Chambéry : une petite danse endiablée à la Base pour clôturer la saison ?

Salsa, bachata, kizomba… des noms qui à leur simple évocation donnent envie de monter le son et de se lâcher sur la piste de danse. Et ça tombe bien, puisque c’est le programme de la soirée du 21 juillet, danser, découvrir et s’initier à ces danses latines (Cuba et République Dominicaine) et africaine (car la kizomba est originaire d’Angola !) pour fêter la fin d’une saison, la trêve estivale avant la reprise sur des chapeaux de roue. Pour ce faire, la Base a donné les clefs à Waka Danse, une jeune association en pleine création à Chambéry, qui a déjà démarré ses animations et vaut le détour.

Waka Danse ou la joie de se réunir autour d’une passion commune

Chambéry et son agglomération, on l’ignorait sans doute, ont longtemps été un lieu de danse, où chaque soir il était possible de se lancer sur une piste jusqu’au bout de la nuit. Mais les choses se sont un peu essoufflées et progressivement, même avant la crise sanitaire et l’arrêt des activités, de moins en moins de cafés proposaient des soirées « danse ». Thibault Vincent le sait bien : ce passionné de danse est à l’origine de la création de Waka Danse. Tombé en amour de la danse assez jeune, puis lancé dans la pratique dès ses 25 ans, il a eu la chance de voyager à travers le monde grâce à sa passion de la danse, aux rencontres, aux stages de danse tout au tour du globe. « J’ai commencé la danse par des initiations dans les bars, la pratique dans les festivals, j’étais assidu des soirées chambériennes, sourit-il, et j’ai aussi beaucoup travaillé chez moi. Ce n’est que tardivement que je suis entré en école de danse pour me perfectionner. J’ai eu très longtemps envie de danser alors j’ai cherché dans mon entourage des gens qui seraient susceptibles de m’accompagner, avant de me lancer finalement tout seul et de rencontrer des gens sur place, qui sont devenus mes amis, au fil du temps. » En écoutant son intuition, Thibault Vincent a donc avancé dans sa propre expérimentation, en allant faire un stage de danse durant six mois, il y a de cela 15 ans. Son histoire avec la danse s’est poursuivie, jusqu’à ce fameux confinement qui a bloqué toutes les possibilités de danser en intérieur. A l’extérieur, son ami Pilou a amené son enceinte et son plateau de danse, aux alentours de la plage du Lido, organisation à laquelle Thibault a prêté main forte. Déjà là, les prémisses d’une association l’avaient titillé… Ce n’était pas encore le bon moment. Le projet Waka danse, qui est déjà à l’origine d’événements dans différents établissements du bassin chambérien et du bassin aixois, est actuellement en voie de concrétisation, autour d’un noyau créé pour participer à l’aventure, « il y a une bonne dynamique, s’enthousiasme Thibault Vincent, il ne reste à présent que les formalités administratives à finaliser. » Grand amoureux de sa ville natale de Chambéry, ce passionné reste persuadé que l’association est le bon format pour dynamiser les soirées et les événements « et s’enrichir, davantage du côté relationnel que pécuniaire. » Salarié lui-même d’une association et même président d’une autre, le FCK Boxing Chambéry, après 20 ans de bénévolat actif, c’est un modèle qui pour lui a fait ses preuves. « C’est du boulot, mais j’adore ça, notamment s’accorder autour d’un même projet, c’est vraiment passionnant. » explique Thibault.

En attendant que les démarches soient clôturées pour que Waka Danse existe en tant qu’association, ses créateurs se retrouvent le dimanche soir à partir de 19h sur la plage du Bourget-du-Lac, sous le restaurant la Frégate, pour des soirées SBK, pour salsa, bachata, kizomba. « On alterne d’un dimanche à l’autre, précise Thibault, pour ne pas faire concurrence aux autres événements danse. » De son côté, il a commencé des ateliers « conscience corporelle avec de la danse classique » aux Marches, animés par le chorégraphe Matthieu Barrucand, chorégraphe de la compagnie Choryphée. Gratuits, ces ateliers sont ouverts à tous et reprendront en septembre, prisés par des seniors, désireux de retrouver équilibre, port de tête et postures utiles au quotidien.

Une soirée de clôture muy caliente 

Alors à quoi s’attendre le 21 juillet à la Base ? « Nous démarrons à 19h sur deux initiations de 45 minutes chacune, d’abord les pas de base de la Bachata, suivis d’une initiation en kizomba, détaille Thibault Vincent. A partir de 21h environ, nous passons à la soirée SBK, avec deux salsa, trois bachata, trois kizomba, sur la terrasse extérieure, même si la musique sera également diffusée à l’intérieur, et à 22h30, nous retournons à l’intérieur avec le DJ. »  Une ambiance très latina, même si ce terme générique ne rend pas la saveur des origines de chacune des danses pratiquées ce soir-là. Et ce que peu savent, c’est que Chambéry possède déjà un bon niveau en kizomba, tandis qu’Annecy privilégie la bachata. Un vrai voyage des sens à portée internationale que ces sessions SBK, ce que confirme Thibault Vincent « Quand on a envie de danser, on est inarrêtable, on a de nombreux points communs avec les autres danseurs, on se rejoint là-dessus et on rencontre surtout beaucoup de monde. Même à l’international, on retrouve souvent les mêmes personnes, ce qui fait qu’on arrive à avoir des amis sur toute la planète. Pour autant, j’adore Chambéry, j’y suis né, j’y travaille et j’y vis, et même si j’aime voyager j’aime aussi rentrer chez moi, on se sent bien ici. »  Comme quoi, les voyages, la danse, l’ouverture au monde, cela permet d’être bien partout où l’on se trouve. Rendez-vous pris pour jeudi soir ?