Chambéry : en septembre, vivez une rentrée créative avec le salon du Nouvel entrepreneur

Exigeant touche à tout, autodidacte, Karim Naïli a bourlingué, traîné ses guêtres dans le milieu du cinéma, côté technique, avant de s’improviser Dj, puis assistant chef de réception pour une grande chaîne d’hôtellerie à Aix-les-Bains. Des univers divers, pas tous liés entre eux d’où il tirera un dénominateur commun, le goût pour l’organisation d’événements. De vernissages en inaugurations, jusqu’aux apéros festifs sur la terrasse du Radisson, il dépasse ses fonctions, prend ses responsabilités et se découvre un don pour. C’est en toute logique qu’il s’aventure dans l’entrepreneuriat. Karim crée sa boîte, Windburst, dans l’innovation technologique, sans mode d’emploi, comme face à une commode Ikea sans notice. « On était, mes associés et moi, plutôt bien accompagné mais ce fut une aventure catastrophique, on a cumulé les problèmes administratifs, sans connaître les règles toutes bêtes. La création d’entreprise, c’est un écosystème qu’on ne maîtrise pas forcément et on a beaucoup fait confiance ». A de mauvais guides. Fin de l’histoire.

Alors Karim choisit l’option micro entreprise. Exit les associés, il sera désormais seul aux commandes de Pinitup, sa propre boîte et d’emblée, la confiance revient. « Je m’éclate, je trouve mes propres clients » , indique-t-il, « l’auto-entreprise, ça ouvre des perspectives ». Et en parallèle, les idées affluent. « J’ai d’abord songé à organiser un concours de pitch, mais un concours seul, ça n’aurait pas de sens, il me fallait quelque chose en plus ». Comme un endroit où rassembler les personnes et les ressources pour permettre à tout un chacun de plonger dans le grand bain de l’auto-entreprise. Ainsi se greffent d’autres trouvailles à son projet initial, « mon idée grossit et se transforme en événement sur deux jours, avec des conférences inspirées de la formule Ted, des tables rondes sur la reconversion, l’entreprise éco-responsable le métier d’influenceur, des stands, une conférence immersive sur le climat, le concours de pitch et de design graphique… » Et le Manège en sera l’écrin. Le salon du nouvel entrepreneur venait de germer.

« On entre avec des doutes », on ressort avec des solutions

Le mot d’ordre de ces deux jours, « on entre avec des doutes, puis on ressort avec la certitude qu’on n’est plus seul. Notre boulot, c’est d’apporter de la solution à toutes les problématiques » , soutient Karim. Du pilotage d’entreprise au sentiment de légitimité, rien ne sera laissé au hasard sur ces deux jours, de l’aspect réglementaire et technique au plus psychologique, « car le ressort mental est essentiel pour réussir son projet ».

48 exposants seront présents, parmi lesquelles la chambre de commerce et d’industrie, la chambre des métiers et de l’artisanat, la jeune chambre économique, France active, la French tech, l’agence de développement et de l’innovation, le centre des jeunes dirigeants d’entreprise, l’incubateur Savoie Technolac… « Les temps ont changé, le façon de travailler a évolué avec le premier confinement et l’apparition du télétravail, nous sommes face à une nouvelle race d’entrepreneurs sans compter tous ceux qui se lancent dans le long processus de création d’entreprise. Il faut donc expliquer l’entreprise telle qu’elle est et telle qu’elle sera à l’avenir ».

En dépit du caractère nouveau du projet, la ville de Chambéry ne fera aucune difficulté à ce que Karim « emprunte » le Manège sur deux jours, dont l’ensemble de l’espace sera exploité, jusqu’à l’auditorium pour les conférences. En marge du salon, une grande quête sera réalisée en faveur de Reforest’action, entreprise spécialisée dans les programmes de reboisement. « En cagnottant 2 500 arbres, nous pourrons lancer un plan de reforestation quelque part dans le secteur » , conclut Karim. Il y aura tout pour bien faire…

Les 17 et 18 septembre 2022 au Manège. Entrée gratuite.