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Aix-les-Bains : la naissance de l’artiste Phénix

Par Laura Campisano • Publié le 07/07/21

La renaissance d’un artiste n’est jamais anodine et quand celle-ci se passe sur notre territoire c’est d’autant plus inspirant. Nous l’avions vue bondir sur le tremplin de The Voice 7 en 2018, Laura Corini se réinvente aujourd’hui sous une nouvelle identité musicale : Phenix, un nom évocateur qui correspond parfaitement au cheminement parcouru par la jeune femme, à ses envies, ses aspirations et celle qu’elle a découvert au bout de ce cheminement : elle-même. Pour célébrer cette « re-naissance » un single sort le 9 juillet prochain, fidèle à sa propre musique.

Elle l’attendait avec impatience, tout comme ses fans, soutiens indéfectibles de cette artiste aixoise au timbre de voix reconnaissable entre mille : le premier single de Phenix sort le 9 juillet, annonçant l’arrivée imminente d’un EP, celui de l’oiseau mythique renaissant de ses cendres. Tout un symbole.

Le 9 mai sortait sur Instagram une capsule qui annonçait ce changement d’identité*. Quelle est la genèse de cette nouvelle identité ?
« Comme le phénix, c’est une nouvelle ère, une nouvelle identité, et aussi cette philosophie de vie que j’ai, ne jamais perdre espoir, même quand on est au plus bas, un jour ou l’autre on arrive à taper le sol du pied, et à un moment on remonte à la surface.

Cela évoque aussi, entre les lignes, le temps qui s’est écoulé depuis votre passage à The Voice 7, en 2018…

Oui, depuis mon passage dans l’émission, j’avais un peu arrêté, il s’est passé pas mal de choses dans ma vie, un peu compliquées. Là, c’est vraiment un retour pour moi, dans la musique par rapport aux dernières années écoulées.

Ce retour sonne comme une renaissance, est-elle autant artistique que musicale ?

Tout à fait, nous sommes sur de la pop urbaine, assez afro même, par moments, essentiellement en français. Et le premier titre, qui sort le 9 juillet, s’appelle « Désolée » et raconte une histoire d’amour, une rupture même. J’essaie de garder mes vibes qui sont plutôt hip-hop/rap, qui arriveront après, dans une autre partie du projet.

 

Ce projet, c’est un EP, que vos fans doivent attendre avec une certaine fébrilité…

 

Oui, il devrait sortir en fin d’année, nous n’avons pour l’heure pas encore de date précise, mais en tout cas, d’autres singles devraient sortir durant l’été, à la suite de celui-ci.

Raconte-t-il une histoire cet EP ?

Pour le moment, nous ne nous sommes pas arrêtés sur tous les titres qu’il y aura sur cet EP, mais il n’y a pas de fil conducteur, bien que cela tourne pas mal autour de l’amour, ça dénonce pas mal de choses. Le but n’est pas de rester que sur des sons love, en tout cas, on ne racontera pas d’histoire sur cet EP-là.

Vous qui êtes très visuelle, avez-vous prévu des clips pour les singles ?

Oui, tout à fait, nous tournons le clip de « Désolée » la semaine prochaine, qui sera tourné tant sur Aix-les-Bains que sur Paris, des challenges Tik-Tok seront lancés également, pour faire participer un maximum de gens, pour que ce soit le plus viral possible.

Parler d’une nouvelle page artistique qui s’ouvre pour vous n’est donc pas exagéré …

C’est en effet une nouvelle ère, une nouvelle vie. D’ailleurs, la première photo de la page Instagram de Phenix me montre plutôt dénudée, car lorsque l’on naît on est nu et là je me mets à nu pour ce projet-là, c’est tout nouveau pour moi. The Voice, c’était en 2018, on est en 2021, ça m’a permis de rencontrer mon équipe sur Paris, et de faire tout ce grand bout de chemin, car j’ai fait quand même pas mal d’années d’école de musique, où on nous apprend à tout faire sans vraiment savoir pourquoi on est fait. Parce que tout faire, c’est un peu être nulle part, et donc un gros travail a été fait avec mon équipe et mon producteur – Good Noise Music – de ce fait, pour arriver à me trouver artistiquement et tester plein de choses.

