article

Le conseil d’administration demande la liquidation du centre social des Combes

Par Jérôme Bois • Publié le 15/03/21

A l’issue d’un vote du conseil d’administration, samedi 13 mars, il a été décidé à la quasi unanimité (une abstention) la demande de liquidation judiciaire. Une décision qui entraîne la dissolution de l’association « CSC des Combes » ainsi que le licenciement des salariés.
Les options n’étaient de toute façon pas nombreuses. Le conseil d’administration a pris acte, samedi 13 mars, de la situation financière catastrophique du centre, confirmée par les premières conclusions de l’audit dévoilé en partie lundi 8 mars. Il n’aura fallu qu’une semaine à ses membres pour sonner la fin du bal. « Sur la base de l’ensemble des éléments réunis dans la semaine » , évoque la lettre aux adhérents du centre social des Combes, « considérant après en avoir largement débattu, que la solution d’un redressement n’était ni raisonnablement viable, ni souhaitée par les salariés, le CA de ce samedi a voté, à l’unanimité moins une abstention (9 votants) la demande de liquidation judiciaire ». Ce vote scelle donc l’avenir du centre ainsi que celui des salariés, licenciés dans un cadre protégé, tel que nous l’écrivions dans notre article du 8 mars (licenciements pris en charge par le régime des garantis des salaires). Enfin, l’association « CSC des Combes » est dissoute. « Le dossier de présentation de cette demande, détaillant la situation financière du centre, doit être déposé rapidement, pour être examiné à l’audience du tribunal judiciaire du 6 avril » , indique le communiqué. Et maintenant ? Il s’agira d’assurer une continuité dans les activités du centre socioculturel et c’est pourquoi le CA a rencontré Aurélie Le Meur, première adjointe. L’élue a redit la volonté de la municipalité « de tout faire pour garantir la continuité des services habituellement proposés par le CSC aux adhérents et à la population, dès maintenant et y compris après l’intervention du mandataire judiciaire qui prendra alors la main sur la gestion du centre et des salariés ».Il faudra ensuite initier le travail d’organisation d’une nouvelle structure et d’une autre gouvernance, comme il avait été suggéré, lors de la dernière séance du conseil municipal

Derniers feux

Vendredi 12 mars, Chambéry Cap à gauche s’était ému que seules les perspectives de redressement ou de liquidation judiciaire aient été mises sur la table. « En annonçant un refus de participer au comblement du déficit réel, la ville ferme définitivement la porte au maintien d’un centre social et culturel de pleine compétence dans le quartier des Combes de Chambéry-le-Haut ». Pour mémoire, les dettes du CSC s’étaient envolées à des hauteurs insoupçonnées (343 000 euros) hypothéquant de facto la possibilité de comblement de ce gouffre. Selon Cap à gauche, la municipalisation du centre demeure toujours la solution à envisager prioritairement. La Caf, principal financeur , s’était par ailleurs émue, par la voix du syndicat CGT, d’avoir appris la situation du CSC « par voie de presse ». « Cette absence de retour du terrain sur les difficultés d’un centre aussi stratégique dans un quartier sensible (…) doit nous interroger. Nous disposons dans chaque centre de représentants censés a minima alerter lorsqu’ils ont connaissance de problèmes graves rencontrés par ces centres que nous finançons avec de l’argent public et dont nous sommes les garants de sa bonne utilisation ». « Pourquoi n’avons-nous jamais été informés » , questionne le syndicat ? Pour mémoire, un état des lieux alarmant avait été établi fin décembre déjà par le CA… En attendant, les salaires du mois de mars pourraient être versés aux salariés qui ont été rencontrés un par un, durant ces derniers jours. 

Tous les commentaires

0 commentaire

Commenter