L’artiste brestois, en pleine tournée depuis un an, fera escale en Savoie, à La Ravoire, le mercredi 27 novembre, pour y présenter son 11e album, intitulé « les Rescapés ». Rencontre avec un touche-à-tout, perfectionniste et prolifique, qui approche avec sa pudeur toute bretonne des 25 ans de carrière.
Le 27 novembre, salle Jean-Blanc, Christophe Miossec se produira une nouvelle fois en pays de Savoie, une région qu’il a déjà fréquenté plus souvent qu’à son tour, notamment l’été dernier*. Il nous a, pour l’occasion, accordé 30 minutes d’entretien, à quelques heures de sa date lilloise, vendredi 8 novembre. Miossec, c’est d’abord une voix, grave et sereine, de celles qui posent un bonhomme, qui posent aussi une discussion. Entre repérage et répétition, il parvient, durant cet entretien, à poser sa voix sans se départir d’une chaleur comme indissociable. Pudique, il séduit par sa sensibilité et son humilité face à une carrière riche et dense. Lancé depuis un an dans un périple hexagonal en marge de la sortie de son 11e album, « Les Rescapés », le natif de Brest, dans le Finistère, n’affiche nulle lassitude, bien que les dates s’enchaînent à la vitesse d’un cheval au galop. Le 27, donc, ce sera à notre tour d’accueillir ce prolifique artiste. Or, les pays de Savoie, il connaît : « J’avais participé à un festival à Habère-Poche (le Rock’n Poche festival, en août dernier, NDLR), j’avais joué à Thonon-les-Bains, en juin 2016, à Annemasse, aussi… » Lorsqu’on lui fait remarquer qu’il n’est question que de hauts lieux de la Yaute, il sourit : « Oh, vous savez, je viens du Finistère Nord… C’est très différent du Sud, un peu comme chez vous. Les touristes vont surtout au Sud, on est assez peu embêté, chez nous. Dans le Nord, il reste plein de villages d’irréductibles Gaulois (rires). Tout ce qui ressemble à l’Ecosse et à l’Irlande attire moins les touristes ». Les particularismes locaux aussi, il connaît.
Des lieux insolites, parfois carrément improbables
Miossec revient donc avec un album intimiste, « Les Rescapés », l’occasion pour lui de faire ce qu’il préfère dans la vie, aller à la rencontre du public. Peu importe l’endroit à vrai dire, il se sent à l’aise partout. « Avec l’âge, je prends tout, n’importe quel endroit me convient ». Il pointe le Nord, cependant, dont le public, « plus chaud » , l’a marqué sans doute plus qu’ailleurs. Il rappelle aussi ces dates, effectuées dans des lieux insolites, improbables, même, comme un vignoble, un musée, une grange, un abattoir… des moments « plus sportifs » , dans des conditions souvent « dantesques » , au niveau technique. « Côté sensations, il est presque plus dur de s’en remettre » , avoue-t-il, « on éprouve pleinement ce que l’on voit ».
Chaque village visité est une fête, « nous sommes un peu l’événement, ce sont toujours de chouettes moments » , consent le Breton. Homme de tournées, il dit « improviser » , chaque soir, « pour ne pas reproduire sans cesse le même spectacle. Si le concert devient mécanique, ce n’est plus aussi cool ». D’ailleurs, pour l’obliger à se renouveler, Miossec rappelle que « la fin de (ses) morceaux n’est jamais écrite ». Une singularité qui va de pair avec la durée moyenne de ses titres, dépassant rarement les 3 minutes.
Le concert parfait ? « Quand il en émane quelque chose de fluide… »
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