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Régionales : avec ses partenaires, Fabienne Grébert veut transformer l’essai du 1er tour
Par Laura Campisano • Publié le 25/06/21
Arrivée en deuxième position avec 14,45 % des suffrages derrière Laurent Wauquiez* (43,79%) et devant Andrea Kotarac (RN, 12,33%), Fabienne Grébert espère pouvoir transformer l’essai au second tour de l’élection régionale en Auvergne Rhône-Alpes, le 27 juin prochain. Galvanisée par ce résultat, même si l’abstention est la grande gagnante de ce 1er tour, la candidate écologiste a, comme prévu, fait liste commune avec Najat Vallaud-Belkacem et Cécile Cukierman au second tour, pour que les habitants en AURA, « soient fiers de leur région ».
Davantage pour porter un programme, des idées et une nouvelle gouvernance que pour « s’opposer pour s’opposer » au président sortant, l’alliance des forces de gauche et écologistes était déjà prévue, annoncée et réfléchie, bien avant le 1er tour, entre les trois candidates. Fabienne Grébert, Najat Vallaud Belkacem et Cécile Cukierman figurent toutes sur l’affiche mais ce sont tous les candidats qui croient en la solidité de ce projet commun qui font campagne ensemble, pour ce second tour. En ligne de mire, devant la présidence de la région, clignote l’urgence climatique.
Porter un programme ensemble, sur l’écologie et l’emploi
Mais au-delà d’une opposition à Laurent Wauquiez, la liste que conduit Fabienne Grébert repose sur un programme « qui tient la route, qui est chiffré, des arguments qui convainquent », plaide-t-elle, « je ne suis pas animée par des ambitions politiques, nous n’avons pas le même projet » que le président sortant qui, on l’entend çà et là, afficherait des ambitions dépassant les limites de la région. Par ailleurs, Fabienne Grébert l’affirme, si elle devenait présidente de la région, elle quitterait ses autres fonctions électives, pour se consacrer à cette tâche, déjà bien ardue, n’ayant aucune envie de « cumuler les fonctions. » Voilà de quoi éclairer la lanterne des plus hésitants.
« Nous n’avons plus le temps d’attendre »
Aussi le choix que proposent les trois candidates est résolument tourné vers l’avenir, et il prend en compte les avertissements les plus alarmants concernant le dérèglement climatique. Un rapport du Groupe intergouvernemental d’intervention sur le climat de l’ONU (GIEC) a été rendu public le 23 juin, alertant sur la situation qui pourrait s’aggraver d’ici une vingtaine d’années tout au plus. « Il est clair qu’en 2025, si rien n’est fait de manière drastique, le dérèglement climatique sera irréversible », prévient Fabienne Grébert, « et 2025, c’est demain ! C’est durant le mandat du futur ou de la future présidente de région. Nous n’avons plus le temps d’attendre, il faut que les gens se mobilisent, il est temps d’opter pour un changement de gouvernance, qui fasse évoluer les mode de vie, les modes de production, la sobriété énergétique, alimentaire… » Tel est le message que la candidate tient à faire passer pour le vote du second tour, le 27 juin prochain, au-delà du clivage politique auquel elle semble irrémédiablement devoir se plier. « Nous ne sommes pas dans une démarche de politique clientéliste », précise-t-elle, « c’est Laurent Wauquiez qui est dans une opposition systématique, qui est dans l’idéologie, contraire à tout principe d’intérêt général. A Annecy, je travaille avec des gens de droite, et ça se passe très bien ! Je veux que les gens soient fiers de leur région, que l’on puisse travailler ensemble, c’est cela qui m’intéresse ! » tonne-t-elle. Reste à savoir si ce message mobilisera les électeurs, eux qui se sont si peu intéressés aux scrutins du 20 juin.
*Contacté par nos soins dès le lendemain du 1er tour via son équipe de campagne, il n’a pas été possible, compte tenu de son emploi du temps durant la dernière semaine de campagne d’interviewer Laurent Wauquiez.
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1 commentaire
Unknown
28/06/2021 à 17:58
encore une belle réussite PTDR