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Présidentielle : réunis derrière Valérie Pécresse, les Républicains savoyards continuent d’y croire

Par Laura Campisano • Publié le 07/04/22

Parti de la majorité au Département – comme à la Région – grosse fédération militante avec 2 400 adhérents, les Républicains font partie intégrante du paysage politique savoyard. Avec la participation de Michel Barnier au congrès des Républicains et l’espoir suscité par sa candidature, la droite républicaine a fait exploser les scores de militantisme. Valérie Pécresse bénéficie donc de ce terrain favorable, sans pour autant avoir fait étape en Savoie depuis le début de la campagne, en dehors de son déplacement sur le site de Ferropem, en décembre dernier. A présent, on nous l’assure, toute sa famille politique est derrière elle, espérant beaucoup de cette candidate sérieuse, tenace et courageuse, comme la qualifient les militants. 

Un temps la chouchou des sondages, puis reléguée en queue de peloton après son premier meeting de campagne du 13 février, Valérie Pécresse n’a pourtant jamais rechigné à participer aux débats et aux invitations, en dépit du Covid qui l’a passablement freinée, et du contexte géopolitique. Pour autant, sur le terrain, les militants sentent que les Français ont la tête ailleurs, pas seulement en ce qui concerne leur candidate, mais à propos de l’élection présidentielle elle-même. Pourtant à écouter la secrétaire de la fédération savoyarde LR, Blandine Thomazo, tout comme l’une des co-présidentes de son comité de soutien Savoyard, la députée Emilie Bonnivard, Valérie Pécresse est la seule candidate à avoir un programme chiffré, possiblement réalisable dès le 25 avril prochain.

« Une formidable équipe de France derrière Valérie »

Après la déception d’avoir perdu leur candidat local, en la personne de Michel Barnier, devenu membre à part entière de la campagne de Valérie Pécresse, il a fallu que militants et élus locaux s’organisent :  un comité de soutien, tractage, collage, rencontres avec les électeurs, afin que leur candidate soit entendue et ses idées déployées sur l’ensemble du territoire. Ainsi, le 26 janvier 2022 son comité de soutien local était dévoilé réunissant les élus les plus emblématiques du département : Renaud Beretti, président des LR de Savoie, les parlementaires Vincent Rolland, Emilie Bonnivard, Martine Berthet, pour ne citer qu’eux. Une famille politique rassemblée derrière une candidate qui n’a pas la tâche facile, ne rechignant jamais à débattre, mais ne pouvant malheureusement que très rarement trouver d’adversaires lui permettant de croiser les programmes et les idées, au grand dam de la base militante. « Les gens, les militants ont besoin de débat démocratique pour pouvoir identifier les lignes », souligne Emilie Bonnivard, « le principe premier de la démocratie, c’est le dialogue. Or Emmanuel Macron estime qu’il est président et ne permet pas de valider un bilan ni de mener une vraie campagne. C’est un manque de respect pour les Français. De fait, le président sortant ne jouant pas le jeu démocratique, la campagne est encore plus faussée. L’attitude d’Emmanuel Macron, même en dépit du contexte géopolitique Ukrainien, qui lui laissait tout à fait la possibilité de débattre à la télévision est une attitude extrêmement prétentieuse, il se sent au-dessus de la mêlée, c’est un manque de respect pour la démocratie. C’est un contexte difficile dans lequel tout le monde a conscience que la campagne électorale passe au second plan, mais tout de même ce n’était pas très compliqué d’accepter un débat avec le premier tour ! » 

Comité de soutien de Valérie Pécresse en SavoieCrédit photo Blandine Thomazo

Valérie Pécresse, elle, avec 19 déplacements, trois meetings dont le dernier à Lyon jeudi 7 avril, a fait le tour de France métropolitaine et s’est même rendue en Guadeloupe, pour rencontrer les électeurs sur le terrain. La proximité, c’est la carte qu’a souhaité jouer la candidate des Républicains, pour rassurer, pour convaincre, pour montrer que rien, dans son programme, n’est fantaisiste ou imaginaire. Derrière elle, tous font bloc « il y a une formidable équipe de France derrière Valérie », sourit Blandine Thomazo, « tout le monde a le même maillot. même avec les personnalités différentes de chacun, même si au départ, les gens avaient adhéré pour Michel Barnier et ont eu un peu de mal à redécoller, il est d’ailleurs revenu pour cela, pour dire qu’il soutenait Valérie et qu’il ne fallait pas regarder derrière. Nous avons une excellente candidate, c’est la seule représentante de la droite républicaine dans cette élection. » Alors oui, le premier meeting n’était pas parfait, mais après tout pas si raté que cela, explique la secrétaire de la fédé « le 13 février, la campagne démarrait timidement avec le contexte Covid, ce n’était pas évident de se jeter dans l’arène, alors si les dix premières minutes étaient un peu tendues, le reste du meeting, auquel j’ai assisté, était très différent de ce que les médias en ont dit. Quand on a entendu ce qui s’en disait, on s’est dit qu’on ne parlait pas de la même chose. »  Avec les volées de bois vert que la candidate a reçues après ce premier meeting, force est de constater qu’elle n’a bénéficié d’aucune complaisance « A aucun moment le président sortant n’a été critiqué comme l’est Valérie Pécresse », relève Emilie Bonnivard, « les Français le sentent, le savent et ne le supportent pas non plus. Cette prise de parti de la bien-pensance parisienne en évitant de l’égratigner, alors que Valérie Pécresse elle est toujours exposée, dit toujours oui aux meetings et aux débats. Elle a même joué le jeu de la démocratie plus que les autres, en participant à une primaire, par respect pour les Français. » a-t-elle soutenu.

