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Bassin annécien : les petites mains de la Croix Blanche

Par Jérôme Bois • Publié le 04/07/22

C’était il y a 130 ans : un groupe d’hommes créait la société des secouristes français qui, au-delà de l’aide à la personne se singularisait par la volonté de dispenser les savoirs nécessaires pour sauver des vies. 130 ans plus tard, et après avoir vu ses compétences élargies et avoir changé d’appellation, la fédération des secouristes français Croix blanche, forte de ses 188 associations locales, veille au grain, lors de manifestations de très grande ampleur ou de petits événements locaux. Ils sont partout et le plus souvent, on ne les voit même pas… Découverte.

Cran-Gevrier, commune déléguée du Grand Annecy, dimanche 3 juillet. Aux abords du Thiou, l’une des plus petites rivières de France, près de la Turbine, les brunchs du Thiou étaient de retour comme ils le seront tous les dimanches d’été. Un rendez-vous renouvelé, populaire, dans l’air du temps au Cercle d’eau. Et à proximité, un fourgon, celui des secouristes de la Croix Blanche. Ils étaient bien présents, le stand bien achalandé, les démonstrations efficaces avec l’espoir d’attirer de nouveaux bénévoles parce que l’activité, au contraire des forces en présence, ne faiblit jamais.

Comme d’habitude, quel que soit l’événement, ils sont là, en dispositif prévisionnel de secours, comme ils l’ont été pour la fête de la musique à Annecy, le marathon du Mont-Blanc (du 23 au 26 juin), la fête du lac de la Balme de Sillingy, le 2 juillet et comme ils le seront le 6 août pour la fête du lac d’Annecy, le 22 juillet pour la fête de la bière à Rumilly ou pour la foire Saint-André en décembre… Des univers différents, des manifestations à taille humaine, parfois, de très grande ampleur, souvent… Mais leurs fonctions ne s’arrêtent pas seulement à l’assistance secours : ils interviennent ainsi lors de missions de sécurité civile telles la tenue de centre de vaccination ou les renforts en hôpitaux comme ce fut le cas en 2020. Enfin, et c’est l’une des missions originelles de feue la société des secouristes français, créée en 1892, les cours dispensés, à l’époque, à la population par des médecins professeurs, devenus formations aux premiers secours PSC 1 (prévention et secours civiques) et IGQS (initiation aux gestes qui sauvent), distillés auprès du grand public, en milieu scolaire, centres aérés et collectivités locales. Parce qu’à la création de ce qui ne s’appelait pas encore la fédération des secouristes français de la Croix Blanche, si l’idée était de porter secours à la personne, elle souhaitait aller plus loin en dispensant « des connaissances propres à assurer la survie de malades ou de blessés, en attendant l’arrivée d’un médecin » , comme détaillé dans l’historique.

Charlène Calba (au centre) vice-présidente et trésorière.

Pour la petite histoire, si Croix Blanche et Croix Rouge assurent les mêmes fonctions d’assistance à la personne et de formation aux premiers secours, cette dernière agit en outre dans le secteur humanitaire et voit son action transcender les frontières. « Mais nous sommes reconnus en France » , concède Charlène Calba, trésorière et responsable opérationnelle, puisqu’au pays, on dénombre tout de même quelque 188 associations disséminées dans 59 départements. En Haute-Savoie, on dénombre 3 associations, 28 antennes pour 3 827 adhérents…

Constituée de 20 membres permanents, bénévoles, l’association de la Croix Blanche du bassin annécien bénéficie pourtant de peu de moyens (zéro subvention) et doit compter sur les adhésions et les formations, notamment pour investir dans le loyer de ses nouveaux locaux à Pringy tant l’ancien était « obsolète et difficile d’accès, rembobine Charlène Calba. Il fallait demander des autorisations systématiques pour bénéficier de salles, on ne s’est pas vraiment senti considéré ». En conséquence de quoi « on travaille pour nous, à défaut d’être aidés ». Et le travail ne suffit pas toujours, les besoins subsistent en secouristes bénévoles, notamment, « pas forcément formés. Tout le monde peut devenir bénévole, à partir de 16 ans, nous faisons passer les diplômes en interne (PSC 1, PSE 1, PSE 2 jusqu’à des formations RH pour » gérer « les secouristes) ».

Les projets fourmillent, parmi lesquels la création d’une section « mini-secouriste », l’installation d’une buvette sur le parc du Huit-Mai le 12 août à l’occasion des concerts de l’été et le renforcement des liens avec l’association des familles rurales qui a notamment permis le loto du village sécurité du 28 mai à Argonay en mai dernier, première édition. « L’enjeu, avec ce partenariat, est d’organiser un maximum de manifestations » , prophétise Charlène Calba. Et ainsi toujours plus mettre en lumière ces faiseurs de l’ombre, visibles seulement lorsque le besoin s’en fait sentir…

 

 

Lors des brunchs du Thiou…

Les secouristes français de la Croix Blanche du bassin annécien

Une association présidée par Cyrille Buchaillard. Le bureau est constitué du secrétaire général et responsable de la communication, Nicolas Sayer, de la trésorière, vice-présidente et responsable opérationnelle, Charlène Calba et du responsable pédagogique, Raymond Boucher.

Pour en savoir plus : www.croixblanche74.fr et 06 71 57 47 86

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