Vous savez à présent, pour quoi vous êtes faite ?

Bien sûr, du moins pour ce que nous sommes en train de proposer là, c’est vraiment ce que j’apprécie faire, j’arrive maintenant à transposer mes vibes et les sonorités que j’avais en anglais quand je rappais en français, ce qui était ma crainte. Je travaille avec un grand Monsieur qui s’appelle Jmi Sissoko**, plutôt connu dans le milieu, qui m’aide énormément justement à me trouver vocalement, qui me coache sur mes sessions studio, avec qui je co-écris pas mal de titres aussi. Il m’a énormément aidée à me trouver et aujourd’hui on commence à arriver à quelque chose, bien que ce ne soit pas encore abouti parfaitement, parce qu’on est sur le premier projet et que la route est longue. En tout cas, il y a déjà là une très belle ébauche, j’apprécie chanter en français et dans ce style-là.

 

Session d’enregistrement avec Jmi Sissoko
Photo instagram CallmePhenix_

Tout ce qui s’est passé depuis votre passage à The Voice, était-ce finalement nécessaire pour vous conduire à ce nouveau projet, ici et maintenant ?

Ce que je sais, c’est que The Voice m’a énormément appris et m’a énormément challengée. C’était une expérience incroyable, j’ai rencontré des gens avec qui je suis encore en contact aujourd’hui. Et surtout ça m’a permis de rencontrer l’équipe que j’ai aujourd’hui et c’est grâce à eux que j’ai réussi à me trouver. Peut-être que si j’étais allée plus loin dans The Voice, je n’aurais peut-être pas fait ce style-là, je ne me serai peut-être pas trouvée parfaitement comme je l’ai fait à présent, on a mis le doigt dessus…peut-être que si, parce que l’équipe est vraiment professionnelle.

Vous semblez aujourd’hui « alignée », une sorte de « meilleure version » de vous-même, est-ce votre ressenti ?

Tout à fait, j’ai mis beaucoup de temps, parce que j’ai 25 ans et que j’ai commencé la musique quand j’avais six ans, mais enfin aujourd’hui, ça y est. Aussi, par ce changement d’identité, qui est quelque chose qui m’est cher, même si chacun peut l’interpréter comme il le souhaite, il parle en tous cas au plus grand nombre.

C’est un nom de scène, d’artiste, comme d’autres en ont fait le choix, on pense à Prince, Madonna, Pink, Jamiroquai, Eminem… cela leur permet de se protéger, est-ce votre cas ?

Tout à fait, j’étais plutôt fermée au départ à l’idée de changer de nom, parce que j’avais l’impression de perdre mon identité, mais c’est là où en fait j’ai eu besoin de m’émanciper par rapport à Laura Corini, qui a sa vie, ses joies, ses problèmes, ses amours, ses amis, ses emmerdes. J’ai eu besoin de me détacher de cette vie-là, pour arriver à partir sur du tout neuf, tout en ayant cette morale de l’histoire « même quand ça ne va pas, laisse les choses passer et tout ira mieux ». 

Un nom pareil, ça donne envie de présenter son travail au public, quand serez-vous de retour sur scène ?

Il y a des dates prévues sur Paris à la rentrée, et après, Aixoise dans l’âme, les démarches vont commencer à se faire pour la promo en Savoie, puis en Suisse également et élargir à la région ensuite «.

* La capsule, sortie le 9 mai et disponible sur la chaîne Youtube de Phenix et ci-dessous, s’intitule « PHX » et retrace le passage de Laura à Phenix.

** Jmi Sissoko, s’est fait connaître du grand public en 1994 au sein du groupe Phénoménal il est également danseur, il poursuit aujourd’hui sa carrière musicale avec un titre « Zone Rouge » sorti en 2021.

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