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Chambéry : les lycéens de la Cardinière engagés dans la grande aventure de l’entrepreneuriat

Par Jérôme Bois • Publié le 07/03/22

Ils sont en terminale, section commerce-vente, ils se sont engagés dans la création de deux mini-entreprises avec tout ce que cela suppose en termes d’expertise marketing, commerciale, comptable, de production… Une aventure qui participera à leur oral professionnel au baccalauréat en fin d’année et surtout, qui leur permettra de concourir au festival des mini-entreprises à Grenoble le 17 mai. La relève est déjà là !

Ils ont de la suite dans les idées, ils sont engagés, investis, ingénieux, dynamiques. Ce sont les élèves de TCV du lycée de la Cardinière – pour celles et ceux qui s’orientent vers les métiers de la relation-clients -, à Chambéry. Répartis en deux groupes de travail, ils se sont lancés dans la création de deux mini-entreprises dont les produits-phare se veulent éco-responsables et doivent avoir un lien direct avec le respect de l’environnement. Partir d’une page blanche n’est jamais simple, ils y sont néanmoins parvenus, avec à ma gauche, la Healthybox et à ma droite, la gourde Ecol’eau. Présentations. Durant les heures de cours, à raison de 2 heures hebdomadaires, les lycéens de la TCV se retrouvent et planchent sur leurs projets, accompagnés de deux professeurs de vente et d’arts appliqués, Gaëlle Saillé et Flavie Cotte. En ligne de mire, l’oral du bac et le Graal, la participation au festival des mini-entreprises à Grenoble en mai prochain, sous l’égide d’Entreprendre pour apprendre, fédération de 15 associations loi 1901 dont la mission première est de mettre l’école en lien avec le monde de l’entreprise et de facto de promouvoir l’entrepreneuriat dès le lycée. La classe s’est donc scindée en deux, chaque groupe bûchant sur un projet précis, chacun aidé en cela par un professionnel qui vient à leur rencontre en moyenne une fois toutes les deux semaines pour monter une initiative crédible et structurée. Il a fallu dans un premier temps se répartir les tâches, chaque service constitué de 2 à 3 élèves comme le serait une véritable entreprise : services commercial, marketing, communication, administratif/comptabilité et production. On s’y croirait !Le premier projet, déjà bien avancé, est la Healthybox, une box « mystère » contenant divers produits issus du terroir local ainsi que des recettes « bonnes et saines ». Une box « qui s’adresse à tout le monde » , comme l’indiquent Nathéo, David et Grégoire, aux contours éco-responsables, entièrement recyclable, sans plastique. A l’intérieur, des graines de chez Grelin graines à Arbin, du chocolat Arnault Benoît à Chambéry, du thé, des pâtes, de la tisane, de la cannelle… « Nous contactons des producteurs locaux, nous leur parlons du projet, nous négocions les prix. Parfois, ils nous donnent de la marchandise » , sourit Grégoire. « Nous achetons tout avec nos fonds personnels. On a bien voulu chercher des financements, mais c’était trop tard, nous cherchons à limiter au maximum nos dépenses et faisons avec ce que nous avons ». Le système « débrouille » à l’œuvre, face auquel les producteurs ont été plutôt réceptifs, vu l’avancée de cette Healthybox. Elle sera vendue 5 euros pour les personnes mineures, 8 euros pour les adultes. Et compte tenu de l’irrégularité des stocks, son contenu sera évolutif, un peu surprise, en somme. Les sommes récoltées devraient être reversées à une association qui n’a pas encore été choisie à ce jour, « sans doute une association à visée écologique » , songe David. Ils sont donc une quinzaine à travailler sur cette box, épaulés par un professionnel, « qui répond à nos questions, nous aide à obtenir des contacts… Nous sommes autonomes mais bien encadrés ». L’ensemble du projet sera présenté à l’oral du bac.En face, l’autre demi-classe a aussi fait dans l’éco-responsabilité en élaborant une gourde made in France, personnalisable, réalisée en plastique 100% recyclable. l’Ecol’eau, c’est son nom, sera également présenté à l’oral du bac en fin d’année. « Nous voulions avoir un produit qui ait une conscience écologique. On était parti sur une gourde en inox mais le plastique était plus abordable. Notre optique était de protéger l’environnement » , résume Justine. La gourde se présente sous la forme d’une bouteille, transparente avec une étiquette personnalisable. Le design a été pensé, le prix aussi (environ 19 euros) mais il reste certains détails à régler comme les quantités à commander (35 dans un premier temps) et la cible (les salles de sport ? Les lycées ? le marché de Chambéry ?).Pour aider au financement, le groupe compte faire appel aux dons en évitant le crowdfunding. Et a déjà trouvé le slogan qui pèse dans le game, « dans 10 ans, y’en aura plus! ». Les fans du philosophe belge Jean-Claude Van Damme reconnaîtront ainsi la patte du maître et auront « la ref’ ».Il reste encore quelques semaines pour parfaire ces deux créations originales, les bonnes volontés sont aussi espérées, qu’il s’agisse de produits pour la Healthybox ou de dons pour l’Ecol’eau. Et qui sait si l’une de ces deux initiatives ne finira pas couverte de louanges le 17 mai prochain…
Vous pouvez suivre l’avancée de ces deux projets sur instagram « healthy_.box_ » et « ecoleau_gourde ».

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