article • 3 MIN

La Ravoire : 2023, année faste et furieuse

Par Jérôme Bois • Publié le 18/01/23

L’année 2023 a été lancée, mardi 17 janvier, par la toute première cérémonie de vœux en public de cette mandature, occasion pour Alexandre Gennaro de dévoiler les projets en cours et futurs qui devraient largement modifier la physionomie de la ville. A mi-mandat, retour sur les principaux points chauds évoqués lors de ces vœux à la population.

Le boulodrome affichait complet pour cette toute première cérémonie de vœux du mandat, entamé en juillet 2020. Une cérémonie suivant le même format que celui pratiqué auparavant, à savoir, une estrade réunissant l’ensemble (ou presque) des élus, un discours, quelques réjouissances protocolaires et un sérieux buffet.

La Ravoire, ville bienveillante

Quelques maires et élus voisins avaient fait le court déplacement pour entendre Alexandre Gennaro dresser un bilan à (quasi) mi-mandat et surtout égrainer les grands moments qui vont jalonner la vie ravoirienne dans les mois à venir. La feuille de route ? « Conforter le vivre-ensemble et améliorer notre cadre de vie » , introduisait le maire d’une « petite ville à l’esprit village ». « Nous sommes tous d’accord pour dire que La Ravoire est une ville bienveillante » et Alexandre Gennaro allait s’attacher à expliquer en quoi. Avec un budget du centre social d’action communal (dont les nouveaux locaux vont ouvrir cette année) augmenté de 30%, un accès au logement renforcé par une modification du PLU qui atténue la spéculation immobilière, entre autres. « Je cite deux exemples : le changement de zonage en quartier pavillonnaire (en juillet 2021 par le conseil d’agglomération) ainsi qu’une meilleure répartition des logements sociaux » en en abaissant la création dans les quartiers de la Plantaz et du Puits d’Ordet notamment. Cette bienveillance se traduit également par sa dimension sécuritaire ; ainsi, il a été rappelé l’augmentation du nombre de patrouilles de la police municipale et la souplesse accrue en matière de verbalisation, en particulier sur les zones bleues. En 2023, l’augmentation du nombre de caméras de vidéo-surveillance « qui ont fait leurs preuves » , soulignait le maire, sera à l’étude, « un dossier a été déposé afin d’élargir le nombre de caméras aux entrées de villes et aux abords des établissements scolaires ». La circulation, grande problématique sur certains axes (rues de la Concorde, des Belledonnes…), doit être apaisée, « la tâche est rude, reconnaissait l’édile, et ce n’est pas fini » , indiquait-il, ciblant le centre-ville, le pré Joli…

Bienveillante aussi parce que la pression fiscale a baissé, « la taxe foncière l’a été plus que prévu, nous sommes la seule commune de l’agglomération à l’avoir fait ». C’était un argument de campagne et la taxe foncière sur les propriétés bâties a donc été abaissée, pour ce qui est de la part municipale, de 21,36% à 20%. Nous étions en mars 2021, année où disparaissait la taxe d’habitation (lire notre article du 23 mars 2021). L’ambition reste d’abaisser ce taux de 0,25% chaque année d’ici à 2026 pour atteindre 19%.

Où l’on reparle du collège…

Mais s’il y a bien un domaine dans lequel la ville se distingue et pas nécessairement en bien, c’est en matière de travaux. « Le centre-ville a subi quelques transformations que l’on accepte, que l’on subit ou que l’on regrette. Les contrats signés (en 2011, NDLR), nous devons les honorer. Ils prévoyaient la création de 80 000m² de logements, 34 000 ont été construits à ce jour. Il reste donc 46 000m² et cela fait peur à tout le monde ». La perspective de voir la commune souffrir financièrement d’un renoncement aux contrats passés oblige les élus à réfléchir « et nous travaillons depuis deux ans sur des solutions alternatives ».

Et un tènement offrirait nombre d’opportunités à cette équipe, celui du collège Edmond-Rostand, « trop petit, n’accueillant que les élèves de La Ravoire et de Saint-Baldoph ». Au cœur de Valmar, daté, ce collège avait, en juin dernier, fait l’objet d’un âpre débat en séance du conseil. « la volonté du département est de construire un nouvel établissement susceptible d’accueillir les jeunes de quatre des cinq communes du canton » , expliquait Alexandre Gennaro le 27 juin 2022.

A savoir Challes-les-Eaux, Saint-Baldoph, Saint-Jeoire et La Ravoire. Seulement, où donc ? « Si on le construit en centre-ville, nous nous retrouvons contraints. J’ai donc proposé au Département que ce futur collège soit bâti sur le terrain des Massettes, derrière le lycée du Granier, proche de Médipôle ». Pourquoi ? « La centralité du tènement des Massettes est idéale, Challes est à 5 mn en bus, Saint-Baldoph et le centre-ville de La Ravoire aussi, et Saint-Jeoire, à 8mn. Ca va réduire les déplacements pour les collégiens du canton » , rappelait-il en juin dernier*. « Le terrain est assez grand et le lieu pourrait absorber les flux supplémentaires de véhicules que le centre-ville ne pourra pas. Et le foncier du collège, qui appartient au Département, sera ainsi libéré. Si nous proposions un échange avec lui, nous aurions la main sur ce terrain sachant que notre ambition est de ne pas bâtir 1m² de plus que les 46 000 qu’il reste à accomplir mais de construire de façon plus diffuse, avec plus d’espaces verts et moins de hauteur ». Avec pour objectif la création d’un parc de 5 000m². Un vaste sujet, vital pour le centre-ville.

Inauguration du nouveau CCAS, du terrain de rugby, lancement de la phase opérationnelle de la nouvelle médiathèque de près de 800m², inauguration du petit dojo le 28 janvier… Les échéances ne manqueront pour cette équipe municipale dans cette année décisive alors que 2/3 de la feuille de route ont été accomplis à cette heure, se réjouissait Alexandre Gennaro.

* Sur ce thème, une réunion d’information est organisée le 24 janvier à 18h30, halle Henri-Salvador par le groupe Ecoexistons à La Ravoire. En présence du collectif pour une urbanisation maîtrisée (CPUM), des élus du conseil départemental et du maire de La Ravoire (qui n’a à ce jour pas donné suite).

Tous les commentaires

0 commentaire

Commenter