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« La commune s’est endormie », estime René Chevalier, candidat à Brison-Saint-Innocent
Par Jérôme Bois • Publié le 17/01/20
« Redynamisons Brison, écrin de la Riviera » : c’est à travers ce mouvement que René Chevalier entend conquérir la mairie. Une candidature surprenante, tardive mais mûrement réfléchie.
Lorsqu’on lui demande pourquoi, il nous répond assez sobrement, à la façon d’un Normand qu’il n’est pas : « J’habite Brison-Saint-Innocent depuis presque 10 ans, on m’a sollicité, j’ai beaucoup échangé avec les gens ». Et voilà. René Chevalier, 63 ans, n’est pas un apôtre de la communication à outrance, la médiatisation ne l’intéresse pas trop. Il compte davantage sur le travail de sape, celui qui se joue en direct, sur le terrain, pour, in fine, parvenir à « redynamiser la commune » , la devise qui a inspiré l’appellation de son groupe, « Redynamisons Brison, écrin de la Riviera ». « Je me prépare à une campagne de village » , souligne-t-il, « pas médiatique ». Lorsqu’il déroule son CV, son passé au sein de chambres consulaires et son activité de dirigeant d’entreprise plaident en faveur d’une audace politique : « Mes expériences en tant que président de la Chambre de commerce et d’industrie, de président du Médef Savoie, de chef d’entreprise et aujourd’hui de président du syndicat général du BTP peuvent m’être utiles en plus d’être un atout pour conduire une équipe vers la victoire ». Un petit tour sur son blog nous informe grandement sur les valeurs de l’homme : « Président du Syndicat Général du BTP Savoie et ambassadeur de Savoie Mont-Blanc, je m’efforce avant tout d’être à la hauteur de mes engagements avec humilité et détermination, deux valeurs héritées du monde BTP ». C’est donc sans surprise qu’il nous annonce que sa liste « est prête en partie, composée de gens issus de la société civile, ouverte, mais pas aux extrêmes ». Quant au programme, il est appelé à évoluer, encore, « je dois faire le tour des questions, j’organiserai une réunion générale début février pour mettre en place un programme de type participatif ». Avec cette marotte en point de mire, « il y a beaucoup de choses à faire à Brison, qui est une commune qui s’est quelque peu endormie. Je veux faire en sorte qu’elle devienne un vrai village avec un centre-bourg attractif, la plus belle plage du lac, qu’on ne voit même pas depuis la route, plus de commerces… Brison est coupée par la voie ferrée, par la route, avec un accès au lac plutôt complexe, qu’il faut impérativement améliorer ».
Le tunnel Grésy – Brison relancé ?
Aujourd’hui, selon lui, « l’unique point de rencontre du village est son école ». C’est pourquoi René Chevalier souhaite un marché, compte tenu des difficultés que rencontrent les habitants pour se déplacer vers celui d’Aix. Le candidat n’élude pas cependant les points forts de la commune pour autant, conscient de son tissu associatif solide (48 associations), de ses vignobles, de son agriculture, de son climat, de son exposition sur le lac. « C’est un endroit touristique qui ne doit pas simplement être banlieue d’Aix-les-Bains, c’est une station balnéaire ainsi qu’une cité-dortoir » , persiste-il. « Nous avons le plus grand terrain de jeu du bassin, avec la forêt de Corsuet, il serait bon de le faire savoir ». Tout concorde, d’après le candidat, à faire de Brison un haut lieu touristique, populaire, où il fait bon vivre. « Pour cela, il est indispensable de sécuriser les routes, nous avons de gros problèmes de circulation, l’axe Brison – Chambéry est souvent bloqué ». Vous souvenez-vous du fantôme du tunnel entre Grésy-sur-Aix et Brison ? « C’est un projet que je compte bien initier durant ce mandat pour évacuer de la circulation ». « Le GPS vous indiquera la traversée de Brison pour vous rendre en Chautagne, pas la route de Paris » , insiste René Chevalier. Le candidat souhaite, en parallèle, négocier avec APRR en vue d’obtenir la gratuité de la sortie Aix Nord, à Grésy, notamment pour bénéficier aux habitants effectuant la liaison Annecy – Chautagne. Et il garde un œil sur les navettes lacustres que le PLUi envisage sérieusement (mais pour quand ?), « il faut y penser dès maintenant » , ajoute-il.
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