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Chambéry : le nouvel EP du groupe Noiss va faire du bruit !

Par Laura Campisano • Publié le 18/04/20

Des riffs de guitare qui ne sont pas sans rappeler les groupes grunge de l’adolescence de nombreux quadra, un héritage nirvanesque à n’en point douter, le groupe chambérien Noiss, déjà bien connu localement et plus encore outre-Rhin, revient avec un nouvel EP, disponible depuis le 15 avril, « Deafening » sur les sites de streaming. Sortir une production musicale pendant un confinement ? Plus qu’une bonne idée, finalement. 

Crédit Photo Marie D’Emm

Cela fait trois ans, seulement, qu’est née l’aventure « Noiss ». Du plaisir de faire de la musique ensemble, de répéter, de créer et finalement l’envie de passer la frontière du réel et de fédérer un public est arrivée. Du son qui percute et qui fait ricocher des idées parfois sombres contre une énergie communicative, c’est ce qui ressort du set complet du groupe chambérien. Ce nouvel EP de cinq titres, dont le titre prometteur est « assourdissant », nourrit l’imaginaire de l’auditeur avant qu’il ne mue en public, qui sait.

Musique en contrastes née d’une osmose entre trois enfants du rock

Crédit  Photo Minimalchords

Comme toute aventure qui fonctionne bien, le point de départ de Noiss, c’est l’amitié. Plus qu’un point commun musical entre Thomas, Julien et David qui partagent en plus « le même sens de l’humour, le même âge et les mêmes goûts musicaux », se souvient Thomas, chanteur et guitariste du groupe, « pour que ça fonctionne, il faut une alchimie, et c’est nos trois énergies qui la créent, c’est pour cela que nous devons jouer et enregistrer ensemble, contrairement aux autres formations dont j’ai fait partie, entre nous ça a fonctionné tout de suite, on se marre bien, et c’est le côté humain qui fait que les choses se mettent naturellement en place. »
Les influences sont reconnaissables à l’oreille nue : les Ramones, Nirvana, le son clair qui soudain se laisse happer par une distorsion « chacun a son esthétique musicale, là bien sûr, il y a le background de notre prime jeunesse » relève Thomas. Mais Noiss, c’est plus que des copains qui jouent du gros son et crient dans un micro. Il y a bien sûr une recherche de sens, une envie de se démarquer et de crier au monde ses défauts, au travers de sons « énervés » et de textes parfois sombres, parfois plus teintés d’ironie.  « La dualité entre l’énergie de notre musique et les thèmes abordés ou les textes sombres c’est l’identité du grunge, nous avions envie d’incarner cette dimension-là, c’est une association qui fonctionne » ,poursuit le chanteur, « nous mettons en avant dans les textes des choses qui nous paraissent insurmontables, des clins d’œil, ce que nous tournons en dérision. »  Et cette dualité se retrouve également dans les clips vidéos qui accompagnent chacun de leurs titres. Charlotte Temple en noir et blanc sur un fond sonore très rock, Bud Spencer et Terence Hill qui se bastonnent dans la fameuse « balloons room » sur le titre « Punch in my face », c’est presque du sur-mesure. En tout état de cause, c’est d’abord s’éclater dans la musique et ensuite les paroles qui s’écrivent, pour coller aux sonorités et non l’inverse.

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