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Ludovic Vulliermet, candidat aux Sénatoriales : « À nous de rebâtir le temple républicain ! »

Par Jérôme Bois • Publié le 11/09/20

À 17 jours de l’élection sénatoriale visant, pour la Savoie, à trouver les successeurs de Jean-Pierre Vial et Martine Berthet, il manquait un candidat représentant la majorité présidentielle, élément de langage synthétisant le spectre « gauche moderne à la droite libérale » : Ludovic Vulliermet sera celui-ci, candidat « de la compétence au Sénat et non celui du cumul ». Sa particularité, un programme clair, détaillé, que les nombreux grands électeurs savoyards ont déjà, pour partie, pu apprécier.  

Avec Typhanie Degois, députée de la première circonscription de Savoie.
C’est donc à l’issue de trois mandats de conseiller municipal, de 2001 à 2020, à Mouxy que Ludovic Vulliermet a pris le virage. Pas question d’y retourner, il avait cette élection dans le viseur, « celle dont j’avais le plus envie » , le mandat du travail, du lien entre les territoires et l’État, « où l’on ne ressent pas la pression sociale de l’immédiateté » … Au Sénat, un lieu « à redynamiser et à moderniser. Si l’on veut faire du droit, il faut y aller ». Le notaire qu’il est ne peut que se réjouir de l’opportunité qui lui est offerte, « le Sénat fait la loi, je pense avoir quelques compétences en la matière » , consent Ludovic Vulliermet. Adoubé par un large spectre allant de la gauche moderne à la droite constructive, il prétend aujourd’hui « transcender les clivages, en tant que médiateur pour la défense des élus et du territoire et partenaire exigeant du gouvernement ». Affilié au parti radical de Savoie, l’ex-conseiller municipal moussard a tardé à obtenir les coups de tampon de ses soutiens (ils sont in fine nombreux avec le parti radical, le mouvement radical, le Fnerr, la gauche moderne, Mhan, la nouvelle écologie démocrate, le pôle écologie des radicaux, Renaissance…) avant de pouvoir valider son ambition. Dans cette quête, il bénéficiera du plein soutien de Typhanie Degois, députée LREM de Savoie, et de Natalie GIraud, sa suppléante et possible future attachée parlementaire : « Nous sommes les promoteurs des valeurs de la République, garants des libertés publique, d’entreprendre et locale de territoire » ajoute-il. Il reprend volontiers à son compte les valeurs cardinales de cette République, dans le but de les réaffirmer voire de les exalter : liberté, égalité, fraternité et laïcité vers « un Sénat modernisé » écrit-il, enfin débarrassé de ses vieux oripeaux.

Rouvrir le débat sur la fusion des départements

Pour la Savoie, son action vise à faire venir, dans un premier temps, le Léman express jusqu’à elle, compte tenu du nombre croissant de frontaliers vivant entre Chautagne et Chambéry et, dans un second temps, à remettre le Lyon-Turin en priorité absolue mais dans son visage initial, avec les deux tunnels, sous Chartreuse et sous l’Épine, tandis que le tunnel de base poursuit sa progression. Et ce malgré l’énorme coût que cela induit. Sur le plan de la mobilité, toujours, le projet tram-train entre Annecy et Albertville devra être porté et motivé. Par ailleurs, et le chantier demeure immense, il s’engage à « rouvrir le débat » sur la fusion des deux Savoie. « La Haute-Savoie ne veut pas toucher au pactole du fonds de compensation genevois. C’est assez dénouable en réalité » promet-il, s’inscrivant au passage dans le sillage de Hervé Gaymard, favorable à la Savoie unique. Mais il souhaite aussi évoquer le pastoralisme et le loup, la chasse, les lits froids – il a déjà rencontré certains acteurs des stations de moyenne et haute montagne. 

« La relance viendra des territoires »

Plus globalement, le néo candidat souhaite remettre la sécurité publique au premier plan, réaffirme son attachement à l’Europe, à la liberté de conscience, de croyance, dans le respect de la laïcité, à l’égalité des chances… « Il est temps de mettre fin à l’aristocratie républicaine ». En définitive, « à nous de rebâtir le temple républicain » , lance-t-il, je suis patriote, pour une nation non pas identitaire mais pleine d’altérités. Ma démarche a toujours été de devoir rendre possible ce qui est nécessaire« . Au moment où s’amorce une crise sans précédent, le voici chantre » d’une économie sociale libérale et d’une croissance redistributive, la croissance en soi n’ayant aucun intérêt. Je m’inscris dans la logique de Michel Barnier et de Hervé Gaymard« , celle, donc, favorable à l’unité des Savoie. » La relance« , poursuit-il, » viendra des territoires« . Jusqu’ici, les promesses que le candidat a fait naître à travers ses divers entretiens estivaux avec les grands électeurs ont séduit : » Beaucoup m’ont dit que j’étais le seul à décliner un programme précis« , un signe de confiance qu’il souhaite voir se concrétiser au tableau d’affichage, le 27 septembre prochain. En attendant cette échéance, il a mis ses activités professionnelles de côté et assure qu’il » laissera tomber une vie pro intéressante et viable « pendant 6 ans s’il venait à être élu. Pour tout complément d’informations : www.ludovic-vulliermet.fr

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