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Chambéry : « Embassy of game », mille et une idées dans l’imaginaire des deux créateurs chambériens

Par Laura Campisano • Publié le 30/06/21

Fortement impactés par la fermeture des établissements recevant du public en 2020, les salles de jeux et autres escape game ont dû trouver des parades pour se renouveler et ainsi garder la tête hors de l’eau. Après trois ans d’existence, « Embassy of game » à Chambéry, a pu compter sur l’imagination de ses deux créateurs chambériens pour créer de plus en plus de scenarii et ainsi à garder sa clientèle, voire à la renouveler lors de la réouverture des portes le 9 juin dernier.


Lydia Meguireche dispose d’un imaginaire illimité, qui, combiné au savoir-faire de son associé Hendrik Houinou, fait la force de leur création commune, née à Chambéry en 2017. Au vu de la situation complexe que les jeux indoor ont vécu, avec des fermetures presque aussi longues que celles subies par le monde de la restauration, cette force est un atout majeur, car pour fidéliser la clientèle, il faut sans cesse se réinventer, faire de nouvelles propositions, pour tous les publics, et pour tous les goûts.

« On crée tout de A à Z »

Ici, pas de grand groupe multinational aux scenarii préenregistrés et imposés : les deux créateurs de « Embassy of Game » à Chambéry font tout eux-mêmes et c’est leur spécificité. La rencontre d’un technicien son et lumière et d’une professionnelle de l’événementiel formée en game design, voilà leur formule magique. « Nous sommes complémentaires », sourit Lydia Meguireche, « nos idées sont concrétisées grâce aux compétences de l’un et de l’autre, on crée tout nous-mêmes, de A à Z. Pour chaque salle, il faut compter entre 4 et 5 mois de création papier et de travaux, pour créer un escape game urbain, il y a trois mois de travail, et les entreprises demandent souvent du sur mesure », explique-t-elle.Plus qu’un métier, c’est une passion, qui s’est révélée aux deux associés au fur et à mesure : ils se sont pris au jeu.C’était en 2017 et personne n’avait imaginé la crise qui allait se profiler en 2020. Après des mois de fermeture, se réinventer était plus qu’une nécessité, pour qu’à la réouverture le 9 juin, les joueurs soient au rendez-vous. « Il y avait du monde la première semaine », résume Lydia, « puis c’était plus calme, mais c’est normal : les gens ne savaient pas quoi faire en premier, il y avait trop de possibilités ! Alors c’est une reprise en douceur, avec des enterrements de vie de jeune fille et de jeune homme, des anniversaires en plein air, petit à petit, ça revient. »  Si l’on remonte dans le temps, l’évolution de leur escape game chambérien est notable : une ouverture de salles en 2017, base de leurs activités, puis en 2018, la création des activités mobiles en entreprise, l’urbain, qui se joue dans la ville en 2019 et enfin après le premier confinement, l’interactif pouvant se jouer à domicile, avec un kit de jeu, soit retiré sur place soit en livraison, à domicile. « On leur remet un kit de jeu et un manuel d’utilisation, qui comprend une tablette, des accessoires de bonne facture », détaille Lydia, « et ensuite les gens viennent rapporter le kit quand la partie est finie. » Le deuxième confinement a donc provoqué un nouveau palier d’évolution du jeu « comme il a fallu repartir à la maison, nous avons créé une partie qui pouvait être vécue en réalité augmentée. » explique-t-elle.

Découvrir Chambéry, traquer des savants fous dans les vignes, et plus encore…

Grand public, groupes d’amis ou familles, ils sont pensé à tout le monde sans pour autant léser les entreprises, très en demande de ce genre d’activités lors des événements fédérateurs d’équipes. C’est ainsi que les deux Chambériens ont rapidement développé leur offre pour les entreprises, de type « clé en main ». « Les entreprises nous communiquent leur listing de participants, nous créons l’interface sur le canal qu’ils souhaitent utiliser, et un animateur auquel nous attribuons des rôles calibrés », explique Lydia, « les entreprises aiment bien l’interaction, parce qu’avec le distanciel, ce qui est compliqué est de voir la spontanéité réduite. »
Aussi, Embassy of Game a créé des univers très différents les uns des autres, pouvant être déclinés partout : soit dans une des trois salles situées à Chambéry, où les joueurs pourront se retrouver dans une prison des années 40 type Alcatraz, dans le hangar d’un savant fou, ou encore avec une bombe électronique à désamorcer, soit en immersion en ville, grâce aux balises géolocalisées, qui permettent de suivre, dans la cité des Ducs, la piste d’indices disséminés çà et là…« Cela permet aux joueurs de découvrir l’architecture, et donc de regarder autour d’eux », s’amuse Lydia, « en allant de point en point à Chambéry, ils redécouvrent la ville. » Savant cocktail des jeux de plateaux, de société et d’imaginaire débordant, l’escape game se dévoile donc comme un jeu de pistes en réalité augmentée, alliant la technologie à la fiction imbriquée dans la ville, devenue elle-même théâtre et complice des aventuriers d’un jour. « Grâce aux objets physiques, aux parcours jalonnés, au chrono, c’est une offre complète qui fonctionne bien parce qu’elle est à la fois physique et intellectuelle », renchérit la gérante, « les parties sont déclinables partout, au siège des entreprises, dans les vignes, en journée, en nocturne… On peut aller jusqu’à 40km de Chambéry avec la géolocalisation. » Voilà qui ouvre le champ des possibles d’autant que les enfants peuvent y participer, à condition d’être bien chaussés.Vous voilà donc prévenus, aventuriers, jouez !

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