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20 ans de mariage entre Musilac et son public

Par Jérôme Bois • Publié le 07/07/22

Trois années d’attente n’ont pas été vaines au regard de la mobilisation des fans pour le premier jour de Musilac. Ils ont répondu à l’appel d’Orelsan, de Clara Luciani, d’Alt-J, de Parcels, de Vianney… Après trois ans de trêve, 20 printemps valaient bien une fête !

Caniculaire et promise aux même températures jusqu’à dimanche, la météo était loin d’avoir découragé les milliers des fans qui n’attendaient que ça, le retour de la fête aux premières lueurs de l’été. 10, 20 000, peut-être plus, sont venus remplir l’esplanade du lac d’une clameur inédite depuis plusieurs mois. Pour y venir, tous les moyens sont bons, à pieds, en paddle, nous a-t-on indiqué, mais aussi via ces fameuses navettes mises en place par Ondéa. Remplies comme des cocottes minutes sous pression, elles sont parfois bondées quand elles passent devant l’arrêt où les attendent des Sailor Moon qui ont bien grandi et autres visages à paillettes et chapeaux multicolores. Les mêmes ambianceront le trajet, ralenti par les plus téméraires qui ont vraiment cru trouver une place aux abords de l’esplanade. Rue Garibaldi, les bus lâchent des festivaliers plus qu’heureux de retrouver enfin l’ambiance des grandes années Musilac, tentes, gourdes, sac à dos devant et derrière, prêts à s’enjailler jusqu’au bout de la nuit.

Visages pailletés, perruques colorés : tout pour la musique

Arrivés sur l’esplanade, c’est une autre limonade, une sorte de course contre le sort qui les a privés de rock, de rap et de joies en plein air pendant trop longtemps. Les sourires sont partout, les canons à eau distribuent la fraîcheur tant attendue sur des fans juste heureux. Petit à petit, la journée s’étire et les sets s’enchaînent, les guitares se déchaînent , les vibrations montent tranquillement mais on sent déjà que bientôt l’heure viendra de retrouver les têtes d’affiche du premier soir, du premier retour de Musilac pour fêter ses 20 ans, le retour des perruques bleues qui dodelinent au premier rang, à côté des métalleux en kilt qui sourient devant les enfants ballons à la main venus applaudir leur chouchou, les grands ados impatients pour la fête de famille tant attendue. Il fallait la voir, cette foule, compacte, ondulant et répondant en choeur à ses idoles, il fallait la sentir cette folie douce qui vibrait à l’avant de la scène, et se propageait partout, en coulisses, dans les tribunes, et jusqu’au bout de l’esplanade. Tant de joie au même endroit forcément, ça se partage. Ici, pas de Covid, pas de souci, sinon celui de se placer idéalement en prévision de ce qui allait suivre. Nada Surf, comme au bon temps des années 90, et son « Popular » qui a sonné comme un hymne inaugural, puis les Australiens de Parcels, Alt-J, Vianney, un habitué, Orelsan, pour sa troisième fois sur la scène aixoise, et Clara Luciani, venue au bout de la nuit conclure cette première journée.

M-, Angèle, Niska, Poupie, Sam Ryder, Kiko et plein d’autres seront de la partie jeudi 7 juillet.

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