Dans l’agglomération de Chambéry, tout le monde est invité à entrer dans l’action en faveur du climat

Le Plan climat air énergie territorial (PCAET), adopté au conseil communautaire de Grand Chambéry le 18 novembre 2019 est ambitieux : par exemple, réduire de 17 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2025 et de 29 % d’ici 2030, à l’échelle de l’agglomération chambérienne, est un objectif nécessaire, qui ne peut être atteint qu’avec le concours de partenaires mobilisés et de l’ensemble des habitants de l’agglo. Un plan comportant des travaux, chiffrés à 138 millions d’euros, dont 30 % sont pris en charge par Grand Chambéry, dont notamment tous les champs relevant de sa compétence (mobilité, déchets, rénovation de l’habitat etc.) Aussi, l’idée d’ouvrir les portes de la mise en œuvre de l’action pour le climat pourrait bien permettre d’accroître encore plus l’intérêt de tous en sa faveur.

Douze rendez-vous autour de cinq axes forts du plan climat territorial

Le contexte international le démontre de jour en jour, l’urgence climatique n’est pas une vue de l’esprit et nécessite l’attention de tous. C’est en ce sens que ces dix jours de rendez-vous ont été mis en place, comme l’expliquait Aurélie Le Meur, vice-présidente de Grand Chambéry en charge de la transition écologique et du développement durable « Ce contexte nous incite à agir encore plus vite et à aller encore plus loin tous ensemble », action qu’elle a détaillé autour des cinq axes forts du plan climat territorial. Réduction des gaz à effet de serre, adaptation au changement climatique, sobriété énergétique, qualité de l’air et développement des énergies renouvelables, tels sont les piliers du plan prévu jusqu’en 2025. Quatre-vingt deux actions sont prévues pour réussir les défis que s’est lancé l’agglomération portés par près de quarante acteurs, dont certains ouvriront leurs portes lors des rendez-vous proposés. . Parmi ces rendez-vous, des conseils de rénovation pour l’habitat, la visite de maisons rénovées, une formation guide composteur ou encore la visite de l’installation photovoltaïque citoyenne d’Energicimes sur le bâtiment d’Emmaüs à La Motte-Servolex. Tout le territoire est donc quadrillé pour non seulement voir ce qui est fait, mais aussi pour mettre en œuvre, à notre tour, des actions pour réduire nos consommations d’énergie, s’initier à la récupération, réfléchir à l’éclairage public, entre autres choses.

Un programme varié pour des défis atteignables

« Bien qu’il y ait urgence, ce n’est pas la fin d’un monde, c’est plutôt la création d’un nouveau », souligne Bruno Bourdon, délégué Savoie de GRDF, « je pense qu’il est nécessaire d’envoyer un signal positif à l’échelle du territoire, car nous travaillons déjà à trouver des alternatives de carburants renouvelables, réduisant les particules à 95% » faisait-il valoir. Avec Serge Thiebaud, président de la Fédération des transports routiers des Savoie, il pilotera l’une des visites à la station de gaz naturel pour véhicules de Chambéry, via une benne à ordures ménagères circulant grâce à cette énergie.La rénovation de l’habitat, « plus gros poste du budget, auquel sont consacrés 72 % du budget global des travaux du plan climat » comme le précisait Aurélie Le Meur, recèle également des enjeux importants en matière de particules fines, de consommation d’énergie, et c’est pourquoi plusieurs rendez-vous y seront consacrés, dans une copropriété à Barby et dans des maisons individuelles dont les propriétaires « bien que modestes, ont fait le choix de rénover leur habitat ancien en démontant la cave à fioul pour la remplacer par une cuve à granules, précisait Karine Le Diouron, coordinatrice du pôle copropriétés de l’ASDER, et Frédéric Pellission, directeur régional d’Urbanis, » grâce à ces rénovations, leur expérience a permis de mettre en lumière une réduction de consommation d’énergie divisée par cinq. Le bénéfice revient tant aux habitants qu’à la planète, vu que cela entraîne une réduction des gaz à effet de serre «, ont-ils indiqué. L’objectif de ces visites est non seulement de montrer que les initiatives et les actions sont viables et fonctionnent concrètement, mais aussi de valoriser les entreprises du territoire, qui se sont déjà mises en mouvement en ce sens. Il en va de même pour les centrales citoyennes, comme l’a présenté Frédéric Charvin, membre de la société citoyenne solaire » Energicimes «, initiative d’un groupement d’habitants, 180 sociétaires, réunis en 2019 pour produire de l’énergie renouvelable via la pose de panneaux photovoltaïques sur les habitations.En 2023, un temps d’évaluation sera réalisé à mi-parcours, pour voir si les actions portent leurs fruits, mais d’ici là, c’est un défi collectif qui est en cours de réalisation : réduire la facture d’énergie des humains pour faire respirer la planète, réduire la consommation, la production de déchets, changer de paradigme : défi vertueux, et réalisable, à compter du moment où tous se sentent concernés. Programme complet des actions, inscriptions suivant ce lien