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Les opinions du Petit Reporter : Flou scientifique
Par Jérôme Bois • Publié le 23/12/20
Henri Laurichesse, chef du service maladies infectieuses et tropicales au CHU de Clermont-Ferrand, Frédéric Adnet, chef de service des urgences à l’hôpital Avicienne de Bobigny, Karine Lacombe, cheffe du service maladies infectieuses à Saint-Antoine, Jacques Izopet, chef de service au CHU de Toulouse, Yves Cohen, chef du service réanimation à Avicienne, Djillali Annane, chef du service réanimation à Raymond-Poincaré, Edouard Devaud, chef du service de médecine interne à l’hôpital de Pontoise, Christian Perronne, chef de service à l’APHP, récemment démis de ses fonctions, Thierry Prazuck, chef du service maladies infectieuses et tropicales au centre hospitalier d’Orléans, Enrique Casalino, chef du service des urgences à Bichat, Didier Raoult, qu’on ne présente plus, Alain Combes, chef du service réa à la Pitié-Salpêtrière, Antoine Vieillard-Baron, chef du service réa à Ambroise-Paré, le professeur Dellamonica, chef du service réa au CHU de Nice, Jean-Paul Mira, chef du service réa à Cochin, Yazdan Yazdanpanah, chef du service maladies infectieuses et tropicales à Bichat, Vincent Gendrin, chef du service infectiologie de l’HNFC, Khaldoun Kuteifan, chef du service réa à Mulhouse, Renaud Piarroux, chef du service parasitologie-mycologie à la Pitié-Salpêtrière, Jean-Daniel Lelièvre, chef du service maladies infectieuses à l’hôpital Henri-Mondor de Créteil, Jacques Reynes, chef du service infectiologie au CH de Montpellier, Eric Caumes, chef du service maladies infectieuses à la Pitié-Salpêtrière… Liste non exhaustive, vous pensez bien…
Et puis il y eut Cyrille Delpierre, épidémiologiste à l’Inserm de Toulouse, Martin Blachier, épidémiologiste, Emma Hodcroft, épidémiologiste à l’université de Berne, Dominique Costagliola, épidémiologiste et directrice adjointe de l’institut Pierre-Louis, William Dab, ancien directeur général de la Santé, Arnaud Fontanet, épidémiologiste et membre du conseil scientifique, Simon Dellicour, épidémiologiste, Catherine Hill, épidémiologiste et biostatisticienne,, Laurent Filleul, responsable de l’agence de Santé publique en Nouvelle-Aquitaine, Laurent Toubiana, chercheur à l’Inserm de Toulouse, qui assurait que l’épidémie était derrière nous, à l’automne, Antoine Flahault, épidémiologiste et directeur de l’institut de la Santé globale de l’université de Genève, François Bourdillon, ancien responsable de la Santé publique France… Je passe sur les médecins urgentistes, alarmistes, complotistes.
Vous les connaissez forcément, ils font votre quotidien depuis le mois de mars. Pas un média qui ne tende son micro à ces valeureux soldats du front, ceux qui savent, conseillent et sermonnent. Ils ont même supplanté le personnel politique jadis si prompt à répondre aux invitations médiatiques, y compris pour parler de domaines dont ils ne maîtrisent pas les codes. Ces derniers ont dû se rendre à l’évidence, en 2020, les vedettes étaient médecins, chefs de services, épidémiologistes, suscitant bien des vocations sur les réseaux sociaux… Un secteur d’activité porteur, assurément. Tous ces scientifiques ont tenté de vulgariser la crise sanitaire, de nous aider à comprendre des concepts nouveaux comme l’étude des épidémies, comment porter un masque, la mutation d’un virus, la chaîne de contagion, pourquoi porter un masque, les taux d’incidence, les tests etc. répondant sans renâcler aux sempiternelles questions des journalistes et chroniqueurs.
Le conseil scientifique, présidé par Jean-François Delfraissy, Santé publique France, les agences régionales de santé, la Haute-Autorité de santé, l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, le ministère de la Santé et bien sûr les établissements de santé ont aussi eu leur mot à dire, parce que ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, vous le savez, même considérant cette hiérarchie institutionnelle foutraque. Par conséquent, si vous n’avez rien compris à cette crise, ni à tout ce qui s’est joué sur ces 9 derniers mois, si vous n’êtes pas devenus épidémiologistes level 10 sur Facebook, si vous ne savez toujours pas si porter un masque fait sens ou si le test PCR est en fait un QCM, c’est peut-être que vous n’avez pas été très attentifs à leurs discours. Ou peut-être parce que le trop est l’ennemi du bien et qu’in fine, tous ces gens aussi experts soient-ils nous ont noyés plus qu’autre chose sous tout et son contraire…
Chiche, en 2021, on donne la parole à tous les métiers de la finance pour tenter de comprendre une crise économique ? Jusqu’à la nausée ?
J.B.
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