article

Municipales 2020 : « Je souhaite que les Chambériens n’aient pas à regretter ce choix »

Par Jérôme Bois • Publié le 28/06/20

Quatre grosses communes étaient particulièrement observées, dimanche 28 juin, en Savoie. La Ravoire, Barberaz, Le Bourget-du-Lac et bien sûr Chambéry. Si dans les trois communes périphériques, la logique du premier tour a été respectée, Chambéry a rebasculé à gauche après six ans à droite. Un spectaculaire chamboulement dans une cité longtemps colorée de rose. Retrouvez les réactions des candidats et nouveaux élus, dans ces quatre communes. 

Nicolas Mercat, 

élu maire du Bourget-du-Lac (49,63%) « C’est un beau résultat, nous sommes très heureux parce que l’on pensait être un peu en retrait par rapport à la maire sortante, Marie-Pierre-François, qui a fait une bonne campagne et qui a été présente durant cette crise sanitaire. Mais non, finalement nous réalisons un beau score, c’est elle qui suit. Ce soir, je suis serein, très heureux pour toute l’équipe, pour tout le travail réalisé. Nous avons vraiment bien travaillé tous ces mois ».

Aurélie Le Meur, 


de la liste « Demain Chambéry », vainqueur au second tour (52,72%)
« Nous accueillons ce résultat avec beaucoup d’humilité et beaucoup de responsabilité. Nous sommes touchés de la confiance des Chambériens. Nous voulons une ville dans laquelle vous vous sentirez tous bien, dans laquelle chacun aura sa place ».

Alexandre Gennaro, 


élu maire de La Ravoire (40,88%)
« C’était une belle aventure humaine, je suis content, surtout honoré de la confiance des Ravoiriens, cela s’est traduit par une jolie victoire dans tous les bureaux de vote, puisque j’y ai été partout en tête ».

Arthur Boix-Neveu, 


élu maire de Barberaz (44,02%)
« Je me sens très bien, nous avons bénéficié d’un large soutien des habitants avec 44% des voix, très largement, dans cette triangulaire. Nous avons été en tête dans deux bureaux. Cela prouve que les Barberaziens avaient une vraie envie de changement, c’est la victoire d’une campagne de fond ».

David Dubonnet,

 
maire défait à Barberaz (36,52%)
« Je note que la participation était en hausse par rapport au premier tour, mais en deçà de la jauge habituelle de 12 points. Nous avons un maire, Arthur Boix-Neveu, élu avec moins de 50% des voix, ce qui est rare, l’effet du maintien de la troisième liste.
Je ne vais pas être dans la polémique, je suis fier du travail accompli, pour l’intérêt général, toujours. Je ne suis pas certain que la campagne se soit toujours déroulée de la meilleure façon, dans les derniers instants, des jeux, des quiz ont été déposés dans les boîtes aux lettres, ce n’est pas l’idée que je me fais de la vie démocratique. Il est prématuré aujourd’hui d’annoncer si je siégerai ou non ».

Michel Dantin,


maire défait à Chambéry (47,28%)
« Au terme d’une campagne atypique, Chambéry s’inscrit dans un mouvement national qui voit les Verts s’allier avec les forces de gauche. Je remercie celles et ceux qui m’ont accompagné tout au long de ces années au service des Chambériens, je souhaite que ce choix, les électeurs n’aient pas à le regretter. Ce n’est pas mon choix, ce n’est pas ma conception ».

Thierry Repentin,


élu maire de Chambéry (52,72%)
« Il y a comme une allégresse humaine… J’ai senti, sur ces quatre ou cinq derniers jours une sorte de basculement, j’ai senti le vote se cristalliser à travers les témoignages, les signes d’encouragement et je l’ai vu à travers la tension affichée par nos adversaires. Je me réjouis d’avoir gagner sur une campagne propre, de fond, nous avions laissé des consignes en ce sens à tous nos colistiers.
Il était prévu que la tête de liste soit le maire, accompagné d’une première adjointe aux compétences élargies. C’est une gouvernance nouvelle, avec une disponibilité doublée pour les Chambériens. Nous le verrons samedi prochain (le 4 juillet) lors de l’installation du conseil municipal (il aura 35 colistiers, NDLR). Concernant mon adversaire, je respecte les gens qui ont le courage de s’engager dans la vie publique, je préfère celles et ceux qui s’engagent plutôt que celles et ceux qui dénigrent. Il y a désormais une énorme attente, notamment dans les quartiers, qui se sont sentis un peu oubliés. Ce dont nous avons le plus parlé, la considération.
La parenté avec Annecy (avec la victoire de François Astorg) nous ouvre des perspectives de dialogue et de coopération, sur le développement durable dans le sillon alpin, le schéma de cohérence territorial… Mais il y a aussi Barberaz, les Deserts, le Bourget qui ont choisi cette voie nouvelle d’une autre politique ».

Christelle Favetta-Sieyès,


colistière de Thierry Repentin
« Nous nous étions préparés à cela, samedi dernier, à l’occasion d’un séminaire, nous avons réfléchi à comment entrer dans le costume d’un vainqueur potentiel. Thierry Repentin m’avait soufflé qu’il sentait que quelque chose était en train de basculer, ces derniers jours. Mais la situation n’appelle pas à exulter, l’abstention nous interroge. Il faut réenchanter la politique, là, ça prend tout son sens, c’est un devoir citoyen qui n’a pas été accompli avec ce niveau d’abstention, s’il n’est pas exercé, ça interroge.
Nous savions que ce serait serré, j’adresse un immense merci aux Chambériens de nous avoir accordé leur confiance. Contrairement à Annecy, nous ne gagnons pas avec 27 voix d’avance, cette victoire est suffisamment claire pour que le message soit compris. C’est désormais une responsabilité immense, pour nous, de mettre en place une nouvelle forme de gouvernance, de management. La verticalité, ça ne plait plus. Notre devoir, c’est de savoir mettre en place une gouvernance horizontale, on s’y est préparé. Je ressens beaucoup de modestie ce soir, nous sommes en devoir, pas en pouvoir ».

Jean-Benoît Cerino

,
colistier de Thierry Repentin
« Le résultat intervient dans un contexte national qui porte un vent nouveau. C’est un changement fort à Chambéry qui se construit sur ce que nous avons développé depuis de nombreux mois : la reconstruction avec les citoyens, les engagements en faveur de l’écologie et du développement durable.
Au Parti socialiste, nous nous réjouissons d’avoir fait le pari de la construction d’une équipe qui ne soit pas partisane mais qui soit basée sur les compétences. Nous espérons nous mettre au travail dès demain, c’est ce que les gens attendent de nous. On sait que ce sera dur, mais nous voulons mettre notre dynamisme au service des gens. » 

Tous les commentaires

0 commentaire

Commenter