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Chambéry : Smile in Savoie, créateur de liens humains

Par Laura Campisano • Publié le 24/09/21

Comment se faire des amis quand on est nouveau sur un territoire ? Comment réussir à rencontrer des gens quand on débarque à Chambéry et qu’on n’est plus forcément étudiant ? Voilà une question que se posent souvent les « expat' », qu’ils soient Français ou non, en posant le pied en Savoie. Paul Delautre est l’un d’eux, débarqué de Chartres à l’automne dernier à Chambéry, il a proposé à la Jeune chambre économique de Savoie ce projet fou : mettre des gens en lien. Et visiblement, ça marche.


C’est le 17 juillet dernier qu’est né ce petit mouvement qui tend à s’agrandir. A Chartres, cela fait 5 ans déjà que Smile in Chartres permet à une cinquantaine de personnes au minimum une fois par mois, de se retrouver autour d’un verre après le travail. D’abord géré par la JCE locale, le groupe Chartrain s’est constitué en association à part entière. A Chambéry, Paul et ses amis de la JCE n’en sont pas encore à ce stade, attendant que les premiers afterworks amènent le plus de monde possible. Un pas à la fois.

Des Afterwork pour rencontrer, échanger et créer une communauté

Après plus d’un an et demi de vie à l’isolement ou presque, avec moins d’interactions sociales et de nouvelles rencontres, un tel projet semble presque novateur et nous ferait oublier que l’homme moderne aussi a besoin de contacts. Arrivé au deuxième confinement, Paul Delautre n’a pas vraiment eu le temps de faire des connaissances, puis de fil en aiguille, les portes ont commencé à rouvrir et les gens à se laisser découvrir. « J’ai habité dix ans à Chartres », détaille cet administrateur système, « et je n’ai pas vraiment réussi à rencontrer beaucoup de monde et à me faire des amis sur place, les gens restaient plutôt en groupe, et les groupes ne se mélangeaient pas. Sauf la dernière année où j’ai découvert » Smile in Chartres « où j’ai rencontré des gens très sympas et noué des liens. En arrivant en Savoie, c’était un peu pareil, à part la randonnée qui m’a permis de rencontrer des gens, c’était assez complexe. Alors j’ai présenté cette idée à la JCE et ils ont bien aimé. »
Et c’est ainsi que le premier afterwork est né le 29 juin au K7 de Barberaz, puis un deuxième le 28 juillet à la Guinguette du pont Rouge et un autre encore le 21 septembre dernier au BMB bar de La Motte-Servolex. Entre une dizaine et une quinzaine de personnes se sont déjà réunies à chaque événement, sans se connaître, pour ces moments de convivialité et d’échanges, entre Chambéry et Aix-les-Bains, une volonté pour les organisateurs. « Nous souhaitions pouvoir alterner entre les deux villes, mais on regarde aussi ce qu’il se passe dans les communes alentour, comme à Drumettaz, par exemple » explique Paul, « Pour le dernier, c’était la rentrée, chacun redémarrait de son côté, nous avons eu moins de monde mais l’intérêt c’est de se faire connaître et de créer un noyau dur d’habitués, pour que cela puisse bien fonctionner. » 

« Les Savoyards sont les bienvenus »

Pas question pour « Smile in Savoie » de cloisonner les groupes, justement, c’est bien tout le contraire. Mais force est de constater que pour le moment, seuls des non-Savoyards ont répondu à l’appel des nouvelles rencontres et du partage de bons plans. « Les Savoyards sont vraiment les bienvenus, l’idée est de permettre aux nouveaux arrivants de rencontrer des gens, aux plus anciens également, et aussi aux Savoyards de faire découvrir le coin, ce n’est pas du tout fermé, au contraire » précise Paul.
Alors bien sûr, la réputation savoyarde pourrait encore être remise sur le tapis, mais ce serait sans compter sur la place enviée de Chambéry au classement des villes moyennes où il fait bon étudier : pour la cinquième année consécutive, la cité des Ducs occupe la deuxième marche du podium et récupère même trois places au classement national, se positionnant 21e. Accueil et convivialité étant des critères retenus pour Chambéry, il est donc impensable qu’il n’y ait pas pour les prochaines éditions des afterworks de « Smile in Savoie », davantage de Chambériens. « C’est sûr que pour ceux qui ne sont pas dans des clubs, ou ne font pas partie de groupes, ce n’est pas évident de se faire de nouveaux amis », renchérit Paul Delautre, « petit à petit, nous espérons que de nouvelles têtes se présentent, avec des gens d’un peu partout mais aussi des locaux. »  Même s’il est encore un peu tôt pour savoir à quel rythme le groupe grandira, Paul pense déjà que cela pourrait donner des idées à d’autres villes, comme Annecy, de lancer leur « Smile in », via les autres Jeunes chambres économiques. « Certaines ont essayé mais cela n’a pas pris », se remémore Paul, « seule celle de Chartres fait figure d’exemple, avec cinq ans d’existence. » Ouvert à tous les jeunes actifs principalement, plus que les jeunes étudiants, les afterworks permettent surtout de partager des expériences de vie sur un nouveau « terrain de jeu », et de rompre l’isolement qui nous a tous coûté si cher, ces derniers mois.
Tous les événements de Smile in Savoie sont à retrouver sur la page Facebook 

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