La Biolle en or : une deuxième édition encore plus forte contre le cancer pédiatrique !

La première édition avait déjà créé l’événement : pour la première fois en France, une commune organisait un événement en lien avec la recherche sur le cancer pédiatrique. On connaît « octobre rose », qui sensibilise au dépistage du cancer du sein, on connaît movember qui, à son tour, bat le rappel quant au cancer de la prostate et toutes les manifestations souvent sportives organisées autour de ces nobles causes sont largement relayées. Mais sur le cancer pédiatrique, alors que les derniers chiffres connus datent de 2014, que la recherche piétine alors que les cas se multiplient, on constate qu’existe une forme de silence gêné dès que le sujet est abordé.

Deux jours de fête et un concert pour sensibiliser à la cause

A La Biolle, rien de tout ça : non seulement on en parle, mais en plus on prévoit deux jours de fête pour les enfants, leurs parents, la recherche elle-même. A l’initiative de trois élus de la commune, avec le soutien de l’édile, Julie Novelli, l’investissement sans bornes de Sébastien Delattaignant, la force de l’association « Nos p’tites étoiles » et de son président Arnold Bruguière ainsi que le soutien technique et matériel de la Brasserie Caquot, cette grande kermesse est l’occasion de récolter des fonds ainsi que d’apporter de la visibilité aux associations et artistes locaux.

L’an dernier, près de 2 000 personnes avaient participé à cette fête inédite et avaient permis de reverser 11 000 euros à « React 4 Kids », créatrice d’une plateforme unique de 350 chercheurs sur les cancers pédiatriques, ce qui a permis de réaliser cinq analyses sur cinq cancers différents. Cette année, les organisateurs espèrent faire encore mieux, en répartissant différemment les dons : la recherche oui, mais aussi le soutien aux familles et aux enfants, tel que l’aménagement d’une salle de repos post-traitements à l’hôpital Femmes enfants de Lyon, action promue par « Les Lucioles ». Bien sûr, le futur s’écrit aussi au présent, c’est pourquoi le troisième tiers des dons reçus ira à la réalisation de rêves d’enfants, raison de vivre de « Nos p’tites étoiles » dont la devise n’a jamais été plus représentative « ensemble, on est plus fort ». « Il y a une cohérence globale de notre action en faisant ce choix, se félicite Sébastien Delattaignant, c’est très important pour nous qu’on puisse faire cette chaîne de dons, la recherche, le milieu hospitalier et l’émotionnel pour les familles. » « Nous avons aussi remarqué qu’il y a toujours un frein psychologique à donner pour la recherche, abonde Arnold Bruguière, président de l’Association » Nos p’tites étoiles » et co-organisateur de l’événement, on s’était dit que si cette année on réussissait à faire une édition, ce serait bien de faire les choses à géométrie variable. Dans notre association, par exemple, pour faire voler les enfants nous avons besoin d’argent pour fonctionner, et maintenant les gens ont vu ce que nous faisions avec l’argent. Avec la municipalité, on s’est retrouvés sur des valeurs tout comme avec « Les Lucioles » avec lesquelles on a appris à travailler sur de nouveaux projets. La problématique elle, n’a pas changé, nous n’avons toujours pas de chiffres réactualisés, bien que 20 millions d’euros aient été débloqués pour la recherche sur les cancers pédiatriques par le gouvernement actuel. On avance… « 

Cette édition se veut en tout cas plus festive que la précédente pour sensibiliser davantage. « C’est la seule commune de France à faire ce genre de choses pour les enfants, sourit Sébastien Delattaignant, qui espère, tout comme Arnold Bruguière, que des communes s’emparent du concept pour faire avancer davantage la recherche.  » Le cancer pédiatrique, c’est tabou, cela fait peur, et quand quelque chose est organisé c’est uniquement une épreuve sportive rebondit l’élu. Nous on a décidé de faire la fête, même si on n’oublie pas la cause au contraire. L’année dernière nous avions organisé une projection suivie d’un débat sur le cancer pédiatrique qui n’a pas aussi bien marché que nous l’espérions, alors que le lendemain, la grande kermesse avait fait carton plein. Alors cette année, on a organisé un concert avec Mister Mat, finaliste de « The Voice » et artiste local, qui a la particularité d’être le parrain de l’association « Le petit Mateo » mais aussi Barefoot Iano. C’est un concert caritatif, le samedi soir. Le lendemain, le dimanche 4, le matin aura lieu l’épreuve sportive familiale sous forme de chasse au trésor, et l’après-midi, la grande kermesse avec des jeux gonflables, des activités pour les enfants. « 

