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Aix-les-Bains : « Aix Naturellement », pour aller un peu plus loin…

Par Jérôme Bois • Publié le 03/03/21

La liste menée par Marina Ferrari lors des élections municipales n’avait donc pas vocation à n’être qu’une initiative sans lendemain. La voici désormais devenue association à part entière pour surfer sur « la belle dynamique » née de la campagne 2020.

Toutes les bonnes idées qui viendront enrichir le débat seront portées jusqu’au conseil, promet l’élue.
Les 1 936 voix obtenues lors du premier tour des municipales (22,88%) étaient un terreau fertile pour Aix Naturellement, la liste conduite par Marina Ferrari. Le vent porteur est certes à reconsidérer au regard de la faible participation – ce qui sera un enjeu pour cette nouvelle association – mais il fallait cette base pour poursuivre le travail sur les cinq prochaines années : exister, proposer, animer. « C’est à la fois un soutien à nos élus et une façon de faire réfléchir les Aixois sur ce qu’ils attendent pour leur ville » , estime Marina Ferrari. « Notre rôle consiste à informer, contribuer à l’animation de la vie politique par des ateliers thématiques, des sondages, des collectes de fonds pour soutenir des projets qui nous tiendraient à cœur… Nous voulons simplement dessiner notre ville de demain ». « Nous voulons » , poursuit Gianluca Peviani, secrétaire de l’association, « faire comprendre que nous sommes bien là, pour tenter d’influencer le maire avec nos idées, pour rendre la vie aixoise un peu meilleure. Nous sommes une forme de conscience critique ». « Notre démarche se veut constructive. On voit par ailleurs que certains points parmi nos projets ont été adoptés par la majorité, comme la végétalisation des cours d’école… C’est tant mieux ! » insiste Marina Ferrari. Un mot d’ordre à cette mission, « susciter la possibilité de… » 

« Nous avons la légitimité… »

Parfois, c’est l’information qu’il faudra aller chercher pour la rendre digeste aux suiveurs, « on ressent ce besoin qu’ont les gens d’être mieux informés et impliqués ». Expliquer une séance du conseil municipal, un budget, un dossier épineux comme la réhabilitation des thermes, c’est tout l’enjeu de ce nouveau medium : « Il est important de pouvoir relayer ce qu’il se passe au conseil. Bien qu’étant filmé, il ne rassemble que 80 à 100 personnes maximum ». 

Gilles Camus, vice-président et élu au conseil.
De la pédagogie sera donc nécessaire pour attirer plus de monde à ces joutes municipales et convertir ces gens à l’appropriation des grands sujets structurants pour une ville. Un site internet, www.aixnaturellement.fr, permettra bientôt d’afficher l’agenda des élus d’Aix Autrement, entre séances du conseil, municipalités et commissions, « on pourra rendre compte de notre activité » , en toute transparence. En transparence aussi, pouvoir évoquer librement « le traitement infligé aux minorités alors que l’on représente près de 25% des électeurs qui se sont déplacés aux urnes » et ainsi essayer de le contourner. « On prend le contre-pied de ce traitement en entretenant un lien constant avec la société civile ». Ce « délit de minorité », décrié un peu partout et ici-même depuis des lustres, est le passage obligé de ces listes perdantes, contraintes de ronger leur frein sans se lasser, en attendant les prochaines échéances électorales. « C’est ce qui fait » , souffle Gilles Camus, « qu’il nous est difficile de savoir tout ce qu’il se passe ». La rénovation de la pelouse synthétique du stade, par exemple ? « Nous l’apprenons via le bulletin municipal ». Ces remarques, nous les avons entendues plus d’une fois. Parfois, il manque à ces minorités invisibles la possibilité de proposer. On en revient à cette envie de susciter la possibilité de. D’agir en tant qu’acteur, que force de propositions, de contestation…  L’aménagement de la plage ? « La poste cyclable la traversera, la plage pourra accueillir plusieurs centaines de personnes et il n’y aura même pas de parc à vélos ». Voilà donc un sujet dont il faudra s’emparer. Le chemin des Biâtres ? «Il est une source de crispation pour les riverains, on ne sait pas ce que ce chemin va devenir et tout un quartier est en alerte » , regrette l’ancienne adjointe. Ces thèmes doivent pouvoir « être expliqués dans leur ensemble ». 
Marina Ferrari, présidente et élue au conseil.
Les membres de « Pour Aix naturellement » refusent cependant de parler de campagne électorale au long cours, l’association n’a pour but que de remettre l’Aixois au cœur des dossiers. « Nous avons la légitimité pour faire remonter les attentes ». Dans l’idéal, ajoute Marina Ferrari, il faudrait « aller chercher les 65% de non-votants ». « Nous avons un œil affûté. Si, à travers nos propositions, nous pouvons marquer des points auprès des Aixois, nous pourrons nous présenter sereinement aux voix » , note Gilles Camus.Association ouverte à tous, élus ou non, forte aujourd’hui de 40 membres, « Pour Aix naturellement » ne se privera pas d’enrichir le débat municipal et de transmettre la parole citoyenne.
Le bureau se compose comme suit : Marina Ferrari, présidente, Gilles Camus, Christian Pelletier et France Bruyère, vice-présidents, Christiane Mollard, trésorière, Cécilia Peignelin, trésorière adjointe, Gianluca Peviani, secrétaire et Valérie Pandélis, secrétaire adjointe.

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