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Chambéry : quand la ville et la nature font bon ménage

Par Jérôme Bois • Publié le 09/05/22

Pour sa deuxième édition, la semaine de la nature en ville s’étoffe, s’enrichit de thématiques, de propositions concrètes, de concertation et d’ambition. Parce que l’environnement doit être un engagement du quotidien et parce que les rapports du Giec s’enchaînent et assombrissent l’avenir, il y a urgence à s’emparer, à l’échelle locale, de ce sujet à travers toutes ses composantes : la place de l’arbre, de la faune sauvage, des abeilles, les îlots de chaleur et le lien avec le vivant en général.

Parce ville et nature sont indissociables…

Il y avait quelque chose de symbolique à ce que la conférence de présentation de la semaine de la nature en ville ait eu lieu le jour du dépassement. 9 jours plus tôt qu’en 2021. La France vit donc à crédit depuis le 5 mai et il n’y a pas matière à plaisanter derrière cette parabole financière. Chaque année, cette date ô combien inquiétante avance, elle pourrait même gagner, dit-on, quelques jours l’an prochain. La Terre s’épuise de plus en plus vite et 2,9 planètes sont nécessaires pour assurer nos besoins. Quand on sait que le Giec (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) s’ingénie à nous rappeler à nos devoirs de façon régulière, la cause environnementale est devenue anxiogène. Et l’anxiogène est paralysant. C’est pourquoi cette semaine de la nature en ville se veut positive. Non pas pour masquer l’essentiel mais pour faire que la prise de conscience collective se fasse autour de la découverte, de l’émerveillement face à ce qui nous entoure, du plaisir à considérer le minuscule. « On souhaite donner à cette semaine une tonalité enthousiaste, promettait Jimmy Bâabâa, adjoint en charge de la transition écologique, on a travaillé sur un registre d’intervention positif pour ne pas que cette question ne soit que sueur et larmes ». « Il faut dépasser les perspectives stressantes et anxieuses », renchérissait Aurélie Le Meur, première adjointe.

« Les habitants sont en attente d’améliorations… »

Voici donc comment s’annonce cette semaine, qui débute samedi 14 mai pour s’achever le 21. C’était un engagement politique fort que de mettre en avant la présence de la nature en ville, la biodiversité et le lien au vivant. La première édition a été un succès, « on l’a donc amplifiée avec deux fois plus de partenaires – une trentaine – et un programme plus riche fait d’actions et d’animations » , détaillait Aurélie Le Meur. Le sport, la culture, le divertissement et les sciences seront les vecteurs de communication ainsi privilégiés. Les services culture, des espaces verts, de l’éducation et de la transition écologique ont prêté main forte à l’élaboration d’une riche programmation dans laquelle figure le village de la semaine de la nature, boulevard de la Colonne, le 14 mai (10h-17h). Au menu, un jeu de l’oie, de piste, des stands, dont celui du Tétras lyre, le centre de sauvegarde de la faune sauvage ou encore sur la vie des abeilles avec le rucher des Allobroges, le 20 mai étant journée mondiale des abeilles. Des ateliers seront aussi au rendez-vous (fabrique ton nichoir, Land’art et la création d’une œuvre éphémère, fabrication de jardinières en palettes…) de cette journée ludique.

Thierry Repentin, Jimmy Bâabâa et Aurélie Le Meur

Puis, durant 7 jours, des visites, des contes et poésies avec la compagnie de la Roulotte, la tonte des moutons aux Charmettes, le parcours sonore par le CAUE 73, des rencontres conférences sur que faire en cas de rencontre avec un animal en détresse, un spectacle de marionnettes, la diffusion du film « Animal », de Cyril Dion et beaucoup d’autres choses à découvrir ici. Du 16 au 20 mai, les scolaires bénéficieront de menus spéciaux confectionnés avec des coordinateurs et les enfants eux-mêmes, constitués de produits locaux et de saison.

« Nous sommes sur des thématiques d’action parce que nous sommes en permanence interpellés par des habitants qui nous parlent de qualité de vie en ville : ils sont en attente d’améliorations ou même nous félicitent parfois, résume Thierry Repentin, il y a un foisonnement à l’initiative de la ville mais aussi d’autres structures. On souhaite désormais une édition 2023 encore plus riche ». De quoi rendre la quête d’un monde meilleur un peu plus réjouissante que ce qu’on en lit partout, n’est-ce pas ?

Le label Pop

A noter que le label Pop, pour « projet ouvert au public » orne l’affiche de cette semaine ainsi que celle de « Chambéry ville perméable ». Issu des états généraux de la démocratie locale, ce label a été créé le partenariat entre la ville et ses habitants dans les domaines de la citoyenneté, l’environnement et la transition écologique, la culture (plus d’infos dans notre article du 13 décembre 2021)…

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