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Le syndicat général du BTP Savoie confirme René Chevalier
Par Jérôme Bois • Publié le 01/10/20
L’homme qui était à l’origine de la création du syndicat général du BTP Savoie en 2019*, afin de se distinguer de la fédération, et qui en avait pris la présidence a été confirmé dans ses fonctions, mercredi 30 septembre, à l’issue d’une assemblée générale assez intense, aux dires de l’intéressé. René Chevalier repart donc pour trois nouvelles années, le temps de laisser pousser et venir à lui les futures pierres angulaires du syndicat, ceux qui le dirigeront pour « les vingt prochaines années ».
René Chevalier réélu à l’unanimité moins une abstention à la présidence du syndicat général du BTP Savoie, ce serait presque une évidence s’il n’avait au départ souhaité se retirer du jeu pour laisser la place aux jeunes. Seulement la crise est passée par là, la débâcle économique qui nous est promise sera d’envergure. « Vu le contexte, les candidats éventuels à la présidence m’ont demandé de repartir pour trois ans, ce qui sera, vous pouvez l’écrire, mon dernier mandat » , explique René Chevalier. « En 2021, nous aurons tous le nez dans le guidon, en 2022, une personnalité va émerger, en 2023, je passerai le relai ». Un tuilage souhaité par tout un conseil d’administration alors que le président, lui, s’était davantage préparé à un passage de témoin : « Mon rapport moral devait être le dernier, c’était un texte de remerciement, principalement, j’étais en tout cas dans cette optique. J’ai finalement accepté de repartir, ayant été sensible à ces marques de reconnaissance. Ça m’a même profondément ému tant le moment était intense ». Le débat qui s’ensuivit a permis « d’échanger et d’aller au fond des choses ».Il reste donc président du syndicat et partagera son temps avec « France Europe bâtisseur », le syndicat national dont il est également à l’origine.
Il manquerait entre 500 et 600 salariés
Seulement, le mandat qui vient ne sera pas de tout repos, il faudra au BTP essuyer une crise sans précédent mais « heureusement, j’ai une bonne équipe autour de moi » , affirme René Chevalier, « des jeunes en pleine forme qui me boostent. Ces trois ans vont forger les personnalités de ceux qui géreront le syndicat pour les vingt prochaines années ». Le contexte est morose, le BTP en Savoie recherche encore « entre 5 et 600 salariés » pour conclure les chantiers en cours, « et des gens qualifiés, surtout » , une nécessité de premier ordre. « Nous avons besoin de jeunes, mais on ne les voit pas arriver » , ajoute-il. Pas plus que des travailleurs étrangers, dont la proportion atteint les 35% depuis les années 50. « La Covid a touché tout le monde » , au point de convaincre les réfractaires à l’embauche d’étrangers que le besoin est immense : « Quand on a des travailleurs étrangers et que l’on respecte la législation française, il n’y a aucun problème ». Autre souci, les carnets de commandes, au plus bas. « Ceux qui attribuent les commandes doivent le faire au mieux-disant et non au moins cher » , insiste le président, « ce qui coûte moins cher aujourd’hui se paiera plus cher demain ». C’est dans ce contexte, complexe, qu’a primé l’expérience, aux yeux du conseil d’administration. « Nous avons le moral » , glisse tout de même un président heureux et prêt à mettre les mains dans le cambouis.
* Tel était le nom de la fédération en 1954.
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