Encore plus de partenaires et d’activités pour les enfants

Ils étaient 47 partenaires l’an dernier, ils sont 80 cette année, « la kermesse est multipliée par deux » s’enthousiasme Sébastien Delattaignant, qui n’a pas ménagé ses efforts pour faire de cet événement une réussite. Ainsi, la chasse au trésor du dimanche matin permettra aux familles de résoudre des énigmes pour gagner des bons pour des activités l’après-midi. Et quelles activités ! Baptêmes de Porsche, grâce au club Porsche Savoie, sur plusieurs longueurs de parcours, baptêmes de Harley Davidson, grâce au club Harley Davidson d’Annecy, et exposition des véhicules, mais aussi deux villages aux activités diverses. Le village principal, dédié aux enfants, proposera trois structures gonflables, des remorques multi-activités, des jeux d’animation dédiés au « pré-cinéma », des stands de maquillage, coiffure, la venue d’une troupe médiévale et bien entendu Mickey et Minnie, à compter de 15h-15h30. L’autre village, sous chapiteau, sera davantage sportif mais bien entendu également ouvert aux pré-adolescents et aux adolescents. Cette fois ce sont les clubs sportifs locaux tels que l’AFC Aix-les-Bains et le FC la Chambotte qui entrent en piste grâce à des châteaux gonflables en forme de grosse cible de football et de panier de basket « puissance 4 ». Une initiation au rugby et au tir à l’arc, à l’arbalète et à la sarbacane ou encore à l’escrime, seront accessibles, en plus d’un pôle jeux anciens en bois et d’un poney club. En tout ce sont six clubs sportifs qui répondent présent, ainsi que l’ensemble des associations locales telles que les « anciens du Mérieux », le centre équestre de Traize ou encore Biolle Rando et le « Festival du cinéma et de la ruralité de La Biolle », qui prête les activités du pré-cinéma. Bien sûr, buvette et restauration seront assurées durant l’ensemble du week-end par La Biolle Loisirs, y compris durant le concert.

Une association, une collectivité territoriale et une entreprise : la cohésion des forces pour la bonne cause

Entre les deux villages, des associations présenteront leurs actions, ce qui tenait très à cœur à Sébastien Delattaignant et au reste de la municipalité. « L’idée est de faire la fête, mais aussi d’arriver à parler de la cause, plus facilement, explique-t-il  » Quand on a vécu « la Biolle en or » on peut appeler des asso si cela nous tombe dessus, ça ne va peut-être pas révolutionner la vie médicale mais la vie personnelle, sans aucun doute. « » Cela permet de mettre en valeur tout ce que font les associations, rebondit Arnold Bruguière, elles font un travail admirable, c’est un boomerang positif. Cela prouve qu’on est capable en tant qu’être humains et arrêter de dire qu’on n’y arrivera pas. Cette année encore, ce sera une pure édition ! « C’est aussi l’avis que partage Julie Novelli, maire de La Biolle, très touchée par l’investissement que les associations et commerçants de la ville ont déployé.  » Ce sera sans doute une très belle édition, notamment grâce au partenariat entre nos trois entités et avec le soutien de toutes les associations et commerçants de la commune, qui sont toujours parties prenantes et forment un tissu exceptionnel, a salué l’élue, de nombreuses actions sociales sont organisées tout au long de l’année sur la commune mais une seule de cette envergure. « 

Côté logistique, pour Antoine Caquot, créateur de la Brasserie Caquot à St Ours, participer à cet événement était une évidence. Producteur de bière indépendant et bio,  l’entrepreneur est devenu un acteur incontournable du territoire, car il accepte de prêter « la patte » aux associations et événements locaux avec le sourire aux lèvres. Aussi à peine terminée la nouvelle édition du festival « Ours en Scène », le revoilà lancé dans un projet événementiel caritatif qui lui tient particulièrement à cœur, en gérant la partie logistique de « La Biolle en Or »: chapiteaux, buvette, tirage de bière pression, mobilier, camions frigorifiques, la Brasserie Caquot apporte sa force à la cause. « C’est une cause qui nous parle et cette cohésion entre nos trois structures : c’est magnifique ! s’enthousiasme Antoine Caquot, ça prouve que l’on peut créer des choses communes en étant transparents, en se disant les choses, et ça c’est chouette. La confiance que nous accorde la mairie de La Biolle, la confiance de l’association » Nos p’tites étoiles », l’idée qu’ils ont eu de parler de cette cause avec cette manière d’amener le sujet, tout ça, c’est vraiment magnifique ! De toute façon pour être bénévole dans ce type d’association, il faut avoir un cœur. On se retrouve sur les mêmes valeurs, et ils ont aussi à cœur de travailler avec les locaux. Ça tombe bien, nous on veut travailler avec le cœur, avec ceux qui s’engagent culturellement sur le territoire et avec les locaux du territoire. Chacune des opérations auxquelles on participe contribue à nous faire nous lever le matin, ce rapport direct avec les gens qui font vivre le territoire. Alors si on peut donner la main, c’est formidable. « a-t-il conclu.

Un tel événement mérite sans aucun doute un écho particulier, même si pour le moment, seuls les médias locaux s’en font l’écho. Imaginons que Lyon ou Bordeaux organise une manifestation identique et ses répercussions sur la recherche et le quotidien des enfants, atteints de cancers pédiatriques… Un vœu que formulent de concert les organisateurs. « C’est une cause spécifique, rarement reprise au niveau national, personne n’en parle jamais parce que cela touche trop les gens, a estimé Julie Novelli, c’est sûrement plus facile de ne pas en parler, car tout le monde se sent si démuni. D’autant que le plus souvent on pense à tort qu’il s’agit de » mini-cancers « alors que pas du tout et qu’on ne met pas de moyens sur ces sujets-là. Il a fallu que quelqu’un en parle et la rencontre avec Arnold Bruguière qui a partagé son histoire, si criante de réalisme, a été un élément déclencheur. C’est vraiment chouette qu’on ait pu le réaliser, surtout quand on voit le résultat et les sommes que l’on peut récolter tant pour la recherche que pour les petits bonheurs du quotidien. On trouvera peut-être un jour des solutions. En tous les cas, il était très important pour nous de refaire » La Biolle en or « cette année, d’autant que le temps sera de notre côté ! La nouveauté du concert est intéressante avec les artistes locaux, tout comme la marche façon chasse au trésor. On attend du monde ! »