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Christophe Pitilli : « Je fourmille d’idées pour La Biolle »

Par Jérôme Bois • Publié le 27/02/20

La Biolle attire les convoitises. La démission – surprise – de Jean-Pierre Ginet en février 2015, suivie de son départ pur et simple du conseil municipal trois ans plus tard, avait mis Blandine Bellanca en lumière. Cette dernière ne se représentant pas, voici donc deux listes au coude à coude : celle de Julie Novelli et son « esprit village » et la liste de Christophe Pitilli, « Mieux vivre La Biolle ». Cette dernière veut mettre l’accent sur le bien-être des concitoyens, à travers de petites actions, grandement significatives.


A 50 ans, Christophe Pitilli a estimé qu’il était temps. Voici six ans, il s’était mis de côté, finalement, alors qu’il échafaudait déjà son plan pour la commune, prêt à en découdre avec Jean-Pierre Ginet. « Nous avions pourtant notre tête de liste, nous pensions avoir les armes » … Il n’était pas encore l’heure. Six ans plus tard, donc, la liste « Mieux vivre La Biolle » a bel et bien été déposée en Préfecture. « Je fais ma campagne sur ma disponibilité » , explique-t-il, « avec une indemnité de maire, difficile de vivre, alors je travaillerai à 80% et serai sur place, en mairie, les vendredis et samedis matins sur rendez-vous ». Une décision à priori de bon sens, suggérée par Jean-Pierre Ginet lui-même, endossant dans ce duel avec la liste « Esprit village », la panoplie du sage. « Il m’a dit qu’il ne fallait pas être là tout le temps, il existe une équipe, il faut savoir s’appuyer dessus et ne pas chercher à la remplacer ».

Un ancien maire très présent

L’ancien maire avait lâché le manche en février 2015, non sans avoir exprimé ses motivations via une lettre aux habitants. Tout en se maintenant au conseil. Puis, « il avait fini par être blessé par les dysfonctionnements qu’a entraîné son retrait… Aujourd’hui, il est malgré tout très présent » , apprécie Christophe Pitilli, « il était, comme moi, un fonctionnaire, conscient du besoin d’être bien entouré. Il me dit toujours que l’équipe autour du maire sait travailler ». De bons conseils qu’il prodigue également à Julie Novelli, du reste (lire notre article du 23 janvier). « Il distille son savoir à qui en veut, c’est un puits de science, il nous permet de nous préparer ». Notamment en matière de cadre et de qualité de vie, au centre des intentions des deux listes, au cœur des préoccupations de notre candidat. Cette bienveillance à l’égard des Biollans se traduit par beaucoup de mesures inscrites au programme, à commencer par la création d’une conciergerie* dans la maison communale (la mairie, débaptisée), « où les habitants pourront venir pour régler leurs problèmes. Une boîte à idées sera installée au cœur de cette maison, un budget sera alloué afin de concrétiser l’idée qui aura tirée au sort » , budget pouvant aller de 30 à 40 000 euros.
Le remplacement de l’actuel Intermarché, appelé à être remplacé par un Netto, pourrait, en définitive et si « Mieux vivre La Biolle » l’emporte, permettre l’implantation sur la même surface, d’un « magasin de producteurs locaux ».

Economie circulaire, lien social et jardinage

A l’arrière, « une recyclerie » pour créer une forme d’économie locale circulaire. Les gens viennent déposer leurs effets indésirables, redistribués une fois par mois aux personnes âgées ou nécessiteuses. « Je fourmille d’idées » , s’amuse Christophe Pitilli, toutes en lien avec le brassage des populations, le cœur et l’âme d’un village. Du reste a-t-il su convaincre les 25 personnes de la liste grâce à une idée en particulier, le blablajardin, rendez-vous intergénérationnel. « Un jeune vient s’occuper du jardin d’une personne âgée » , détaille le candidat, le lien se crée, l’expérience de l’un en échange du service de l’autre, le jeune récoltant au passage le fruit de son labeur. « Je crée du lien et contribue, à ma petite échelle, à un problème de malnutrition chez les jeunes. Surtout, je trouve en même temps une solution pour l’isolement des personnes âgées ».
Sécurité et circulation sont aussi au menu, le candidat entend réhabiliter les chemins communaux en vue de créer un réseau piéton, dans la mesure où les routes sont étroites et peu sécurisées. Enfin, « je souhaite installer des caméras de vidéo-protection au-dessus de chaque point de conteneurs enterrés, afin de résoudre le problème de dépôts sauvages ». Le plat est copieux.

A la rencontre des élus

Rien d’étonnant à ce que Christophe Pitilli veuille faire bouger La Biolle, lui qui en était tombé amoureux dès son arrivée en 1998. Membre du tissu associatif biollan (la CSS Cyclo), le voici désormais prêt à en tenir les rênes après avoir mené ses premiers combats. « J’habite une zone humide. Avant la mise en oeuvre du plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi), je m’étais battu contre l’Etat et la commune qui souhaitaient en disposer pour créer de nouveaux logements. J’ai lutté contre cela. Depuis, le PLUi a heureusement mis 52 hectares de terres agricoles en valeur. Pour accueillir de nouveaux habitants, il faut déjà réhabiliter les vieilles bâtisses parce qu’en 10 ans, on a pris près de 1 000 habitants supplémentaires ». Un élan citoyen qui n’a, depuis, jamais cessé. « Si je suis élu, c’est pour défendre les intérêts de ma commune ».
Lorsqu’Entrelacs est né, le 1er janvier 2016, La Biolle n’en faisait pas partie, un choix parfaitement assumé par Jean-Pierre Ginet, à l’époque**, choix qui n’a jamais été remis en question depuis. « Je suis allé voir les élus d’Entrelacs, pour savoir quoi faire », jusqu’à s’interroger sur l’opportunité d’un référendum pour éventuellement s’y rattacher. « On m’a répondu que la mariée n’était plus aussi belle qu’avant » ***, lâche-t-il dans un sourire. Sa relative méconnaissance des affaires politiques, le candidat la corrige en multipliant les rencontres : « Je me suis rendu dans les diverses permanences des candidats aixois, je leur pose des questions ». Indispensable pour comprendre les interactions entre les élus. notamment au sein de Grand Lac, où les intérêts locaux s’effacent au profit des intérêts communautaires. Il compte bien y siéger et faire entendre la voix de ses concitoyens. La partie est engagée, le duel promet quoi qu’il arrive de bénéficier aux Biollans. C’est là l’essentiel.
* Pour l’organisation des maraudes, la gestion des commerces éphémères, les relais avec les associations, les démarches informatiques et les relations diverses entre habitants, commerçants et artisans.

** Pour l’ancien mairie, cette fusion avait été imposée et non soumise à l’approbation des populations. Il s’y était donc opposé.

*** La fusion de communes permettait, durant 3 années, de ne souffrir d’aucune baisse de dotations de l’Etat.  

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1 commentaire

Unknown

27/02/2021 à 06:53

monsieur cette semaine les ouvrier de la biolle ont fait l'entretein des trotoires rue de l'ébène cet entretien s'arrete à la salle des fetes pourquoi devant chez moi ce n'a pas ete fait par contre un ouvrier a ramasser tout les détrituses du intérmarche alors quil y en avait autant chez moi mais non pas été récupérer je ramasserait tous c"est déchet bouteille masquespa

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