Guitariste et producteur du groupe Blackstage, Sylvain Peyras dit Syl a pris quelques libertés avec ses camarades de jeu afin de poursuivre sa quête, proposer un opus de compositions instrumentales à la guitare. Une parenthèse post-Covid euphorisante pour cet artiste autodidacte, dont le présent EP est 100% sien. « Electric vibes » est sorti le 27 juin sur toutes les plateformes de streaming.
Blackstage, incontournable sur la scène locale, vit de soubresauts en soubresauts depuis que la crise sanitaire est venue anéantir toute intention créative et artistique. Les départs de deux de ses membres, les difficultés à trouver des dates pour le projet compo et à faire vivre en version live un dernier album pourtant extrêmement abouti ont poussé ses membres à s’orienter vers des horizons divers. Desperado, le groupe hommage aux Eagles d’un côté, et Syl Peyras, de l’autre. Guitares en main, Syl a pu suivre une quête qui n’était tout juste qu’un murmure. Lui qui avait été jusqu’à présent « au service de… » se retrouve aux commandes pour lui-même. « Nous avions tellement de projets avec Blackstage que je n’ai jamais pu trouver le temps pour une aventure solo. Pourtant, ça faisait plusieurs années que je voulais… »
Des cours particuliers à l’Apejs de Chambéry (Association de promotion et d’enseignement du jazz et des musiques actuelles en Savoie), Sylvain obtient son diplôme Fnej musique actuelle. « Ça m’a permis de concrétiser cette passion pour la musique, parce que je m’interrogeais sur la possibilité de vivre de ma passion. Ce diplôme m’a conforté » , rembobine-t-il. Informaticien, il « murmurait à l’oreille des ordinateurs » jusqu’à ce qu’il devienne éducateur et mette son travail en stand by. Là, il dispense des cours de guitare, grâce auxquels il tirait 80% de ses ressources, le reste provenant des cachets avec Blackstage. Puis l’essor du groupe aidant, il inverse la tendance et se lance à plein dans l’aventure collective. De guitariste, il devient également producteur tout au long des vertes années du combo rock savoyard, « ça nous faisait moins à investir » , sourit-il. Toujours au service de…
« Tainted rock… »
Et puis voilà, de virus en départs, Syl se retrouve avec du temps libre, ce fameux murmure lui rappelant sans cesse qu’un rêve germait en lui depuis une éternité. « ‘Electric Vibes’ est un résumé de ce que je suis depuis que je joue de la musique ». Un résumé sans parole puisque l’opus est intégralement instrumental. « Je ne voulais pas chanter et l’instru m’a toujours tenté ». Il convoque le souvenir de Joe Satriani, de Steve Vai, de Jimmy Hendrix, de Santana dont certaines instru’ sont entrées dans la légende (« Europa », « Soul sacrifice »…), de Pink Floyd, « de grosses sources d’inspiration pour moi ». « L’album est teinté rock mais parcourt pas mal de styles. Mon instrument est la guitare, elle peut être électrique, acoustique ou classique » et aucun problème pour passer de l’une à l’autre au gré de son bon vouloir. Chaque titre signifie quelque chose de son parcours personnel ou de l’influx qu’il souhaite y mettre. Ainsi, « Electric Vibes » évoque ce qui l’anime et le fait vibrer, « The escape road » est une invitation à prendre le large, « Black scrub » rappelle le nom de la guitare qui lui a été fournie par Jbro Custom guitars, « elle apporte un autre son et c’est elle que l’on retrouve sur la pochette ».
Un clin d’œil dont il s’est lui-même acquitté de la création. « Je n’ai collaboré avec personne. Avant je composais avec les idées que j’avais en tête, en face, ils pondaient les paroles, on arrangeait le tout et voilà. Là, je fais tout tout seul, de la compo, l’enregistrement jusqu’au mixage ». Même le clip est une création originale et personnelle. « Ça me tenait à cœur. Les trucs tout cuits, ça ne me branchait pas. La seule contrepartie, c’est que je n’ai eu que peu de contre-avis sur ce que j’étais en train de faire ». Et ce même si l’EP a eu de bons échos « de proches qui ne sont habituellement pas tendres » , sourit-il
Sorti le 27 juin, « Electric Vibes » est disponible sur toutes les plateformes de streaming. « Je n’ai volontairement pas souhaité faire de pressage CD déjà parce que c’est dans l’air du temps et car je me laisse de l’espace pour ajouter de nouveaux morceaux prochainement. A la sortie, il pourra faire l’objet d’une sortie CD » , conclut Syl. Pour quelqu’un d’assez accroché aux traditions et aux objets, un CD serait la moindre des choses…
Disponible depuis le lundi 27 juin 2022 sur toutes les plateformes de musique en ligne : Spotify, YouTube Music, Deezer, Apple Music…
Plus d’informations sur : www.sylmusic-online.com/electric-vibes/
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1 commentaire
Olmisi Georges
28/06/2022 à 22:06
Bravo Sylvain, j'aime beaucoup,
Félicitations !!!