Challes-les-Eaux : Adeline Zaru fait le show !

Adeline Zaru n’est pas « juste » une humoriste, ou « juste » une comédienne : elle est tout à la fois. En témoigne son parcours pluridisciplinaire depuis plusieurs années et sa passion, démarrée alors qu’elle n’a que 6 ans. Aujourd’hui, son visage ne nous est pas inconnu car elle est à la fois apparue à la télévision, au cinéma et au théâtre, et qu’elle s’est (enfin) lancée dans l’écriture et la tournée de son premier seule-en-scène. Un parcours aussi pétillant qu’elle est dynamique et enthousiaste.

De Vélizy au Festival d’Avignon, Adeline Zaru arpente les planches

Son parcours, elle le démarre très tôt, à Velizy dans les Yvelines, dès l’âge des déguisements et des spectacles dans le salon. « J’ai toujours voulu faire ça, je me déguisais et faisais des sketches devant mes parents, se remémore la comédienne, mon père m’avait inscrite au solfège mais je préférais le théâtre. C’est donc ce que j’ai fait, au théâtre municipal de Vélizy, j’ai également pris des cours d’impro avant de prendre d’autres cours à Paris notamment le cours Florent et l’école Fame où j’ai rencontré Jonathan Cohen. J’ai poursuivi jusqu’au bac théâtre, puis j’ai intégré le conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris à l’âge de 19 ans. » Dès sa sortie du conservatoire, Adeline Zaru monte sur la scène du Théâtre National d’Angers, sous la direction de Claude Yirsin dans « l’Objecteur », de Michel Vinaver. Elle incarne ensuite « la mégère à peu près apprivoisée », adaptée et mise en scène par Alexis Michalik. A partir de là, les rôles s’enchaînent pour la jeune comédienne, qui donnera la réplique à Marie-Christine Barrault et Roger Planchon dans « Gorki, l’exilé de Capri », jouera à deux reprises sous la direction de Jean-Luc Moreau à la Michodière. C’est sur les planches de ce théâtre qu’elle va en effet jouer aux côtés d’Eric Métayer et Roland Marchisio dans « Chat et Souris », puis « Coup de Sangria » aux côtés de Jean-Luc Porraz.  Quelques temps plus tard à Lyon,  Adeline Zaru jouera dans « Arrête de pleurer Pénélope » et au Festival des Nuits de Fourvière, dans « Songe et tempête » adaptée des pièces de Shakespeare et mise en scène par Georges Lavaudant. Après le succès de son rôle dans « Arrête de pleurer Pénélope », d’autres comédies vont attirer la jeune comédienne « Couscous aux lardons », « Familles recomposées », « Dans la peau de ma femme », « le Ticket Gagnant », « Amants à mi-temps » et dernièrement « Jamais le deuxième soir » à la Comédie Oberkampf et à la Divine Comédie.

Et puis, enfin, le one-woman show gratte à la porte « Je côtoyais beaucoup d’humoristes qui me disaient que j’étais faite pour ça, sourit Adeline Zaru qui compte entre autres parmi ses amis, outre Jonathan Cohen, Audrey Lamy, cela faisait des années que je procrastinais, j’ai même failli participer à ‘On ne demande qu’à en rire’, alors que dans le jury il y avait Jean-Luc Moreau et Éric Métayer, qui ont été mon metteur en scène et mon partenaire de jeu, ça aurait été drôle, mais l’émission n’a pas été reconduite. Et puis juste avant la pandémie, je m’y suis mise, avec Thomas Poitevin, mon ex-co-auteur. » Ses deux premiers showcase ont eu lieu le 17 novembre 2019 et le 8 décembre 2019 au Mélo d’Amélie… puis elle est programmée à la Divine Comédie de février à mars 2020 mais elle est arrêtée en plein vol par le premier confinement. C’est initialement pour fuir le deuxième confinement qu’Adeline Zaru part en Guadeloupe, où elle finira par rester un an pour y jouer son spectacle.

En septembre 2021, retour en métropole, pour jouer au Petit Palais des Glaces, à la Comédie Oberkampf, au Kibélé, à l’Européen jusqu’au Festival d’Avignon où elle jouera au « Théâtre le Vieux sage » en juillet dernier. Alors comment a-t-elle choisi la Savoie ? « C’est mon ami Sébastien Molina comédien et humoriste connu en Savoie que j’ai rencontré en jouant au » Grenier «, son dîner-spectacle à Paris, qui m’a mise en contact avec Julien Donzel, et voilà ! » s’enthousiasme Adeline Zaru, qui va partir à la conquête de l’Espace Bellevarde le 26 novembre prochain.

Un peu (beaucoup) d’humour et plus encore de cinéma ?

Difficile de rendre une version définitive d’un spectacle qui parle tant de soi et de ses propres expériences de vie, ce qui explique que « Adeline Zaru de A à enfin Zen » ait connu une évolution et de nombreuses versions. On y fait la connaissance de Elvire, la petite voix intérieure de la vraie Adeline, « Je raconte au public comment Elvire me pourrit la vie que ce soit dans ma vie professionnelle ou amoureuse et toutes les méthodes de développement personnel que j’ai essayées pour m’en libérer. » explique Adeline Zaru, C’est ainsi que le public fera la connaissance de coachs, de psys, de gourous même, personnages plus fous les uns que les autres, que la comédienne incarne avec une aisance et un humour décapant, d’autant qu’elle a lancé en parallèle de sa carrière de comédienne une activité de coach certifiée. Quand la réalité rejoint la fiction…

Pour autant, du coin de l’œil, Adeline Zaru zieute le cinéma, où elle a bien sûr déjà fait ses premiers pas, comme dans « Bambou » de Didier Bourdon, « En Liberté » de Pierre Salvadori, ainsi qu’à la télévision dans « Alice Nevers », « Plus Belle la Vie », « Meurtre à Marie Galante » ou encore « Un si grand Soleil ». Le temps est venu de passer aux rôles plus importants, en tout cas c’est le désir de la comédienne pour qui « le théâtre, la scène, restera toujours mon coup de cœur, le spectacle vivant c’est certain, mais j’aimerais faire plus de cinéma. Je ne sais pas si j’ai particulièrement envie de me lancer dans une carrière d’humoriste, il fallait que je le fasse, mais j’aimerais que ce spectacle m’ouvre d’autres portes. » Ses projets sont en outre de trouver un producteur pour pouvoir jouer dans de plus grandes salles et ne se consacrer qu’à la partie artistique sans devoir être sur tous les fronts, mais Adeline envisage aussi de monter sa compagnie et d’avoir son propre théâtre. « J’aimerais faire plus de vidéos sur les réseaux sociaux car je sais que c’est l’un des meilleurs moyens de se faire connaître aujourd’hui, même si je n’ai pas toujours le temps de le faire » reconnaît la comédienne.

Un programme trépidant attend donc le public chambérien, qui prendra certainement une grande dose d’énergie avec la pétillante comédienne et sa voix intérieure décapante, le 26 novembre prochain !