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Laurent Tuel : « Ce n’est pas le biopic de Grégory Lemarchal que nous faisons, nous racontons l’expérience de vie vécue par la famille »

Par Jérôme Bois • Publié le 18/01/20

Le château de Boigne, à Buisson-Rond, accueillait, l’espace de quelques jours, le tournage du téléfilm sur la vie de Grégory Lemarchal. Nous nous sommes entretenus avec son réalisateur, Laurent Tuel, déjà derrière la caméra pour des films tels que Jean-Philippe, en 2006, Le Premier cercle, en 2009, la Grand Boucle, en 2013.
Assis sur l’un des grands canapés du premier étage, revisité pour l’occasion en salle de répétition du château de la Star Académy, Laurent Tuel venait d’en finir avec les scènes du jour, ce 14 janvier. Tourner à Chambéry semble lui procurer un plaisir certain, même lorsqu’il le dit avec humour : « Chambéry ? Oui, je connais bien. C’est même l’une des villes les plus déprimantes que je connaisse (il rit de bon cœur). J’étais venu faire des repérages, puisqu’on tourne aussi dans les alentours (à La Ravoire, au théâtre Charles Dullin, à Sonnaz, au domicile des Lemarchal, notamment). Paris c’est trop compliqué maintenant, d’y effectuer des tournages. J’aime tourner dans la nature et pour ça, la Savoie est très spécifique ». A titre personnel, « je me suis pas mal baladé, je suis allé faire une randonnée sur le mont Granier… la météo est assez clémente ». Les présentations sont faites.

« Nous ne voulons pas lui donner une image de rockstar délirante »

Le tour d’horizon géographique terminé, place au dur, au téléfilm, « Pourquoi je vis », produit par TF 1, très attendu et très risqué, ce qu’il n’élude pas : « Oui, c’est une responsabilité, nous devons faire ce film avec toute la délicatesse requise ». Il a fallu, pour cela, s’entretenir longuement avec les parents de Grégory Lemarchal, Laurence et Pierre : « Il n’était pas question de donner à Grégory une image de rockstar délirante, pas question non plus d’ignorer par quelles horreurs il a dû passer. Qu’est ce qu’on en fait ? Nous avions une responsabilité vis à vis son parcours. Nous avons un vrai souci de véracité sur l’aspect technique de la maladie dont souffrait Grégory ». Le cadre sera respecté. « Il y aura deux aspects, dans ce film, l’un purement fictionnel, l’autre technique Est-ce un biopic sur Grégory Lemarchal » , interroge-t-il ? « Non, nous n’avons pas intérêt à faire cela. Notre idée consiste plutôt à raconter l’expérience de vie de vécue par la famille ».  Tourné en 21 jours, le téléfilm en est, aujourd’hui, à la moitié. « Chaque minute compte », rappelle Laurent Tuel, « nous devons, en 2 heures, raconter 25 ans de vie ». Face à l’immense défi de narrer les petites histoires dans la grande, le réalisateur s’est dit « tout de suite très emballé. J’étais extrêmement ému à la lecture du scénario. Il y a, bien sûr, l’enveloppe, mais l’axe principal du film m’a saisi. Et mon objectif est de restituer cette émotion à travers l’image ».  Un film qui ne se voudra pas seulement bouleversant mais aussi joyeux, léger, à l’image de son personnage central, le « petit ange », parti trop tôt…

Retrouvez notre article du 14 janvier, avec l’interview de Mickaêl Lumière.

« Pourquoi je vis », réalisé par Laurent Tuel, produit par TF 1. Avec Mickaël Lumière, Odile Vuillemin et Arnaud Ducret. En tournage actuellement.

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