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Sénatoriales : Martine Berthet « j’aimerais être réélue et m’engager avec autant d’enthousiasme, de conviction et de détermination »
Par Laura Campisano • Publié le 18/09/20
De tous les candidats en lice pour le scrutin qui se tiendra dans une dizaine de jours, elle est la seule à être déjà en poste au Sénat. Élue depuis 2017, Martine Berthet est déterminée à poursuivre son action pour un département qu’elle « adore », et dont elle souhaite défendre tous les dossiers importants. Rencontre.Partie pour le Sénat alors qu’elle était maire d’Albertville, Martine Berthet a, semble-t-il, un avantage sur ses concurrents : l’expérience du palais du Luxembourg. Faisant campagne en binôme avec Michel Dantin, à la rencontre des grands électeurs, la sénatrice sortante se dit « opérationnelle immédiatement » , avec un grand nombre de dossiers qui lui tiennent à cœur pour défendre son territoire. Que retenez-vous de ce premier mandat ?
« Ce premier demi-mandat, en réalité. Tout d’abord, ça a été pour moi de pouvoir mettre au service des maires, des élus de la Savoie les compétences que j’ai pu acquérir au cours de mes précédents mandats et fonctions. Bien sûr dans le département de la Savoie, le Sénat est la représentation des territoires et des collectivités territoriales, mais il y a également de nombreux dossiers touchant à des problématiques sociales qui s’articulent autour de trois grands pôles, l’économie, les industries et le tourisme. Donc ces trois années je les ai mises au service des dossiers savoyards que j’ai pu approfondir. J’ai eu la chance d’avoir des sujets très intéressants, des dossiers pour lesquels il faut se battre pour pouvoir préserver l’ensemble de nos spécificités. Lesquelles, par exemple?
Le tourisme, la montagne, puisque nous avons des secteurs de montagne sur tout le secteur savoyard, avec des problématiques différentes dont certaines se rejoignent. C’est une des forces de nos spécificités et même si vu de Paris, ou d’autres départements, nous pouvons être considérés comme vivant dans un département » riche «. Malgré cela, cette richesse doit être préservée, entretenue, développée. Il ne faut pas oublier qu’elle bénéficie à l’ensemble du territoire national, par les recettes fiscales, les recettes sociales avec les emplois mais également sur les consommations, qui profitent à d’autres départements qui viennent jusque chez nous pour travailler.Le fait de connaître la fonction sénatoriale est-il un avantage selon vous, dans cette campagne ?
Oui bien sûr, j’ai pu approfondir les différents dossiers, donc je pars avec cette meilleure connaissance de nombreux sujets, qu’ils soient des préoccupations de la vie de chacun, et de nos collectivités, mais également de la façon la meilleure possible dont on peut intervenir pour faire avancer les choses. Quand on arrive, il faut se faire un peu sa place, apprendre à connaître comment fonctionne l’administration du Sénat, les ministères et les différents agences, mais également les collègues et les préoccupations des autres départements de façon à pouvoir s’en tirer le mieux possible et être suivi quand il s’agit de déposer un amendement pour défendre les particularités de notre département, c’est important.
« Je serai opérationnelle de suite »
Quelles sont les raisons qui vous poussent à vous représenter pour un nouveau mandat?
Je serai opérationnelle tout de suite ! Il est vrai qu’il y a des dossiers desquels j’ai commencé à m’occuper et que j’ai envie de poursuivre, je pense au tourisme avec l’acheminement des touristes, les contrats des CDD, le pastoralisme pour les éleveurs et les promeneurs aussi. Il y a tout un tas de sujets, comme la forêt aussi, l’agriculture, mais aussi des problématiques d’énergie sur le département et pour tous ces sujets-là il y a des dossiers en cours que j’ai envie d’approfondir, de défendre et développer.
Vous êtes partie en campagne en binôme, visiblement, avec à vos côtés Michel Dantin…
En effet, nous avons fait le choix d’aller à la rencontre des élus et de leurs équipes ensemble, comme nous le faisions avec Jean-Pierre Vial. C’est vrai qu’il est intéressant de faire ce travail en binôme parce que le secteur n’est pas sur un territoire délimité dans le département comme c’est le cas pour un député. Donc, même si pendant ces trois années, j’ai travaillé auprès des collectivités de l’ensemble des départements, quand on est deux on peut se compléter.
De nombreuses candidatures ont été déposées en Préfecture, quelle différence voyez-vous avec les scrutins précédents ? En 2014, il y avait le même nombre de candidats, me semble-t-il, en 2017, pour un poste à renouveler nous étions 10 candidats. Quoiqu’il en soit, une élection n’est jamais gagnée d’avance, même si dans le tour des 273 communes de la Savoie que j’ai entrepris avec Michel Dantin, effectivement j’ai de bons retours, globalement. Etant sénatrice sortante, ayant été présente et classée dans les 100 sénateurs les plus actifs, et ayant travaillé pour les dossiers, j’aimerais être réélue et m’engager avec autant d’enthousiasme, de conviction et de détermination. Je suis quelqu’un qui va au bout de ses dossiers et qui adore son département et tous les territoires du département, ils ont tous quelque chose d’intéressant dans leur économie, leurs particularités, ils sont tous magnifiques.
Y a-t-il un sujet qui vous tient particulièrement à cœur et que vous aimeriez mener, pour la Savoie ?
L’industrie, oui, qui est un sujet très important pour nous en Savoie. Ce sont des ressources pour la Savoie et pour le National, des savoir-faire reconnus dans le monde entier et qu’il faut absolument préserver. C’est un très gros dossier pour la Savoie, qui touche à l’écologie, à l’économie, mais aussi aux tarifs des consommations électriques. Il y a également la question des mobilités de plusieurs ordres, nous voyons des axes saturés sur les déplacements du quotidien. Améliorer la qualité de l’air, désengorger les axes routiers (Grenoble-Annecy et Paris-Italie), favoriser le ferroutage, pour cela il faut se battre et ne rien lâcher. Bien sûr, le développement du très haut débit qui est en passe d’être résolu, pour favoriser le télétravail. Enfin, le dossier de la désertification médicale me tient particulièrement à cœur, et en ce sens j’ai fait des propositions fortes avec ma commission pour permettre dès 2021/2022 de faire revenir les médecins sur nos territoires «.
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