme, aussi, dans les grandes lignes car en cours d’affinage. Et un peu d’ego aussi. 

Pourriez-vous ne pas être tête de liste ? La personne m’importe peu, c’est le projet qui prévaut. Et si une autre personne est la mieux placée pour le porter… A ce jour, je suis cependant le mieux placé.
Et si quelqu’un venait négocier avec vous… Le principe de la négociation, c’est qu’elle se situe entre deux personnes, ça n’a par conséquent aucun intérêt. Dans l’immédiat, la seule question à se poser est « les projets sont-ils compatibles ? »
Pourtant, la politique est un compromis entre ego et conviction : que dit alors votre ego ? J’ai des soutiens, nombreux, d’En Marche et du MoDEM, ça fait du bien. Le sondage récemment lancé sur Facebook par le groupe « J’adore Chambéry » me place à 48% des intentions face à Michel Dantin, c’est intéressant. Le même sondage entre le maire sortant et Thierry Repentin a montré un écart plus significatif (60/40) en faveur du premier. La majorité des militants En Marche Savoie estime que je suis suffisamment  autonome pour y aller. Même si en face, Thierry Repentin et Michel Dantin ont un vrai talent. Je m’engage pour être en tête au soir du premier tour le 15 mars et ainsi tout mettre en oeuvre pour aboutir à une union sacrée pour Chambéry, je pense être le seul à pouvoir le faire.

Vous n’avez jamais été encarté ? Je l’ai été, oui, j’ai été élu*, j’ai arrêté car les méthodes ne me convenaient pas. Aujourd’hui, le contexte a changé.

« J’ai l’énergie pour y aller »

Patrick Mignola a souvent répété que devenir maire de La Ravoire, il l’avait rêvé depuis ses 7 ans… Et pour vous, est-ce un rêve de devenir maire de Chambéry ? Ou y pensez-vous en vous rasant ? Ce n’est pas un rêve de gosse, non. J’arrive à ma vingtième année de barreau (il est avocat inscrit au barreau de Chambéry depuis 1999, NDLR), je suis dans le bon âge, j’ai 49 ans, je peux désormais m’engager, j’ai l’énergie pour. Je veux trouver des solutions pour les Chambériens, notamment autour de ce qui traite de l’environnement et du cadre de vie. Je nommerai les bonnes personnes pour cela.

Avec des adjoints aux délégations un peu modifiées ?
Ce que je peux vous dire, c’est que nos adjoints auront des délégations assez inhabituelles et innovantes.

Par exemple…
Je ne dirai rien, sinon, d’autres pourraient être tentés de faire pareil (rires).

Ces derniers mois, Chambéry est agitée par des mobilisations quasi systématiques autour de grands sujets écologiques ou sociaux… Tout le monde s’oppose aux uns et aux autres, tout se cristallise, on le ressent. Je peux dire que mes méthodes seront de toute façon différentes, je ferai de la concertation mais autrement, ce sera même assez innovant.
La première chose qu’on constate, aujourd’hui, c’est qu’il n’y a pratiquement plus un jour sans que Chambéry ne se retrouve sous un brouillard de pollution. J’ai grandi dans la maison familiale de Saint-Alban-Leysse, depuis laquelle on domine tout le bassin. Quand j’y retourne, c’est criant, il y a toujours comme un voile… Après, j’ai des grandes visions, je suis un amoureux du patrimoine – en tant que délégué départemental Savoie de la fondation du patrimoine – architectural, immobilier et naturel, je suis radicalement opposé à la densification, aux tours…

Stop aux grands immeubles

Pourtant, densifier évite de s’étaler… Oui, c’est un grand débat, Chambéry est aussi composé de maisons anciennes, des quartiers entiers. Il est essentiel de les conserver, il faut dire stop aux grands immeubles. Je suis terrifié par ce qui se construit.
Et faire la chasse aux logements vacants ? Il n’y a à priori rien d’excessif, il n’y en a pas dans de grandes proportions.
Parmi les motifs de grogne, il y a ce parking Ravet…
Je suis absolument pour la construction de ce parking, il me semble indispensable et ce sentiment est partagé par un grand nombre de Chambériens. Toutefois, je m’interroge sur sa conception, sur ses entrées et sorties… En sortant du parking, vous êtes contraint de sortir de Chambéry ou de faire un large demi-tour pour revenir vers la ville. Et je ne parle pas de l’absence d’un plan pour les mobilités douces…

On peut dire au final que le mois de septembre aura été le vôtre… Oui, médiatiquement, oui (rires).
* Christian Saint-André s’était présenté, pour l’UDF, aux élections cantonales de 2004 dans le canton de Chambéry Sud Ouest. Qualifié pour le second tour face à Colette Bonfils (29,80%), il échoue néanmoins avec 43,08%. En 2017, sous une bannière divers gauche, aux élections sénatoriales de Savoie, il avait obtenu 3,82% des suffrages au premier tour, insuffisant pour accéder au suivant.
Il avait été, enfin, membre de l’opposition, entre 2001 et 2008, sur la liste conduite par Xavier Dullin.

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