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Chambéry : « Lacrima », toute première fois

Par Jérôme Bois • Publié le 01/07/22

Nouveau venu dans le paysage rock, le groupe Lacrima va se produire, pour la première fois, en public, dimanche 3 juillet, au Brin de Zinc. Créé il y a trois ans, il a subi les affres du Covid et des confinements successifs, il apparaît enfin au grand jour après une série de showcase bien accueillis. Rencontre avec Maïlis Le Goff, chanteuse et parolière du groupe, au parcours original, qui s’épanouit totalement dans le petit monde du métal.

D’attachée de presse à intermittente du spectacle, le pas semblait aussi immense qu’improbable. De la vie de bureau à l’incertitude du lendemain… Elle-même s’imaginait plutôt bifurquer vers le monde du graphisme une fois sortie de son précédent emploi auprès d’une agence de communication mais quoi qu’il arrive, elle devait quitter son travail qui ne lui convenait plus vraiment. L’amour du rock et du gros son qui tâche a toujours été là, palpable mais enfoui, pourquoi ne pas, finalement, s’y adonner à plein temps ?

Maïlis Le Goff a donc pris un virage total. « Plus jamais je ne pourrais retravailler en bureau, assure-t-elle. Je me suis lancée 6 mois avant le premier confinement. Alors certes, il y a des contraintes à devenir intermittent mais c’est le prix de ma liberté ».

A chacun sa patte et son univers

Au départ, elle contribue à la création de « Krystalize », un groupe de reprises qui a pignon sur rue et dont l’agenda estival affiche complet jusqu’au 27 août, ainsi que d’un trio acoustique, « Overdawn ». Les reprises ont toujours la cote auprès du grand public, bien plus que les compos, au grand dam des artistes, Maïlis l’a bien compris. « La composition originale, c’est du plaisir, la reprise, c’est ce qui nous fait vivre. On finit toujours par nous demander ‘Highway to hell’ ou n’importe quel titre connu » comme si la reprise était un peu la zone de confort du public. Ça n’aura pas empêché Maïlis de se gonfler d’une nouvelle audace en montant « Lacrima », en 2019 avec Alexis, l’un des deux guitaristes, quelques mois avant que le Covid ne change la face du monde. « Lacrima », un groupe de compo pour « aller vers de l’originalité et de la création » et faire découvrir d’autres facettes de leur talent. « Nous sommes cinq, Alexis et Cédric aux guitares, Sébastien à la basse, Pierre à la batterie et moi au chant. Chacun ayant ses préférences musicales, venant d’époques différentes. Chaque membre apporte sa patte pour créer un univers cohérent » , un univers métal mélodique « avec une instru’ assez lourde, une voix féminine pour donner un côté mélodique à l’ensemble et des textes qui racontent quelque chose de nous ». Bien que leur musique soit axée métal, les textes, eux, ne versent pas pour autant dans le morbide, « il y est même beaucoup question de sentiments, on puise dans nos vies », dit-elle, parce que le métal sait aussi proposer autre chose que du cri et des larmes. Un processus d’écriture et de création collégial, « chaque membre apporte sa contribution que ce soit à la musique, aux paroles, aux arrangements… Toutes les chansons sont d’ailleurs signées du groupe au complet ».

Embarquer les gens

Après trois showcase dont le premier à Montmélian en décembre 2021 qui acte le lancement officiel du groupe sur scène et dont les retours ont été très positifs, le groupe s’avance vers son tout premier concert, dimanche 3 juillet au Brin de Zinc, « une scène mythique » pour le quintet. Trois ans après un démarrage confidentiel, forcément, et contraint par la pause sanitaire. « On avait commencé avec un batteur de grand talent venant du conservatoire mais qui, du fait d’une blessure au poignet, a dû arrêter. On a ensuite bien galéré pour en trouver un ». Septembre 2021, enfin, le groupe est au complet et seulement trois mois après, la première date à Montmélian. « Le Brin de Zinc arrive tardivement, certes, mais il nous fallait avoir assez de compos pour tenir un set d’1h10 environ. On a hâte, c’est une forme d’aboutissement pour nous en même temps qu’un plaisir d’évoluer ensemble. On a besoin de voir si les gens embarquent avec nous ». Et en fin d’année, peut-être, un EP, un album… et d’autres dates pour ancrer un peu plus « Lacrima » dans le présent.

Dimanche 3 juillet, à 19h au Brin de Zinc. 1re partie, Dante. Tarifs : 8, 10 et 12 euros. Plus de renseignements ici.

 

Photos signées Reynald Reyland.

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