article

La Chapelle-du-Mont-du-Chat : quelque chose se passe au coin du bois…

Par Jérôme Bois • Publié le 02/07/20

Une « volonté municipale datant de plus de dix ans » est en passe de se concrétiser. Les travaux du restaurant « le Coin du bois » sont sur le point de s’achever. Un projet perçu comme le futur booster de l’économie de la petite commune perchée. Marie-Anne Moulaert en a pris la gérance et promet de faire de ce vieux bâtiment totalement réhabilité, un lieu de vie à plus d’un titre.  Et jeudi 9 juillet, enfin, on ouvre !

Un visuel de ce que sera le nouveau lieu de vie des habitants de la Chapelle.

Un écureuil, souriant, couverts en mains, s’apprête à déguster son repas. L’œil coquin, dira un internaute. Le visage rieur est une invitation. Bienvenue au « Coin du bois », institution locale remise à neuf au prix d’un effort harassant.  L’investissement était lourd mais à n’en pas douter, il était justifié. Un million d’euros a été nécessaire pour rénover une vieille bâtisse sans âme qui gisait à l’entrée de la ville, au coin du bois, donc. Un projet dont la genèse remonte à loin, il y a plus de dix ans, il est devenu la figure de proue du projet municipal de Nicole Falcetta, restée aux commandes de la commune durant deux mandats avant de laisser sa place à Bruno Morin (lire notre article du 24 avril). Le financement de ce restaurant – lieu de vie – s’est partagé entre la commune (au tiers), la Région et Grand Lac auxquels la réserve parlementaire du sénateur Jean-Pierre Vial est venue prêter main forte.
Un million d’euros pour réhabiliter la buvette de Jeannine, aujourd’hui décédée, qui en avait fait don à la commune avant son trépas. Son souhait, à n’en pas douter, était de voir ce haut-lieu cher aux anciens de la Chapelle refleurir. Il sera exaucé, dans une poignée de jours, donc, puisqu’après la trêve imposée par la Covid-19, les travaux ont pu reprendre au printemps. « Il fallait faire quelque chose de bien, trouver le bon projet », rembobine Marie-Anne Moulaert, « il est en passe d’aboutir », souligne celle qui va en tenir les rênes. « Plus que quelques coups de pelle et le 9 juillet*, nous pourrons ouvrir. En tout cas, nous autres, les gérants, sommes fin prêts ».

« Le projet du cœur »…

Dans la restauration depuis fort longtemps, Marie-Anne a bien bourlingué avant de poser ses ustensiles dans cette improbable commune. Improbable au regard de la contrée jadis fréquentée par cette Danoise d’origine : le Danemark, où elle gérait un resto thaï, parvenant à développer une véritable chaîne de Paris à Bangkok, de Londres à Dubaï. « J’ai dû arrêter à cause d’un accident, je suis venue en France pour me reposer… au départ ». Ici lui vint l’idée de développer un bon bouchon des vallées. Aussi, pendant quatre ans, son mari et elle chercheront l’endroit le plus stratégique, aussi près des stations que d’un aéroport. Logiquement, elle tombera « sur cette petite merveille qu’est la Chapelle ». Aucune hésitation. Et lorsque la mairie se met en quête d’un gérant pour « cette institution locale » , elle se porte candidate. « Ce n’est pas le plus gros projet de ma vie mais c’est celui du cœur, le dernier aussi », explique-t-elle.
Avec Émilien Lagoutte, jeune chef originaire du lieu, et sa femme Fanny, elle s’associe en vue de créer quelque chose de nouveau dans ces murs : « Nous allons en faire l’épicentre du village, un lieu de rencontre où nous proposerons également des activités culturelles, littéraires, ludiques. J’ai réfléchi à tout un projet ». Il faut préciser que Marie-Anne dispose d’un atout majeur dans sa manche, ancienne prof, elle a aussi longtemps travaillé dans le social. A partir de septembre, des ateliers ouvriront sur place, « nous discutons avec les gens du village pour savoir ce qui les intéresse ». Un coin télétravail sera à disposition, avec sa propre connexion internet. Voyez cela comme une sorte de mini-centre culturel…

La mascotte, un écureuil, plein de malice.
Après, « le Coin du bois » reste avant tout un restaurant, il serait donc dommage de ne pas évoquer la carte dynamique, changeant tous les mois en fonction des saisons, la préférence pour les produits locaux et frais… La page Facebook, en ligne depuis quelques semaines, met déjà en avant ces fournisseurs du cru, tels la pêcherie Parpillon, la cave du Prieuré, le domaine Grisard, la boulangerie du Lac… « Nous voulons un endroit vivant du matin au soir ». Pourvu d’une grande terrasse, « le Coin du bois » est également un point de vue dominant le lac et ses alentours, un site susceptible de séduire les touristes. Enfin, elle tiendra une petite épicerie sur place, afin de fournir les habitants en produits de première nécessité. L’investissement personnel du trio est à la hauteur de l’enjeu, heureusement, la manne financière posée sur la table pour l’achat des équipements de la cuisine, de la salle, du bar et pour l’achat des caisses reste soutenable. Au-delà de l’événement que constitue cette réouverture tant attendue, ce que souhaite Marie-Anne, une fois les six années de gérance assumées, c’est d’acheter : « Je veux que ce soit ma deuxième maison, ce sera mon dernier projet, le projet du cœur. Clairement, nous sommes là pour y rester ». Voilà qui est parlé !

Pour plus d’informations : https://www.lecoindubois.net/

* Un pot de bienvenue sera organisé le mercredi 8 juillet, de 16h à 20h.

Tous les commentaires

0 commentaire

Commenter