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Chambéry : la permanence de Patrick Mignola (encore) prise pour cible

Par Jérôme Bois • Publié le 21/02/22

C’est devenu un rituel depuis 2017, la permanence chambérienne du député MoDem Patrick Mignola a été prise à partie, dans la nuit du 17 au 18 février. La vitrine du local a été caillassée, pile à la hauteur du visage de l’effigie de l’intéressé. Une fois de plus, dans un climat toujours plus tendu.

 

Des événements survenus le 18 février 2022.

Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas à l’occasion d’une des traditionnelles manifestations qui égayent d’ordinaire les weekends chambériens (et nationaux) qui ont été à l’origine de la dernière dégradation en date de la permanence de Patrick Mignola. C’est dans la nuit du jeudi 17 au vendredi 18 février qu’a eu lieu le dernier fait d’arme en date. La vitrine a été vandalisée, pile à hauteur du visage du député savoyard figurant sur son affiche officielle. Un acte devenu signature, aux quatre coins du pays puisque de nombreux parlementaires de la majorité ont été pris pour cible, certains l’ayant été jusqu’à leur domicile. Evidemment, la permanence de Patrick Mignola a régulièrement fait l’objet de dégradations diverses, au gré des contestations (gilets jaunes, réforme des retraites, passe sanitaire…) puisque très récemment, le 30 décembre 2021, déjà, une croix gammée ainsi qu’une inscription « vaccins assassin » (avec l’allusion à peine voilée au signe SS pour « Schutzstaffel » ou escadrons de protection, la garde rapprochée d’Adolf Hitler avant de devenir police militaire du régime nazi). Le 6 avril 2021, une lettre intitulée « mesures d’application de la 9e ordonnance des autorités d’occupation au sujet des juifs » résumant les mesures d’interdictions prises à l’encontre de la population juive avait été placardée sur la vitrine avec cette inscription « le passe sanitaire est un copier-coller des interdits nazis contre les juifs. Avec l’interdit de se soigner en plus ».

Inscriptions du 30 décembre 2021.

Le genre de document qui avait également été largement diffusé par certains élus opposés au passe sanitaire, comme à Nantes, en juillet dernier, provoquant l’ire du président du Consistoire israélite de Nantes. Auparavant, en décembre 2020, des affiches anti-Amazon et accusant la France de contribuer à l’affaiblissement économique du pays au profit des très grandes entreprises avaient fait l’objet de plaintes. Janvier 2020, la devanture avait été recouverte de peinture et une inscription plutôt obscène, taguée sur la voirie. Sur fond de réforme des retraites. Depuis 2017, à cinq reprises le local a été vandalisé, une escalade qui fait craindre à l’équipe du député, régulièrement présente sur place, davantage de violences si « quelqu’un venait à entrer avec de mauvaises intentions ». Samedi 19 février, déjà, sur le marché de Chambéry, des échanges d’amabilités se sont fait entendre entre les militants de la majorité, rejoints pour l’occasion par Ambroise Méjean, président des Jeunes avec Macron, et des militants pro-France insoumise. Signe que les tensions ne sont pas prêtes de s’apaiser. Surtout en période électorale.

Le 6 avril 2021, déjà…
… ou janvier 2020…

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