エクスレバン 祭りへようこそ*

Le matsuri, au Japon, est une fête traditionnelle, un festival populaire, une « kermesse » , comme le suggérait Renaud Beretti, lors de l’inauguration officielle de l’événement, jeudi 18 mai, dans les jardins du Golden Tulip. A Aix-les-Bains, le matsuri se veut une fenêtre, surtout, sur un monde et une culture qui nous fascine, nous Occidentaux, à travers ses arts, son artisanat, ses traditions qu’il nous sera possible de découvrir, dès ce 18 mai, au casino Grand Cercle et ce jusqu’au 21 mai. Quatre jours de démonstrations, d’ateliers, de projections mettant en avant la richesse du joyau du Soleil levant.

Depuis plusieurs jours, un torii est visible, à l’entrée de la ville, sur le rond-point de l’hôpital. Ce portique, traditionnellement situé à l’entrée d’un temple ou d’un lieu sacré, reproduit avec exactitude par les services de la ville, annonçait cette « fête de la culture japonaise ». Il faut remonter à 1998, année à succès pour le sport d’en France, pour trouver trace des premiers liens entre la ville et le Japon, lorsque les Samouraïs bleus vinrent occuper les installations sportives locales en vue de préparer une coupe du monde dont les coéquipiers d’Hidetoshi Nakata allaient passer à côté, quelques mois plus tard. Un mois qui avait vu la ville se parer d’hinomaru, le drapeau japonais, sur la volonté du maire de l’époque, André Grosjean. Il y avait matière à perpétuer cette tradition japonaise puisque cette même année consacrait le Japon en France. Ainsi fut créé le jardin japonais face à l’actuel Golden Tulip, derrière le casino Grand Cercle par deux créateurs japonais, Seïji Imanaka et Sado Yasumoro. Une reconstitution fidèle, dans le souci du détail, à l’initiative de madame Kobayashi, veuve de Tomohiko Kobayashi, ambassadeur et diplomate, installé à Aix à sa retraite.

« Entretenir dans la mémoire les liens d’amitié entre Aix et le Japon »

Bien plus tard, un ginko biloba fut planté, en 2011, au jardin vagabond après la catastrophe de Fukushima, cette essence, devenue symbole, ayant la particularité d’avoir résisté au feu nucléaire d’Hiroshima en 1945. Cinq ans plus tard, le premier matsuri vit le jour sur les bords du lac du Bourget. Pour Kenji Kuratomi, consul du Japon à Lyon, cet événement se veut « un témoin, entretenant dans la mémoire les liens d’amitié entre Aix et le Japon » , un moyen aussi « d’approfondir la compréhension mutuelle entre nos deux peuples ». Renaud Beretti et lui planteront symboliquement, en présence d’enfants aixois, un cerisier du Japon offert par le consulat de Lyon, au son des tambours de Wadaiko Makoto, association régionale qui promeut le wadaiko, tambour traditionnel creusé dans une seule pièce d’orme.

Durant ces quatre jours, des ateliers gratuits parmi lesquels origamis, calligraphie, cérémonie du thé , mangas, jeux vidéo avec Bandai Namco, arts martiaux, lecture de contes japonais, initiation au zazen (méditation), seront proposés au public ainsi que des visites guidées du jardin japonais… Des exposants, en accès libre (épicerie japonaise, artisanat, mangas, librairies…) et des projections à 20h30 les 18 et 19 mai (« Dans un jardin qu’on dirait éternel » et « Voyage nippon ») et à 17h le 20 mai (« Le vent se lève »). Des démonstrations d’arts martiaux (kendo, aikido, judo), d’art floral ikebana, de pliage de tissus furoshiki… Le ogi** est large. Samedi 20 mai, les tambours de Wadaiko Makoto déambuleront en centre-ville entre 10h30 et 12h30 et il y a aura bien d’autres activités à découvrir ici.