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Estivales en Savoie : un vingtième anniversaire en fanfare… mais pas seulement

Par Jérôme Bois • Publié le 08/04/23

Depuis 2003, des centaines de milliers de spectateurs ont assisté à ce qui est devenu une institution en Savoie, les Estivales, du château d’abord, en Savoie ensuite. Chaque année, les têtes d’affiche se mêlent avec bonheur aux talents locaux et aux artistes plus confidentiels. 20 ans plus tard, plus que jamais, les Estivales composent entre éclectisme musical et variété visuelle. Tour d’horizon d’une édition rare, forcément…

Pour ses 20 ans, le festival créé par le département de Savoie se devait de voir les choses en grand. Renaud Beretti le disait bien, c’est une seconde vie qui commence pour ces Estivales du château de jadis, devenues Estivales en Savoie.

Renaud Beretti, VP en charge de la culture et du patrimoine au Département.

Il y a deux décennies maintenant, vous étiez 4 500 au Château des Ducs de Savoie pour 13 spectacles. Johnny Clegg, Murray Head, Matt Bianco, Al Jarreau, Sanseverino, Manu Dibongo ou Slimane se sont tour à tour emparés de la scène, certains avec opiniâtreté lorsque Cock Robin y parvint, l’année dernière, au bout de la troisième tentative après deux essais avortés.

Du cirque, pour commencer…

Création originale à 100% financée par le Département, les Estivales sont une rareté dans le milieu puisque gratuites, sans que la qualité du programme ne s’en ressente. 20 ans plus tard, le programme se devait d’être à la hauteur d’un âge de raison et de responsabilité. C’est pourquoi 15 spectacles sont au menu avec l’ambition de faire aussi bien sinon mieux que les 15 000 visiteurs de 2022. Du 24 juin au 12 avril, veille d’un long weekend de fête nationale, et malgré la tenue conjointe de Musilac à une quinzaine de kilomètres de là, la musique ne sera plus seule en scène, accompagnée par des performances exceptionnelles rendant hommage aux arts du cirque. Le 24 juin, pour l’ouverture des Estivales, ne cherchez pas la scène, elle sera… plus haut car c’est bien vers les cieux qu’il faudra se tourner. Les compagnies « 9.81 » et « Les filles du renard pâle » proposeront une danse verticale puis une traversée funambule entre la tour demi-ronde et la sainte-chapelle, deux numéros d’équilibristes dans l’enceinte du château, qui l’eût cru ?

… puis la musique

Une petite semaine plus tard, le 30 juin, place à l’opéra avec une redite de Carmen, de Georges Bizet mais revisité par six musiciens et trois chanteurs. Une version moderne qui bousculera les habitudes, offerte par la Brèche festival, accompagnée par le chœur du collège de Boigne. Puis on enchaîne, le 1er juillet, avec « Ceux qui marchent debout », brass band trentenaire, éclectique et énergique. « Cats on Trees », le 4, viendront présenter leur dernier album, « Alie », sorti l’an dernier. Puis « Groundation », le lendemain, pour une revue reggae réclamée par les suiveurs des Estivales, avec Rod Taylor en première partie. Le 6 juillet, deux trio, Ascolta, aux chants traditionnels italiens, puis Mandili, qui a accédé au succès il y a près de dix ans grâce à leurs vidéos de chants traditionnels géorgiens. Le 7, place au rock local avec « Bear’s Tower », né en 2015, porté par Château Rouge à Annemasse et le Brise Glace à Annecy. Le 8 juillet, place à Christophe Maé, l’une des têtes d’affiche de cette édition, dont l’album « C’est drôle la vie », sorti il y a un mois, cartonne. « Elipsis », duo chambérien, assurera la première partie.

Auren, artiste savoyarde, qui assurera la 1re partie de Pomme le 12 juillet.

Après trois jours de trêve, retour sur la scène du château avec Robin McKelle, dont le style s’est inspiré, excusez du peu, de Tina Turner, Janis Joplin et Aretha Franklin… Elle interprétera le répertoire d’Ella Fitzgerald cette fois-ci, alors que l’album arrive pour juin. Enfin, le 12 juillet, on clôt les festivités avec Pomme, révélation de ces dernières années, lauréate de deux Victoires de la musique, et qui a la particularité de s’être présentée, il y a 9 ans, en première partie de celle qui fera… sa première partie ce soir-là, Auren, artiste lyonnaise installée en Tarentaise, qui viendra présenter son album, le 3e, « Il s’est passé quelque chose », né lors du confinement…

En marge des spectacles et concerts, plusieurs temps forts viendront égayer les rues de Chambéry avec des déambulations de la place Métropole à la place du Château, le 24 juin, des fanfares amatrices depuis l’hôtel de ville jusqu’au château le 1er juillet, et une scène ouverte à l’APEJS, l’association de promotion et d’enseignement du jazz et des musiques actuelles en Savoie, le 7 juillet. Et pour approfondir davantage ce copieux programme, rendez-vous sur la page dédiée aux Estivales en Savoie.

Entrée libre par le portail des Frères de Maistre, place du Château, gratuite et sans réservation ni billetterie, dans la limite des places disponibles. Ouverture des portes 1h15 avant le spectacle.

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