Projet crédible, chiffré, républicain

Bien qu’elle n’ait pas le vent en poupe dans les sondages, créditée alors que ces lignes paraissent de 8,6 %, la candidate elle-même met en garde les Français contre les sondages qui ne sont pas forcément le reflet d’une réalité des urnes. Au contraire, comme le pense Emilie Bonnivard, « son programme est celui que les Français attendent, il est sérieux, crédible. Au premier tour, on vote pour ses idées politiques. Or on peut remarquer que lorsque Valérie Pécresse a été créditée de 20% des intentions de vote, elle est devenue la femme à abattre. C’est pourtant la seule à avoir demandé à débattre avec tout le monde par respect pour la démocratie. C’est la seule alternative crédible malgré l’entreprise de destruction d’En Marche et de l’extrême-droite à l’encontre de la candidature de Valérie Pécresse, »

Lors du déplacement de la candidate à Ferropem entourée des élus Savoyards (crédit B.T)

a-t-elle plaidé. Ce respect de la démocratie s’oppose à un « monarque présidentiel » comme le qualifie Blandine Thomazo, « qui affiche son mépris comme il l’a fait durant tout le quinquennat. » Un candidat « illusionniste » pour reprendre les termes d’Emilie Bonnivard, « qui veut faire croire qu’il n’y a qu’une seule alternative en France, c’est dévastateur pour le débat républicain », estime-t-elle, « à force de jouer avec le feu sur une trop longue période, il y a un retour de boomerang. Durant tout le quinquennat, et je suis bien placée pour en parler en tant que parlementaire, on a assisté à la girouette absolue de ce gouvernement, et je parle hors crise sanitaire, les projets de loi qui ont été votés sont complètement vides sur la justice, la sécurité, l’immigration. Je ne lui fais absolument pas confiance, il sait que la France est à droite, et il est trop de gauche avec un discours de droite, n’acceptant aucune de nos propositions. Regardez le programme de Valérie Pécresse, c’est l’inverse exact de ce qu’a fait Emmanuel Macron. Regardez son équipe, il y a au moins deux présidents de région en plus d’elle-même (Xavier Bertrand et Laurent Wauquiez NDLR) qui disent et font. Il faut voter pour la droite républicaine et démonter les illusions. Je fais confiance aux Français, ils ne se laisseront pas illusionner cinq ans de plus. »Alors, même si les électeurs n’ont pas la tête à ça « et on peut comprendre qu’ils aient d’autres préoccupations, entre l’essence, et le conflit en Ukraine », relativise Blandine Thomazo, « Valérie Pécresse a justement des propositions qui pourraient leur changer la vie, mais ils ne les entendent pas. Elle a travaillé avec Bruno Retailleau, sur des lois et des décrets qui sont déjà prêts à être débattus avant les législatives, dans dix domaines où il est urgent d’intervenir. Les quatre, cinq premiers mois sont déjà prêts à être mis en place, si elle est élue le 24 avril. »  Et si ça ne marchait pas ?  « On aura fait ce qu’on devait et on pourra être fier de notre campagne », réplique Blandine Thomazo, « en tout cas, elle a prouvé son courage et sa ténacité, parce que pendant la campagne, elle a eu le Covid, puis elle a fait un déplacement en Guadeloupe avant de mener un meeting porte de Versailles, c’est vraiment une femme qui a du cran. » « Beaucoup de choses vont se jouer dans ces derniers jours », conclut Emilie Bonnivard, « nous sommes rentrés très tard en campagne, certains ont même refusé d’y entrer, mais je sais que la décision dans l’isoloir se joue sur les quatre derniers jours » Il en reste peu pour convaincre, même si la candidate LR peut visiblement compter sur une grande majorité de sa famille politique, d’autant plus en Savoie.

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1 commentaire

Unknown

08/04/2022 à 05:13

La Savoie derrière Michel BARNIER et Valérie PÉCRESSE

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