C’est le feuilleton de la semaine, sur la cité thermale ; alors que les quatre autres candidats s’ébrouent sereinement entre réunions de campagne et tractage sur le marché, le cinquième aspirant peine toujours à aller au bout de sa démarche. Nous l’avions laissé, gêné aux entournures par le soutien du Rassemblement national, un peu trop bruyant à son goût, le voici désormais confronté à la désaffection d’une partie de ses colistiers.
Entre les peaux de banane et les carapaces vertes, rouges et bleues, la campagne ressemble pour beaucoup à une course de Mario Kart et il faut une sacrée dose de réussite (de chance ?) pour aller au bout sans avoir été trop éreinté par les obstacles, d’où qu’ils viennent. De l’extérieur, le plus souvent, de l’intérieur, parfois.
Echanges épistolaires
Christian Derenty en est là, à compter ses amis, à convaincre de nouvelles têtes d’intégrer sa liste. La faute au départ d’une partie de ses colistiers, dix, si l’on tient compte de ce que rapporte Christian Genessey, lui aussi sur le départ, un « souverainiste » , le responsable de Debout la France sur la première circonscription, associé à Christian Derenty dans sa démarche depuis le début de sa campagne. Et depuis quelques jours, il est ce poison lent qui condamne le candidat à un sprint effréné. En effet, un mail sans concession de ce Christian Genessey nous est parvenu jeudi 13 février : « Je vous annonce ce soirla fin de la liste Derenty : la plupart des candidats s’en vont, dont moi ». Imparable. Le 14 février, un nouveau message : « Cette liste déjà très incomplète à 10 jours de son éventuel dépôt, se voit amputée de 10 noms de personnes qui désapprouvent la volte-face de Derenty. Cette liste ne verra donc jamais le jour. Les Souverainistes– dont je suis – ont désormais une mission ; faire échouer le basculement d’Aix-les-bains à gauche et dans le Macronisme ». Des propos qui épousent la ligne du Rassemblement national, ligne dont Derenty souhaitait s’éloigner (lire notre article du 13 février)*. De là à penser que Genessey roule avec le RN, il n’y a qu’un pas… « Je pense qu’il souhaitait empêcher qu’une liste RN voie le jour », nous confie le dissident. Parce que, selon lui, les choses sont aujourd’hui très claires : « Les militants ne veulent plus de Derenty, il y avait une dizaine de sympathisants RN sur sa liste, ils ont vu rouge après la parution de l’article du 13 février ».
« Derenty ? Plus personne ne le respecte »
Le secrétaire départemental de Debout la France (qui soutient également Unis pour Aix-les-Bains), Vincent Thomazo, avait rappelé qu’un « parti qui se met en avant risque de compromettre l’audience du candidat ». Lui – comme le candidat d’Unis pour Aix-les-Bains – goûtait assez peu à cette alliance de circonstances : « Le RN a effectivement tendance à tirer la couverture à lui » , résumait-il. Il rejetait l’hypothèse d’une alliance avec le RN, idée de toute façon repoussée par Nicolas Dupont-Aignan lui-même.
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