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La Ravoire : une plainte pour diffamation visant Jean-Louis Lanfant déposée par le maire

Par Jérôme Bois • Publié le 10/03/20

Nous ne sommes plus à un coup de théâtre près dans cette tragi-comédie ravoirienne sur fond d’élections municipales. Frédéric Bret, le maire, a annoncé qu’une plainte pour diffamation avait été déposée contre l’un de ses adjoints, suite à la récente séance du conseil municipal.
A une poignée de jours du premier tour, le feuilleton municipal ravoirien s’est enrichi d’une nouvelle séquence forte, mardi 10 mars. Une semaine après une houleuse séance du conseil municipal, durant laquelle l’adjoint en charge des finances, Jean-Louis Lanfant, avait dénoncé un certain nombre de dysfonctionnements dans l’élaboration du compte administratif et du budget 2020, voici qu’une plainte pour diffamation a été déposée à son encontre par le maire, Frédéric Bret. La plainte concerne « des accusations d’illégalités et de malversations insinuées par Jean Louis Lanfant » lors du dernier conseil municipal de La Ravoire le 2 mars dernier. 
Ce lundi-là, l’ex-adjoint aux finances (sa délégation lui a été retirée le mardi 3 mars) avait refusé de voter le compte administratif et le budget 2020 et avait usé de mots forts et d’arguments frappants : « Je voterai contre ce compte administratif, il est insincère, il manque volontairement des recettes concernant l’occupation du domaine public par les commerces autour de la place de Hôtel-de-Ville. De tels agissements représentent un délit » , avançait-il. Jean-Louis Lanfant poursuivit : « En tant qu’élu, je me vois dans l’obligation de voter contre pour dégager ma responsabilité. En 45 ans d’engagements dans les services comptables de mon pays, jamais je n’avais été confronté à de pareils agissements ». Ce mardi, le maire a donc souhaité réagir : « La campagne des élections municipales doit être l’occasion de clarifier les positions de chacun, de discuter des projets pour La Ravoire et ne pas se résumer à des attaques personnelles mensongères ». Déjà, le 2 mars, il avait déjà vivement répliqué aux attaques, reprochant à son adjoint « de ne pas l’avoir dit avant » , d’être resté « adjoint aux finances » , « droit dans ses bottes » et d’avoir « cautionné » les agissements incriminés. « Ces attaques sont hallucinantes, vous aviez tout validé ». « Est-ce que ce compte administratif comprend toutes les recettes » , avait alors rétorqué Jean-Louis Lanfant ? « Non ! J’ai dit au maire que nous n’étions pas dans la légalité. Malgré tout, je me suis exécuté pour ne pas lui faire un enfant dans le dos à ce moment-là » ,

« Sans doute sent-il venir le vent du boulet »


Le principal intéressé, visé par cette plainte, se dit aujourd’hui « serein ». « J’aurai 71 ans dans deux jours, je suis assermenté, j’ai travaillé durant 45 ans, ma conduite a toujours été exemplaire… Ce que j’ai dit lors de cette séance, je le redirai. Tout ce que j’ai avancé est prouvable, par des actes authentiques signés par le maire. Cette plainte est une manœuvre dilatoire du maire en pleine campagne. Avec le retrait de nos délégations, cela montre qu’il est un maire aux abois. S’il peut être élu grâce à cela, tant pis. Personnellement, je gardais tout cela pour après les élections et ça m’ennuie d’aller sur ce genre de terrain. Sans doute M. Bret sent-il venir le vent du boulet ». Frédéric Bret précise, ce jour, que « les adjoints dissidents Jean-Louis Lanfant, Joséphine Kudin et Chantal Giorda, candidats sur une liste d’opposition (celle d’Alexandre Gennaro, NDLR) et n’ayant pas démissionné au 2 mars, jour de l’ouverture de la campagne, ont voté contre le compte administratif 2019. En conséquence, leur a été retiré l’ensemble de leurs délégations » , information que nous révélions dans notre article du 6 mars.

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