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Chambéry le Haut : la solidarité s’organise pour « mettre des fleurs en enfer »

Par Laura Campisano • Publié le 19/03/20

Depuis lundi 16 mars, le milieu associatif des Hauts de Chambéry et le Centre social et culturel des Combes ont créé le collectif « Solidarités Chambéry-le-Haut » et commencé à centraliser les différents besoins des 13 000 habitants de cette partie de la ville. Très vite, des groupes de travail ont émergé, dans un esprit de solidarité et d’entraide aux familles, aux personnes en situation d’isolement, aux personnes âgées mais aussi aux plus précaires. En quelques jours seulement, depuis le début du confinement, la solidarité s’étend même à d’autres quartiers, non seulement en demande, mais aussi en offre d’aides aux autres citoyens.

Imprimer un laisser-passer pour sortir faire ses courses, s’entraider entre voisins dans un immeuble collectif, donner des cours aux enfants, par visio-conférence, tout cela semble facile, pourtant ces gestes anodins ont parfois besoin d’être accompagnés : c’est tout l’objectif de « Solidarités Chambéry Le Haut », porté par les associations de Chambéry-le-Haut et le Centre social et culturel des Combes, qui coordonne les services, les initiatives, les bonnes idées pour permettre un vivre-ensemble le plus solidaire possible entre habitants. 

« Mettre des fleurs en enfer »

Tout a donc commencé lundi 16 mars, quand il fallu commencer à s’organiser en vue du confinement à venir.  Les associations ont contacté le directeur du centre social des Combes pour comprendre comment ils devaient s’organiser face à la situation qui se profilait. Quinze heures, place des Combes, de nombreux bénévoles se sont réunis avec Guillaume Holsteyn, le directeur du centre, afin de recenser les besoins: diffuser les bonnes informations, principalement auprès de ceux qui ne communiquent pas ou peu en langue française écrite. « Nous avons donc réalisé des vidéos, dans plusieurs langues, pour les diffuser auprès des familles, non seulement les parents un peu perdus avec soudainement l’école à la maison, mais aussi les personnes fragiles qui d’un seul coup ont eu des réactions de panique face aux informations véhiculées, refusant même de recevoir de l’aide de leur famille ou des aides à domicile », précise Guillaume Holsteyn « et les personnes précaires, qui ont trouvé porte close auprès des associations d’aide alimentaire, manquant d’assistance matérielle pour la distribution des repas. »  
Dès lors, lundi après-midi, une page Facebook se monte, un fichier informatique se met en place afin de recenser, mettre en lien les besoins et les forces vives prêtes à aider. Objectif, lutter contre les fake news qui créent la panique, et faire émerger les bonnes idées de vie en commun, d’animation, pour vivre psychologiquement le mieux possible au temps du confinement. « C’est ce que j’appelle mettre des fleurs en enfer », sourit Guillaume Holsteyn, « les italiens chantent sur les balcons, partout les gens applaudissent le personnel hospitalier, nous sommes preneurs de toutes les bonnes idées qui permettront de mettre de la joie dans cette période compliquée. » 

Des services à la personne qui ont besoin de bras et de clics

En tous les cas, si déjà de nombreux citoyens ont répondu présent dans le quartier, le mouvement de solidarité a commencé à s’étendre ailleurs dans la Cité des ducs. « Les gens nous ont demandé ce qui se passait dans leur quartier, et aussi ce qu’ils pouvaient faire. » C’est ainsi qu’un réseau de volontaires bénévoles a commencé à mettre en lien l’offre et la demande, et à diffuser les propositions de services, au-delà du numéro (07 83 14 08 84)et de la page Facebook dédiés. 
Aussi, pour l’accompagnement scolaire par visio (avec un téléphone portable), pour imprimer des cours qui seront distribués dans les boîtes aux lettres, ou des laisser-passer, pour l’aide alimentaire et prêter main forte aux associations de distribution, pour faire les courses de manière mutualisée, il est possible de contacter la page directement, ou par téléphone pour les personnes n’ayant pas de connexion internet (à qui, lecteurs, vous transmettrez le message) qu’il s’agisse de besoins ou d’offre de services. 

Bénéfices collatéraux : tout le monde, y compris des candidats suspendent les combats électoraux au profit de la solidarité

Bienveillance et solidarité sont donc bien supérieures aux seuls enjeux électoraux. Le mouvement de Solidarités Chambéry-le-Haut, a eu la bonne surprise de compter dans ses volontaires des candidats aux élections municipales chambériennes qui, à titre individuel, ont proposé leur concours. « Alors qu’ils étaient plutôt très opposés entre eux quelques jours plus tôt, ils ont été d’une impeccable bienveillance », nous a t-il été relaté. Des bénéfices collatéraux qu’il fait plaisir à lire, au moment où l’humanité toute entière a besoin d’entraide et de soutien…

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1 commentaire

Unknown

04/04/2020 à 13:17

Je veux profiter de cette occasion pour remercier un grand homme du nom de Dr Ajayi car il m'a aidé à récupérer mon fiancé après 6 mois de séparation avec ses pouvoirs de sorts transmis par son ancêtre, je ne crois jamais aux sorts mais j'ai décidé de lui donner un essai, honnêtement, il m'a étonné par sa grande puissance de sort je ne pense jamais à moi-même faire un tel témoignage mais je le fais parce que je suis rempli de joie car je suis heureux maintenant. donc si vous avez besoin de l'aide d'un lanceur de sorts pour tout type de sort, vous devez contacter le Dr Ajayi sur WhatsApp ou Viber: +2347084887094 ou par e-mail: drajayi1990@gmail.com

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