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Aix-les-Bains : les animaux à la fête

Par Le Petit Reporter • Publié le 19/05/22

Le samedi 21 mai à l’esplanade du lac d’Aix-les-Bains, l’Association justice animaux Savoie (Ajas) mettra en avant les associations et acteurs qui œuvrent pour le bien-être animal à l’occasion de la 2e édition de la « Fête des animaux de Savoie ». Un événement festif et familial afin de sensibiliser – et peut-être même changer les regards – des habitants savoyards sur cette grande cause.

« Un événement positif » rappelle Caroline Dramais-Boishardy, présidente et porte-parole de l’Association justice animaux Savoie (Ajas) dont le siège est à Chambéry.

La deuxième édition de la « Fête des animaux de Savoie » prendra place après deux ans d’absence (la dernière a eu lieu en 2019 avant le premier confinement) à l’Esplanade du lac d’Aix-les-Bains samedi 21 mai de 10 heures à 19 heures. Au programme, plus de 32 exposants avec des jeux, des animations et des stands… pour une journée festive, positive et familiale.

« Il ne faut pas que les gens s’attendent à ce qu’il y ait des animaux exposés sur les stands car ce n’est pas du tout la philosophie de l’association. Cependant, ils peuvent venir avec leurs chiens puisqu’il y aura des massages canins, des démonstrations et des jeux. Ils peuvent venir avec leurs animaux, » explique la présidente. A cette occasion, plus de 32 exposants seront présents, soit deux fois plus qu’en 2019.

Le stand de l’Ajas lors de la fête des animaux en 2019.

Parmi eux, des associations de protection animale telles que la SPA de Savoie pour représenter les chiens et les chats, le Tetras libre qui œuvre pour la protection des animaux sauvages mais aussi de plus petites associations telles que « L’arbre à Rats » qui agit pour le bien-être des rats domestiques.

Toujours dans le même esprit, des food trucks de nourriture végétale sont à disposition ainsi qu’une pâtisserie à base de matières premières d’origine végétale, la « Silène Della Libera ». De plus, des animations sont prévues pour le jeune public avec des jeux-concours, pour gagner, par exemple, des livres sur le comportement du chien et du chat, mais aussi des stands de maquillage.

Sensibiliser à la cause animale

Ainsi, l’objectif est avant tout de parler – et donc de sensibiliser – de la cause animale et des animaux quels qu’ils soient. « Le même jour se tiendra le salon du chiot, c’est très concret, reprend Caroline Dramais-Boishardy. Nous, on part du principe qu’un être vivant ça ne s’achète pas, ça s’adopte. Il y aura d’ailleurs la SPA et le refuge des » Amis des Bêtes « d’Aix-les-Bains qui proposent d’adopter des chiens et des chats. Donc nous trouvons ça un petit peu dommage qu’il y ait un tel événement en même temps que le nôtre. Pour autant, ça peut être également un appel donné aux gens de ne pas aller acheter de chiens dont vous n’avez en fait aucune réelle certitude de la provenance. En effet, il y a un marché parallèle d’animaux de compagnie, qui viennent de l’Europe de l’Est par exemple. Allez adopter en refuge, c’est un geste magnifique. Moi par exemple, j’ai adopté l’année dernière une chienne de douze ans et elle fait notre bonheur, elle est ravie. »

Là est toute la philosophie de l’Ajas. L’objectif est de promouvoir le droit à la vie et au respect de tout animal, tels que les animaux de compagnie, les animaux victimes de la chasse, ceux utilisés dans les cirques, au travail, dans l’expérimentation médicale, mais aussi pour l’alimentation humaine. « Ce sont des valeurs de respect qui s’élargissent au-delà de notre espèce, une envie de compassion et d’amour, » indique-t-elle.

Pour qualifier l’esprit de l’Ajas, la présidente parle d’ « antispécisme » en partant du principe que chaque vie sur terre est là « pour une bonne raison ». Originellement, ce courant de pensée philosophique avait été mis en avant dans les années 70 par les philosophes anglo-saxons Richard D. Ryder et Peter Singer, considérant qu’il n’y a pas de hiérarchie  entre les espèces et par conséquent pas de supériorité de l’homme sur l’animal, tel que le définit le Larousse. « Chaque animal a sa vie qui lui est propre, c’est un être sentient qui a la capacité d’être conscient, conscient de sa propre vie, d’avoir des intérêts propres, des interactions avec leurs congénères, qui apprécient les moments de bien-être tout comme ils sentent la peur et la douleur quand on leur impose, » précise-t-elle.

Des ateliers pour former au bien-être animal seront donc de la partie ce samedi 21 mai, avec, notamment, la présence de Marie Chenot, naturopathe et ostéopathe animalière, des ateliers de phytothérapie et d’aromathérapie permettront aux participants de s’initier aux disciplines. Il y aura de plus une éducatrice comportementaliste canin et félin dans le cadre d’une conférence sur la communication chez le chien et le chat ainsi que des formations aux soins de premier secours pour les animaux blessés. Enfin, le réalisateur, créateur de MagiCjacK productions, Maxime Ginolin, viendra présenter ses œuvres dédiées la condition animale.

Ajas, une association de bénévoles passionnés

C’est en 2014 que l’association a été créée. Aujourd’hui, l’Ajas est entièrement constituée d’une équipe de bénévoles et dont la bataille repose sur un objectif : mobiliser les citoyens et les politiques pour faire évoluer les droits des animaux et ce, à la fois au niveau local et national. Déjà en Savoie, la mission est ambitieuse. « Il y a encore des cirques avec des animaux sur le territoire et quand même aussi des élevages intensifs de volaille, regrette la présidente puis nous avons des progrès à faire sur le territoire par rapport aux abandons d’animaux de compagnie chaque année. » Aix-les-Bains a toutefois rompu avec les (mauvaises) habitudes et a choisi, cet été, l’écocirque Bouglione pour sa proposition de ne faire apparaître dans ses spectacles que des animaux en hologramme.

Si Caroline Dramais-Boishardy agit avec cœur pour cette association, ça ne vient pas de nulle part. Enfant, elle souhaitait devenir vétérinaire du fait de son amour pour les animaux, « comme beaucoup de gens » plaisante-t-elle. Finalement, elle devient infirmière, une profession qui lui permet de rester proche de l’esprit de services et de soins. Entre-temps, c’est en lisant deux livres – « Ces bêtes qu’on abat » de Jean-Luc Daub et « Faut-il manger les animaux ? » de Jonathan Safran Foer – qu’elle « prend alors une claque ». Elle rappelle la « déclaration de Cambridge sur la conscience », tirée du manifeste signé en juin 2012 à l’Université de Cambridge et dont les revendications portent sur l’existence d’une conscience chez de nombreux animaux.

Ainsi, à travers leurs actions et par cette journée de fête, une seule chose importe, « Vivre en paix ».

Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site de la ville.

Maëva Pouffier

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